Le FMI craint une poussée d'euroscepticisme en cas de Brexit

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Le FMI fait son «travail»

Une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne risquerait de provoquer une poussée d'euroscepticisme et d'ouvrir une «longue période d'incertitude» financière, a prévenu le FMI le 16 juin, à une semaine du référendum sur le Brexit.
«Un vote de sortie lors du référendum au Royaume-Uni et même un résultat serré en faveur d'un maintien pourrait [...] contribuer à davantage d'euroscepticisme et d'incertitude», assure le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport sur la zone euro.
Selon l'institution de Bretton Woods, le projet européen a déjà été grandement fragilisé par les divisions nées lors de la crise des réfugiés et le rétablissement partiel des contrôles aux frontières.
«L'absence de réponse collective face à l'afflux de réfugiés a nettement mis en lumière des failles politiques» en Europe, affirme le FMI dans son rapport annuel sur l'économie de la zone euro, évoquant des divisions «politiques croissantes».
Les Britanniques doivent décider le 23 juin par référendum s'ils souhaitent quitter l'Union européenne, une perspective qui affole les marchés et a joué dans la décision de la Banque centrale américaine (Fed) de différer la normalisation de sa politique monétaire.
Le camp du Brexit a le vent en poupe dans les sondages et est donné gagnant dans les intentions de vote dans une campagne ternie le 16 juin par le meurtre de la députée travailliste britannique Jo Cox qui militait pour le maintien du pays au sein de l'UE.
Invoquant ce «tragique incident», le FMI a annoncé qu'il repoussait de vingt-quatre heures la publication d'une série de documents détaillant les risques liés au Brexit et qui auraient initialement dû être rendus publics le 16 juin à 23h00 GMT.
Avant l'annonce du décès de Jo Cox, le porte-parole du FMI, Gerry Rice, avait insisté pour sa part sur les risques économiques d'un Brexit, lors de la conférence de presse bihebdomadaire de l'institution.
«Un vote pour une sortie de l'UE ouvrirait une longue période de grande incertitude, de volatilité sur les marchés financiers et de croissance plus lente alors que le Royaume-Uni devra négocier sa nouvelle relation avec l'UE », a-t-il assuré.
Gerry Rice a toutefois défendu «la neutralité et l'impartialité» du FMI, assurant que l'institution ne cherchait pas à «sonner l'alarme» mais à simplement «faire son travail».


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