Le "Davos indien" d'Investissement Québec

L'organisme ouvrira bientôt un ou deux bureaux en Inde

Davos 2007



par Bergeron, Maxime -
L'Inde volera encore la vedette au Forum économique mondial de Davos, du moins pour le PDG d'Investissement Québec, qui multipliera les rencontres visant à attirer des capitaux indiens dans la province.
" Je me fais un mini Davos indien ", a lancé Jacques Daoust pendant un entretien avec La Presse Affaires.
L'homme de 59 ans été impressionné par ce qu'il a vu en Inde alors qu'il participait à une mission commerciale en novembre dernier. Selon lui, le Québec a plusieurs atouts pour profiter de la croissance économique fulgurante de ce pays.
À Davos, le président d'Investissement Québec reverra plusieurs des gens d'affaires qu'il avait rencontrés en Inde.
Il tentera de les convaincre d'investir dans les secteurs les plus spécialisés de la province, comme les technologies de l'information et les biotechs. Le potentiel est grand, croit-il.
" Dans des domaines pointus, par exemple l'aéronautique, s'ils veulent continuer à perfectionner ou développer leur industrie aéronautique, ils veulent peut-être avoir accès à des ingénieurs de pointe, et Montréal est une ville qui en a ", a-t-il expliqué.
Bureau du Québec
Au cours des prochains mois, Investissement Québec ouvrira un bureau commercial en Inde, peut-être même deux, a-t-on appris. Bombay et Bangalore sont dans les plans.
Véritable mégalopole et centre financier majeur, Bombay offre de nombreuses possibilités.
La concurrence y est toutefois féroce entre les démarcheurs occidentaux pour attirer des capitaux indiens, fait valoir Jacques Daoust. Bangalore, moins peuplée et plus moderne, partage beaucoup d'éléments communs avec Montréal, ajoute-t-il. " C'est la ville des high tech, des biotechs, de l'aéronautique, tous des secteurs dans lesquels on pousse. "
Un reponsable de la sécurité est aux aguets, à l'extérieur du Centre des conventions de Davos, en prévision du Forum économique mondial, dont les travaux doivent débuter mercredi.
En plus de l'Inde, Investissement Québec compte ouvrir un bureau au Brésil au cours de la prochaine année. L'organisme inaugurera par ailleurs des bureaux à Pékin et Tokyo cet hiver.
Charest à Davos
Le Québec sera bien représenté cette année au Forum de Davos, qui commence mercredi. Le premier ministre Jean Charest, tout comme le ministre du Développement économique Raymond Bachand, seront présents. Les présidents de la SGF, de la Caisse de dépôt et du c.a. d'Hydro-Québec seront aussi du voyage.
Jean Charest a été invité officiellement comme panéliste par l'organisation du Forum, ce qui constitue une première pour un premier ministre québécois, dit-on au gouvernement.
Malgré les nombreuses rencontre bilatérales à teneur économique et politique qui se dérouleront à Davos, l'entourage du premier ministre tient mordicus à ne pas créer d'attentes. " Il n'y aura pas d'annonces ", répète-t-on depuis des semaines.
Le gratin économique et politique mondial a encore une fois répondu en masse à l'appel des organisateurs du Forum. Plus de 2400 participants de 90 pays, incluant 24 chefs d'État et 85 ministres, se retrouveront dans les montagnes suisses pour débattre d'enjeux socio-politiques et brasser de grosses affaires.
Cette année, les participants se pencheront sur les défis posés par un monde " de plus en plus schizophrène ", où les inégalités et les déséquilibres se multiplient. Plusieurs thèmes d'actualité, comme l'Irak, la pauvreté et les changements climatiques, sont à l'ordre du jour.
" L'idée que le monde est en transition n'est pas nouvelle, mais en 2007, on peut voir beaucoup plus clairement l'ampleur des changements de la technologie, de la société, de la géopolitique et de l'économie, et les conséquences pour le monde des affaires ", a déclaré Ged Davis, directeur du Centre for Strategic Insight, affilié au Forum de Davos. Certaines des plus grosses entreprises québécoises seront représentées à Davos. Laurent Beaudoin, de Bombardier, de même que Dick Evans, d'Alcan, multiplieront les rencontres et le réseautage.
Le gouvernement canadien, de son côté, aura une présence minimale au Forum. Seul le ministre du Commerce international, David Emerson, participera à un événement.


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