Charte des valeurs québécoises

Le crucifix de la discorde

Couillard évite de mettre le doigt entre l'arbre et l'écorce

Tribune libre

C'est le gouvernement de l'Union nationale de Maurice Duplessis qui a décidé d'apposer le crucifix au-dessus du trône du président de la Chambre à la première session du gouvernement qui venait tout juste d'être élu, en octobre 1936, une décision réfléchie de Duplessis qui correspondait au désir du nouveau gouvernement de l’époque d'effectuer un virage dans les relations entre l'Église et l'État québécois. Duplessis voulait démontrer qu'il se distinguait ainsi des gouvernements libéraux antérieurs en étant davantage à l'écoute des valeurs catholiques du Québec.
Aujourd’hui, le gouvernement du Parti québécois s’apprête à déposer à l’assemblée nationale une charte des valeurs québécoises à l’intérieur de laquelle les symboles et pratiques catholiques appartiennent au patrimoine historique du Québec alors que les symboles et pratiques minoritaires doivent être relégués à la sphère privée.
Comment l’État peut-il demander à ses employés de ne pas afficher leurs croyances religieuses alors qu’il affiche lui-même un symbole religieux dans son enceinte? Ce crucifix, par lequel Duplessis a voulu sceller l’alliance entre l’État et l’Église catholique, est le symbole même de la non laïcité. Conséquemment, le premier geste à poser par un État qui prétend se déclarer laïque serait donc de le retirer du Salon bleu…
Couillard évite de mettre le doigt entre l’arbre et l’écorce
« L’impôt le plus dommageable [sur l’économie], c’est l’impôt sur le capital ; chaque fois que l’on prélève un dollar, on handicape la croissance du PIB à long terme de 1,37 $», a soutenu le directeur du département de fiscalité à l’Université de Sherbrooke, Luc Godbout lors du forum des idées du Parti libéral du Québec en fin de semaine.

Cette idée de diminuer l’impôt sur le revenu pour augmenter la taxe à la consommation a été appuyée par le chef libéral, Philippe Couillard. « Sur le principe, je pense que c’est la direction à suivre si on veut rééquilibrer […] Mais attention, si on taxe la consommation davantage, les mesures de protection doivent être en place pour les bas revenus […] parce que la taxation sur la consommation a un effet potentiellement régressif si on ne fait pas attention. »
En fin politicien, le chef du PLQ maîtrise fort bien l’art de ne pas mettre le doigt entre l’arbre et l’écorce mais, un jour, il faudra bien qu’il tranche entre la taxe à la consommation ou l’impôt sur le revenu…En attendant, j’aimerais connaître les « mesures de protection » pour les bas revenus qu’entend mettre de l’avant Philippe Couillard concernant la taxe à la consommation!…
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2033 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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13 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 août 2013

    @Lison,
    Vous attribuez trop de pouvoirs aux Musulmans.
    Leur lobby n'est pas la source de la laïcité ou du "joyeux Noël! remplacé par "Joyeuses Fêtes!"
    Cherchez ailleurs.
    Pour le Crucifix dans l'Assemblée qui dérange tant, je vous proposerait la solution d'une prostitué catholique qui voile celui de sa chambre, ainsi que les statuettes de saints avant de recevoir un client. Nous pourrions voiler le Crucifix pendant l'Assemblée pour cacher la prostitution politique.
    Hmm. Vous pouvez écrire que l'on met une burqa sur le Christ.

  • Serge Jean Répondre

    29 août 2013

    Le crucifix;... tout de même le plus grand symbole de libération de la terre. On ne cache pas la libération, non certainement pas. Il n'y a rien de honteux à se libérer.
    Serge Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    27 août 2013

    Tout a fait d'accord Lison .
    Voici un exemple parmis tant d'autre qui vas se produire de plus en plus avec la minorisation des québécois de souche .
    Le meilleur est a venir quand on voit l'applanvtrisme des multicultureux devant les musulmans.
    Des épais applaventriste sans aucune fierté incapable de rendeigner les musulmans sur ce qu'est une cabane a sucre et le reste est pareil
    On connais tous ce qu'est une cabane a sucre
    C'est un endroit apolitique et non religieux pour s'amuser ,manger,danser ,écouter de la musique .
    Mais c'était sans compter sur les musulmans de passage qui n'étaient pas de cet avis
    La piste de danse est transformer en salle de priere pour les musulmans a la cabane a sucre .
    C'est la loi du nombre qui doit compter selon le proprio mais cette politique ne s'applique jamais pour les Québécois de souche qui doivent toujours se tasser et s'effacer devant tout les diktats et le racisme des pro multicultureux canadians .
    Pourtant quand la majorité ( la loi du nombre) veut garder les symboles religieux associer a leur histoire nationale on insinue que c'est de la discorde.C'est typiquement fédéraste multicultureux comme affirmation et fausseté.

    Dehors..ou comment faire chi..er des québécois a la cabane a sucre
    «On nous a demandé de quitter la salle et d'arrêter de jouer de la musique. Le groupe de musulmans s'est mis à genoux et a commencé à prier», soutient M. Boily.
    lui et sa famille venaient à peine d'entrer dans la salle de danse pour faire la fête. «Ma tante jouait de l'accordéon. Quelqu'un lui a demandé d'arrêter», indique le chanteur.
    Je n'ai jamais vu une salle se vider aussi vite, affirme plutôt Sylvain Boily. C'est une cabane à sucre québécoise. Les gens y viennent pour avoir du fun. Ma famille n'est pas raciste. Mais ils se sont crus tout permis
    Selon le propriétaire de l'Érablière au Sous-Bois, Sylvain Boily se plaint pour rien. «C'est notre décision d'arrêter la musique dans la salle de danse pour permettre aux musulmans de prier», explique Roch Gladu. Il a agi ainsi parce que le groupe de musulmans était plus nombreux que la famille de M. Boily. Ils étaient 260 et le quart a manifesté le désir de prier.
    Astrolabe, un organisme qui planifie des activités culturelles et sportives pour des musulmans, affirme ne pas s'être rendu compte qu'un client était froissé par leur prière.
    Lol il t'écrase les deux pieds et comme tout bon pieux musulman ils font semblant de ne pas s'en apercevoir .
    A quand les prières de rue comme a Paris apres avoir tout envoyer au musé ?

  • Archives de Vigile Répondre

    27 août 2013

    Regardez ce qu'on a du retirer comme symboles depuis que les musulmans ont immigré dans notre nation depuis a peine 20 ans.
    C'est rendu une FAUTE de faire un sapin de Noel dans nos lieux publics et nos écoles pour nos enfants.
    Notre société se culpabilise de faire chanter Noel a nos enfants dans nos écoles, etc...
    L'an passé ils ont enlevé le gros sapin de Noel, dans un centre commercial a Angrignon, pour ne pas déplaire aux musulmans.
    Nos élus pour montrer l'exemple, ne souhaitent même plus joyeuses périodes des fêtes ou Joyeux Noel, a leurs concitoyens, encore pour ne pas froisser les musulmans.
    Pourtant, ce qui est paradoxal, nos élus vont souhaiter Bon Ramadan a ces memes musulmans.
    C'est rendu que l'on s'excusent quasiment d'exister et de vivre dans notre nation.
    Assez, c'est assez.
    Renseigner vous sur ce qu'ils font dans les pays européens.
    Après avoir réussi a enlever leurs symboles religieux, maintenant, ils sont rendu a profaner les lieux de cultes chrétiens et souvent mettre le feu pour les bruler, car avec eux tout est progressif.
    Plus, il va y avoir de musulmans dans notre nation, plus cela va devenir invivable.
    Ils n'arrivent même pas a s'entendre entre eux, même en ayant la même culture, comment voulez vous qu'ils réussissent a s'entendre avec une culture différente de la leur.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 août 2013

    Je m'excuse Lison. Je croyais que mon nom était automatiquement publié dans la barre du titre. Dorénavant, je vais signé.
    Pour l'instant, on ne demande pas d'enlever le crucifix. Toutefois, si on laisse le crucifix, alors ils seraient tout à fait justifié qu'ils demandent à ce que l'on affiche également leurs symboles.
    Gaston Carmichael.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 août 2013

    Avec pour une fois une nette majorité de Québécois en faveur du maintien du crucifix, ce n'est pas de discorde dont il faut parler mais d'une rare unité qui se dessine entre les catholiques et les post-catholiques du Québec.
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    27 août 2013

    Un commentaire : ''Si c’est un objet patrimonial, il aurait bien sa place dans un musée''.
    Il serait impossible de regrouper le patrimoine catholique du Québec dans un musée car ce patrimoine est partout, plus présent et plus lourd que celui de toutes les autres fois religieuses réunies. Il doit être préservé car il concerne une dimension de notre identité et de notre tradition.
    Avec 58 p.c. des Québécois qui veulent le préserver, le crucifix du parlement deviendrait-il un symbole fort qui pourrait marquer la fin de notre repli et de notre mauvaise conscience envers notre identité.
    Ce serait tout de même le diable si l'unité du Québec se faisait autour d'un crucifix !
    Gilles Verrier

  • Archives de Vigile Répondre

    26 août 2013

    Je ne sais pas qui a répondu a mon commentaire.
    Oui, je suis bien d'accord jusqu'à un certain point, mais c'est ce qu'ils veulent que l'on enlèvent nos emblèmes pour les remplacer par les leurs.
    C'est comme si on leurs accordaient leurs caprices, sans qu'ils aient besoin de faire de concessions.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 août 2013

    @Lison:
    "... que des personnes tiennent a le garder encore un bout de temps a cause de notre patrimoine."
    Si c'est un objet patrimonial, il aurait bien sa place dans un musée.
    Le problème du crucifix est qu'il représente exactement ce pourquoi on veut faire une charte de la laïcité/valeurs. Pourquoi au fond, parle-ton maintenant autant de la nécessité d'une telle charte?
    Selon moi, c'est la crainte de l'islam politique. On voit bien que cette communauté devient de plus en plus importante et que dans les mosquées, on peut inciter les gens à voter solidairement tous du même bord. Ils représente donc un pouvoir politique d'autant plus important que la balance de la société s'éparpille politiquement dans toutes sortes de directions.
    La crainte est qu'éventuellement les musulmans puissent imposés leur agenda aux partis politique.
    Si Duplessis a accroché le crucifix à l'assemblée nationale, c'est sans doute qu'il a cédé au lobby de la religion catholique. En contrepartie, les curés dans leur jubé prêchaient aux fidèles que l'enfer est rouge et que le ciel est bleu.
    C'est exactement ce qui nous pend au bout du nez avec une communauté musulmane qui refuse de se mélanger avec les infidèles.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    26 août 2013

    Bien dit, Didier: Et même plus, un gouvernement qui a tout à prouver devrait démontrer noir sur blanc les techniques d'appauvrissement qu'un peuple peut subir d'un autre qui veut l'avaler: ignorance, privation d'emploi, augmentation du coût de l'éducation, décrochage (suicide), nivellement vers le bas des choix de loisirs: du pain et des jeux... dépossession sournoise de toute ambition.

  • Martin Perron Répondre

    26 août 2013

    " Cachez ce Saint que je ne saurais voir". M. Marineau, vous me décevez. Si le PQ présentait une charte des valeurs qui exigerait que le crucifix soit retiré de l'Assemblée nationale alors qu'une majorité de Québécois s'y oppose, quelles seraient selon vous les chances d'obtenir un référendum gagnant par la suite? Poser la question, c'est y répondre.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 août 2013

    Le crucifix accroché au mur a l'assemblé Nationale sème peut être de la discorde, mais a quoi ca sert d'enlever ce crucifix que des personnes tiennent a le garder encore un bout de temps a cause de notre patrimoine.
    Il serait préférable en premier lieu de sortir la bouffe religieuse de nos assiettes.
    A quoi servira d'enlever de devant nos yeux des objets religieux qui nous rappelle seulement nos racines, (car ce crucifix ne sert pas a écrire nos lois) et que l'on continuent a en manger au quotidien de ce religieux dans le silence, et sans dire un mot.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 août 2013

    Je vais essayer de le dire délicatement: Cette charte des valeurs québécoises, quoiqu'ayant une certaine importance que je ne peux nier dans le contexte multiculturel que le Système nous impose, est d'abord et avant tout une diversion.
    Le focus étant installé sur cette charte, on évite ainsi de parler du vrai problème au Québec qui est l'écart grandissant entre riches et pauvres, une fréquentation accrue des services d'aide aux démunis, banques alimentaires, soupes populaires etc..., c'est à dire les besoins primaires et essentiels de l'être humain.
    La première priorité d'un gouvernement devrait être de faire en sorte que tous les citoyens sans exception aient accès à une vie décente.