Le Canada durcit l’arsenal législatif contre les opinions anti-LGBT

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L’Ontario verse dans la répression


Traiter des sujets woke oblige parfois à des révisions complexes de version de logiciel. Ainsi, vous pensiez que l’acronyme LGBTQI+ était l’alpha et l’oméga de l’éventail des sexualités et des identités non conformes à la norme hétérosexuelle + sexe => genre (pour faire simple). Vous êtes dépassé, il faut ajouter 2S devant LGBTQI+. Ainsi, il faudrait maintenant user de 2SLGBTQI+. 2S n’est pas là pour évoquer le 2 décembre, victoire d’Austerlitz et associer ainsi les saint-cyriens dont c’est la fête. Il est là pour inclure les « bi-spirituels », c’est-à-dire les autochtones amérindiens ayant une identité de genre non conforme à leur sexe biologique. À ce jour, il n’est pas précisé que les peuples premiers et indigènes d’autres continents peuvent se revendiquer 2S. Cela ne se passe pas en France mais au Canada.


En Ontario, un projet de loi est en train de voir le jour. Il propose de créer des zones de sûreté qui prohiberont tout harcèlement, intimidation et discours de haine envers les 2SLGBTQI+. En cas d'infraction, la sanction sera lourde : 25.000 dollars d’amende. L’objectif est principalement de protéger les artistes « drag » ainsi que les transsexuels.


Bien sûr, l’arsenal législatif local interdit déjà partout au Canada le harcèlement, les menaces et l’intimidation en général, mais ce n’est pas assez pour cette communauté. Il faut que cette communauté apparaisse comme victime implicite et permanente du méchant patriarcat.


Le diable se niche dans les détails. Il convient de rappeler que le simple fait de rappeler que les personnes qui ont des règles sont des femmes a valu à J. K. Rowling un procès non judiciaire en transphobie avec lynchage médiatique à l’aune de sa célébrité. Ne vous avisez pas d’appeler « monsieur » un transsexuel homme vers femme, vous vous rendriez coupable d’une incivilité haineuse qui vous vaudra la réprobation et, peut-être si vous êtes dans l’une de ces zones spéciales en Ontario après l’éventuel vote de cette loi, une amende de 25.000 dollars. Bref, entre prohiber la violence et interdire de penser et de s’exprimer librement, il n’y a qu’un pas.


Aujourd’hui, et c’est heureux, il y a une remise en cause des pratiques médicales perverses (et lucratives ?) autour de la dysphorie de genre. Ainsi, au Royaume-Uni, la clinique Tavistock spécialisée en transitions de genre précoces après des diagnostics trop sommaires va fermer. Plutôt que de bloquer la puberté, de bourrer d’hormones et de procéder à des chirurgies mutilantes et irréversibles, les enfants et adolescents en souffrance ou en questionnement devront être écoutés longuement et, le cas échéant, soignés par psychothérapie. Tant mieux pour eux !


Mais le transactivisme ne désarme pas ! Par exemple, il continue de souhaiter investir les écoles pour promouvoir insidieusement une idéologie du choix de genre comme à Lamballe, à Toulouse ou à Paris. Il ne faut sans doute pas compter sur Pap Ndiaye pour y mettre bon ordre et les parents devront rester vigilants, partout. Et assumer de passer pour rétrogrades et présumés fachos.


Le transactivisme ne connaît pas les frontières. Il est même transatlantique !