Le premier tour des élections françaises nous aura donné l'occasion de constater qu'il n'y a que deux choix politiques sérieux en France : L'UMP et le PS, souvent identifiés comme l'UMPS. Présentant un certain nombre de différences cosmétiques, ces deux partis sont essentiellement les deux faces d'une même pièce. Blanc bonnet bonnet blanc, que vous votiez pour l'un ou pour l'autre, vous aurez voté pour le statu quo, le maintien de la dictature des banques au mépris d'une véritable démocratie. Le maintien de la subordination de la France à l'OTAN, et le recul de l'indépendance nationale au profit d'un pouvoir mondialiste anonyme et dépourvu de légitimité.
À la veille d'un sort qui ressemblera bientôt à celui de la Grèce, la France ne peut compter sur un Front de Gauche qui s'est révélé n'être rien d'autre qu'une courroie de transmission du Parti socialiste. Jean-Luc Mélenchon, tribun fort en gueule, n'aura eu autre chose à proposer à la suite du premier tour que d'inviter ses électeurs à voter au deuxième tour pour la faction de «gauche» de l'UMPS, soit le PS de François Hollande.
Il ne reste plus que le Front national de Marine Le Pen pour représenter une véritable opposition des forces populaires, des régions rurales et ouvrières de France. Une France, pays dit des droits de l'Homme, où les véritables opposants au régime n'ont plus d'autres choix désormais que de s'expatrier (cas de Thierry Meyssan) ou ironiquement de relayer leurs idées par le biais de la Radio francophone iranienne, alors que les antennes nationales se ferment l'une après l'autre devant Alain Soral et tous ceux qui expriment des idées dont le système médiatico-oligarchique craint la diffusion.
Cette entrevue (lien plus bas) accordée par Alain Soral à la Radio francophone iranienne prouve qu'à notre époque, où la liberté de parole est mise sous bâillon, il est toujours possible de faire entendre un voix dissidente comme le fit Soljenytsine à une autre époque. Il suffit de passer, comme de Gaulle en son temps, par un pays étranger.
Pour écouter l'entrevue d'Alain Soral à la RFI :
http://french.irib.ir/analyses/interview/item/184150-alain-soral-sociologue-pr%C3%A9sident-du-site-egalit%C3%A9-et-r%C3%A9conciliation
Johanne Lanthier
NOTE : Alain Soral, président du Mouvement Égalité et Réconciliation se définit comme dissident français.
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
14 mai 2012@ M. PROULX : Si on peut reprocher bien des choses à la droite, c'est peut-être que la gauche, vertueuse à ses propres yeux, est prompte à oublier ses propres turpitudes. Vous conviendrez que les squelettes au fond du placard ne sont pas l'apanage de la droite. Tapez Google Mitterrand-la cagoule-la francique ou Ferry-colonialisme ou encore faites une petite recherche sur la chasse aux républicains espagnols par le gouvernement du Front populaire dans les années 30. Quelques échantillons. Et, vous savez quoi, ça continue.
Votre héros pour qui vous auriez voté à deux mains, l'auteur du livre au titre si radical : «Qu'ils s'en aillent tous», en parlant de l'oligarchie, est celui qui, n'étant pas à une contradiction près, a fiévreusement lancé l'appel pour que ses électeurs votent Hollande au deuxième tour et «sans condition». Ce sont ses propres mots. Pouvez-vous me dire à quoi sert Mélenchon à part faire voter les «gogos» pour Hollande et les mobiliser dans des fixations stériles contre de fausses cibles ?
De droite ou de gauche, on aurait tout intérêt à se regarder dans le miroir avant de lancer des attaques ad hominem contre le FN qui, n'ayant jamais accédé au pouvoir, se trouve donc sans responsabilité dans les décisions qui ont conduit la France là où elle échoue aujourd'hui. Peut-on en dire autant du PS et de ses relais à «gauche» qui font du zèle ?
Je n'ai rien contre le fait que vous ayez le coeur à gauche, en fait c'est même très bien. Mais selon moi, l'unité contre le mondialisme phagocyte des nations devra se faire au-delà de la division des 99% entre la droite et la gauche. C'est ce que de plus en plus de gens comprennent. Droite des valeurs et gauche du travail, c'est peut-être bien une façon contemporaine d'exprimer le point de convergence de ces catégories de droite et de gauche, peut-être trop chargées des scories d'un temps qui n'est plus le nôtre.
J'ai mes réserves à propos du Front national, mais je suis d'avis que pour lancer la charge de la cavalerie contre lui - en faire son ennemi principal aux législatives - il faut être drôlement tordu ou aveugle en politique. Mais qui sait ? Nous avons peut-être devant nous un Don Melanchotte de la Mancha ! Crédule pourfendeur de moulins à vent : deuxième éventualité. À ce titre son honneur serait racheté, mais hélas, je ne lui crois pas cette naïveté toute poétique.
GV
Gabriel Proulx Répondre
14 mai 2012Une bien étrange logique que ce « La voix de la France libre passe par l'Iran »...
Votre texte est beaucoup trop biaisé en faveur du Front National (FN) pour être pris au sérieux sur le sujet que vous abordez.
Le Front de Gauche (FdG), que j'aurais supporté à 110% si j'étais français, est une véritable alternative au pouvoir oligarchique actuel, du type que les français n'ont jamais eu l'occasion de voir exercer le pouvoir. Le FdG est contre l'austérité, contre les aventures colonialistes inutiles contre des nations souveraines étrangères, n'est pas soumis aux banques, est pour une sortie de la France de la tutelle yankee de l'OTAN et surtout, le FdG est un vrai parti de gauche issu des classes populaires, pas de la bourgeoisie.
Je n'aime vraiment pas le PS (qui n'a de « socialiste » que le nom), mais pour cette fois seulement, j'aurais voté Hollande au deuxième tour juste pour humilier ce « pauv'con » de Sarkozy !
De l'autre côté, on a déjà vu l'équivalent du FN au pouvoir en France et ailleurs en Europe, c'était à l'époque de la France de Vichy et du mouvement fasciste européen ! Le FN a longtemps été un parti de vieux nostalgiques de la France de Vichy, un régime de collaborateurs monstrueux qui envoyaient leurs concitoyens se faire massacrer par les enragés fanatiques d'une puissance étrangère (mais ça, le FN ne le reconnaît même pas... belle excuse). Aujourd'hui, le FN ne parle plus ouvertement de cela, mais c'est toujours la même clique héréditaire qui dirige ce parti d'une autre époque, alors on a le droit de se questionner sur la sincérité de ces petits fascistes xénophobes...
Le fascisme selon le FN : plus jamais ! Vive la France libre !
Jean-Claude Pomerleau Répondre
14 mai 2012Je co-signe votre texte.
Le faux débat gauche droite masque le véritable débat : pour ou contre la mondialisation ou pour ou contre le système mis en place par les mondialistes auxquels adhèrent la gauche et l'extrême gauche (Melanchon, le faux nez de service).
Il n'y a qu'une parade contre la mondialisation et c'est l'État national. C'est ce que nous explique Alain Soral ici :
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-Nationalisme-comme-resistance-au-mondialisme-11845.html
Une contribution pour décoder la situation, que je suggère à Vigile.
JCPomerleau