Commission d’examen du «printemps érable»

La ville de Québec dans la mire

Tribune libre

La Commission d'examen des événements du printemps 2012 projette de débarquer dans la capitale nationale même si peu de groupes impliqués sont enclins à témoigner ou même à participer aux travaux du groupe dirigé par l'ancien ministre péquiste, Serge Ménard.
Une rencontre est d'ailleurs déjà prévue avec le Service de police de la Ville de Québec, affirme son directeur des communications, François Moisan. «On offre notre pleine collaboration et on va rencontrer le commissaire pour expliquer comment ça s'est passé à Québec et le travail qui a été fait par le Service de police dans le cadre des événements du printemps 2012».
Toutefois, tout comme pour celle de Montréal, la Fraternité des policiers de la Ville de Québec n'a pas l'intention de contribuer, son président, Bernard Lerhé, estimant que le travail de ses membres est déjà suffisamment scruté. «C'est inutile, c'est de l'argent gaspillé qui aurait été mieux investi ailleurs».
Par ailleurs, conformément à la nationale, la branche locale de la Ligue des droits et libertés conteste le mandat de la Commission. «Il s'est passé plein de choses à Québec, reconnaît le porte-parole Sébastien Harvey, mais nous, on trouve que c'est le travail des policiers qui doit être remis en cause».
Rappelons que, même si la Commission doit se pencher sur «les techniques utilisées par les forces policières» pour réaliser son mandat, celui-ci est d'«analyser les circonstances des manifestations et des actions de perturbation tenues au Québec au printemps 2012».
«Pour moi, cela ne répondra pas aux questions que l'on se posait», dénonce la professeure de littérature au Cégep Garneau, Hélène Nazon, qui a été très impliquée dans le collectif Profs contre la hausse, tout en rappelant que plusieurs autres groupes communautaires de Québec ont réclamé une commission d'enquête publique sur le printemps érable.
Seulement à Québec, on décompte cinq manifestations ayant mené à 454 arrestations entre le 19 avril et le 5 juin 2012…Dès le départ, la commission Ménard a du plomb dans l’aile, très peu de regroupements d’étudiants ou de policiers ayant répondu à l’appel.
Conséquemment, il y a lieu de se demander à quoi va servir l’argent des contribuables dans cette comédie aux allures rocambolesques…Vivement une commission d’enquête publique sur les événements du printemps 2012 pour faire la lumière sur « tous » les aspects qui ont entouré les manifestations et les arrestations qui ont suivi en présence de « tous » les intervenants concernés!

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Henri Marineau2029 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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