Nous avons vu des choses hallucinantes, et j’ai mal encore de m’être tant pincé, collé à mon écran à surfer entre sites d’info, BFM et i>Télé, à n’en croire mes yeux de tant de bêtise satisfaite et de bons sentiments dégoulinants :
Le déluge de mots creux et d’angélisme niais venu de ce peuple français que l’on disait le plus intelligent qui soit.
Une population hébétée à force de se plier aux oukases des gardes-chiourmes de la pensée du vivre ensemble, qui ne veut pas voir ce qu’elle voit et ne pas savoir ce qu’elle sait déjà.
Ces braves gens et amis du genre humain, genre Saint-Just et Marat, qui n’aiment pas quand on suit une autre route qu’eux et font des procès à ceux qui marchent de travers.
Les décervelés qui nous jouent la patrie en danger sans être foutus de nommer leur ennemi, et s’en vont communier dans l’adoration du Big Other, surtout s’il est musulman, et se vautrent dans l’oïkophobie et la haine de soi.
Ceux qui avaient des vapeurs aux provocations de Minute ou d’un Le Pen applaudissent aux caricatures mille fois pires de Charlie Hebdo, journal moribond, mais de gooooche !
L’affliction outrée des huiles du gouvernement, à l’égard de ceux-là qui, du temps de Choron, Cavanna et Siné, faisaient profession d’être bêtes et méchants et de conchier toutes les autorités !
Pépère Président, plus cynique que jamais, se la joue sentimental et père de la nation et fait la bise et l’accolade à la terre entière. Et pas même une blagounette pour détendre l’atmosphère !
Ils crient leur amour de la liberté d’expression quand ils n’eurent de cesse de priver Dieudonné de spectacles, Camus et Millet d’éditeurs, Zemmour, Ménard ou Soral de tribunes médiatiques, le Printemps français ou Jour de colère du droit de s’assembler et le FN d’exister !
Liberté d’opinion, j’écris ton nom de République à Nation, mais c’est bien Valls et Cazeneuve, voilà deux semaines, qui ont lancé une fatwa médiatique contre Zemmour et ce sont les kapos du métissage obligé qui font la chasse aux esprits malades genre Nabe et Finkielkraut ?
Il n’est jusqu’à la grotesque polémique Charb-Bougrab. On aura appris que les anars couchent désormais avec des ministres, sarkozistes de surcroît ! Il est vrai que depuis que le piteux Philippe Val fut nommé patron de France Inter, plus rien ne peut nous étonner.
Ces doux inoffensifs qui produisaient des dessins d’une férocité sans égale, faite pour heurter et choquer, et donc meurtrir, férocité d’autant plus cruelle qu’ils possédaient du talent. Armés de crayons, ils tapaient sur la bêtise (souvent), les autorités (tout le temps) et les lobbies ou la doxa (de moins en moins avec le temps).
On tue aussi avec du papier et de quoi écrire ou dessiner. C’est du reste tout le problème du Coran. Not in my name, vraiment ? Mais au nom d’un livre, et de la parole incréée d’Allah révélée à Mahomet, on massacre et on tue à tour de bras.
La boucle est bouclée. Mai 68 est bien mort. Les libertaires sont nos nouveaux libéraux. Ils s’acharnent sur les institutions moribondes, ils insultent les croyances des pauvres gens et ils épargnent les puissants, tout particulièrement les puissances d’argent.
Ils nous disent que nous sommes en guerre. Ah bon ? Content de le savoir, moi qui m’étonnais, en septembre dernier, qu’ils ne le sussent ou qu’ils ne le vissent pas !
Mais à quoi bon faire la guerre, puisque elle est déjà perdue avant même d’avoir été engagée. Soumis ! Soumis, vous dit-on ! Soumis, avant d’avoir été battus ! Houellebecq s’est trompé. La soumission, c’est maintenant, pas besoin d’attendre 2022 !