Dans les coulisses du Vatican

La non-intervention de François

Tribune libre

 




Ce n’est pas d’hier que les violences sexuelles sur des enfants commises par des membres du clergé sont dénoncées dans les médias. À cet effet, des experts mandatés par l’ONU, dans une lettre envoyée au chef de l’Église catholique le 7 avril dernier, font part de leur « plus grande préoccupation relativement aux nombreuses accusations de violences sexuelles auprès de nombreux enfants fréquentant des institutions catholiques, et exhortent le pape François d’intervenir.

Et pourtant, ces experts condamnent vertement les « mesures adoptées par l’Église catholique pour protéger les auteurs présumés d’abus, dissimuler les crimes et entraver la responsabilisation, ce qui a conduit à l’impunité des crimes commis, à la répétition des violations au fil des décennies et au nombre croissant de victimes, ainsi qu’à l’absence de réparation et de soutien aux victimes »,

Pire encore, certains rapports d’enquêtes lancées par le Vatican et certains diocèses signalent « les tentatives persistantes de l’Église catholique pour protéger les agresseurs présumés de la justice laïque en faisant obstruction aux procédures judiciaires, en refusant l’accès aux dossiers de l’Église documentant les réclamations contre les agresseurs, en accueillant les agresseurs au Vatican d’où l’extradition est refusée, ou en transférant les agresseurs hors des pays où ils peuvent être poursuivis ».

À mon point de vue, François ne peut plus tolérer la non-intervention. Son silence a revêtu des proportions démesurées. voire inacceptables. Pour la crédibilité de son Église, le pape François doit tout au moins offrir ses excuses au nom de l’Église catholique, à défaut de quoi il devra en assumer la responsabilité, à savoir le désaveu de toute cette violence sexuelle mise au grand jour de la part de membres du clergé envers d’innocents enfants.


Henri Marineau, Québec

 



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Henri Marineau2016 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • Marc Huber Répondre

    28 juin 2021

    Bravo pour votre texte. Je dois par contre apporter des informations pour remettre la pendule à l'heure.


    En 1971, en Colombie Britannique, pas très loin de Kamloops, un proche venait de s’installer pour un contact de travail. Il s’est fait aborder par une Amérindienne qui affirmait que le GOUVERNEMNT a pris son enfant. Elle affirmait aussi que des enfants mâles étaient habillés avec des vêtements pour femmes et que des filles étaient vêtus comme des garçons. Mais encore, des garçons auraient été CASTRÉS.  


    À moins de me tromper, à cette fin il fallait du personnel médical, de l’équipement chirurgical, des médicaments, des rapports médicaux et de l’argent. Qui a fait le travail et qui l’a autorisé? L'Église? En 1971, non seulement le Canada a pris des enfants, mais on doit aussi ajouter que l’eugénisme anglo-britannique, le même qui a inspiré les nazis, s’étendait dans l’anglosphère. Au Canada, cela a permis de stériliser près de 3000 métis et Amérindiens entre 1928 et 1972, cela principalement en C-B et en Alberta. Comment? À l’époque, la méthode la plus économique pour les mâles était la CASTRATION.


    Qui a fait le travail? Des Sœurs!!! Moi je crois que l’empressement de Justin Trudeau à nous chanter que c’est la faute à l’Église et a se faire rejoindre sur ce terrain par des journalistes qui évitent le réel de façon chronique, est une opération de camouflage pour éviter de questionner l’implication du Canada. Mais encore, lorsqu’on traite d’os en jappant après l’Église, cela ne fait que démontrer que soit que le Canada est inapte, incompétent, ou complice, car il avait les moyens pour agir. C’est seulement après plusieurs décennies qu’il se réveille (ça sent presque le somnambulisme). Pour conséquence, personne ne peut savoir s’il y a eu des sévices, des castrations et si oui, combien. Mais encore, vous risquez de me trouver un peu con, mais on doit aussi se demander si on aurait pu faire disparaître les victimes, pour éviter de nous retrouver avec des adultes qui témoigneraient de leur expériences. 


    Continuons. Les enfants vêtus du vêtement du sexe opposé, bien que je ne trouve pas la source, il me semble que ce fut une technique de dépersonnalisation qui s’est retrouvé dans le programme MK-ULTRA de la CIA qui s’est tenu à Mc Gill début 60, fin 50. Si on entend parler de cette époque sombre, c’est à cause de plaintes devant la justice, contre la CIA par de seulement neuf victimes canadiennes, près de 20 ans après la fin du programme, alors que les responsables étaient décédés. Qu’a fait le gouvernement Canadien pour les victimes de la CIA, alors que le programme de la CIA était toujours au menu? Rien. Pourtant, ce même gouvernement devrait au moins avoir une idée de ce qu'était ce programme de la CIA (l’information est a peine sortie dans les médias) en ayant donné 100,000 $ (un bon important à l’époque) pour soutenir le MK ULTRA?


    Aujourd’hui, personne n’a encore exigé que la CIA s’excuse, qu’elle sorte les dossiers et  que le gouvernement canadien en fasse autant. Et pour les journalistes qui chantent «c’est le faute à l’Église» avec Trudeau, il ne font que nous divertir par des fausses notes. Pendant ce temps, il me semble que le chantage, qui était pourtant bien parti pour dénoncer lÉglise, a soudainement cessé après que deux églises catholiques ont été incendiées. Était-ce un hadard ou en réaction avec les propos malveillants de Justin et de ses farfadets-journalistes?


    Moi, si j’étais François, plutôt que m’excuser, j’offrirais au Canada le soutient des services de renseignement du Vatican pour faire la lumière sur ce que la Canada ne fera jamais, par peur de perdre au change.


    Pôvre Canada!!!