Solidarité sans frontières
Jaggi Singh est le coordonnateur des groupes de travail au GRIP Concordia avec un salaire annuel d’environ 30 000 $. Il est chargé entre autres d’organiser des manifestations ou contre-manifestations comme à Québec le 20 août dernier, à Lacolle, etc., pour le compte d’un organisme actif depuis 2003 à Montréal et qui s’appelle « Solidarité sans frontières » ou « Solidarity Across Borders ». Il a clairement confirmé après les événements violents de Québec que les « antifascistes » se donnent le droit d’utiliser la violence, et qu’il est entièrement d’accord avec ça.
Une des autres organisations qui manifestaient à Québec en plus de Singh et Solidarité sans frontières est l’Action citoyenne contre la discrimination, un groupe de Québec. Son porte-parole, Pablo Roy-Rojas, a déclaré que son organisation n’utilise pas la violence, mais il refuse de condamner les « antifascistes » qui en ont fait usage à Québec ou ailleurs. Il rejoint ainsi tout à fait Singh qui légitime ce moyen d’action.
On a ainsi ouvertement affaire à deux organisations hors-la-loi, à savoir Solidarité sans frontières et le GRIP Concordia, qui sont reliées entre elles et qui reconnaissent aux « antifascistes » le droit de commettre de façon préméditée des actions violentes criminelles; ainsi qu’à un groupe « à moitié » hors-la-loi, à savoir l’Action citoyenne contre la discrimination, qui se dit pacifique mais ne condamne pas la violence « antifasciste ».
En fait, la violence est explicitement inscrite dans le mandat que s’est donné le GRIP Concordia. L’activisme est en effet un des moyens d’action privilégiés par cet organisme, ce qui signifie carrément des actions politiques violentes.
La violence intrinsèque aux « antifascistes » fait aussi clairement partie de Solidarité sans frontières. Il s’est en effet créé un « Comité de réponse anti-raciste/anti-fasciste », qui, pour certaines manifestations ou contre-manifestations, lance un appel à tous les « antifascistes » de Montréal et du Québec.
Solidarité sans frontières ne reconnaît même pas la légitimité et les frontières de l’État canadien (ni de l’État québécois), et rejette toute collaboration avec lui, ses policiers et ses douaniers. C’est ce qu’on lit en toutes lettres sur son site internet:
Le Canada s’est construit sur le vol des territoires autochtones ainsi que sur le déplacement et le génocide toujours en cours des peuples autochtones. Ses frontières ont été établies par des guerres coloniales pour en faire bénéficier les colonisateurs. Cette reconnaissance se situe au cœur de notre rejet des frontières de l’État canadien et de ses déportations, détentions et statuts à plusieurs niveaux créés par ses lois sur l’immigration. Nous rejetons la légitimité de l’État canadien puisqu’il incarne ces structures, et c’est pourquoi nous refusons de collaborer avec l’État tout comme avec ses agents frontaliers et ses policiers. (Contexte: Pourquoi les gens traversent-ils irrégulièrement vers le Canada? Déclaration anticoloniale. Qu’est ce (sic) que la Storm Alliance?, 23 septembre 2017)
Il nie évidemment tout autant la légitimité de l’État québécois et de ses frontières, et parle du Québec comme du « Soi-disant Québec »: « Storm Alliance est une organisation anti-immigration qui est active au Soi-disant Québec depuis 2016 (…). (Ibid.) »
On notera encore que l’on ne voit pas un seul mot sur le site internet de cet organisme à propos de sa contre-manifestation du 20 août dernier à Québec, contrairement à ses contre-manifestations ou manifestations à Lacolle ou ailleurs. C’est en fait sûrement mieux ainsi pour lui, car les fameux principes humains et moraux qu’il prétend défendre en prennent un coup après avoir vu des « antifascistes » battre sauvagement et blesser gravement un homme âgé sans défense... C’est sûrement mieux aussi pour cet organisme de ne pas publiciser encore plus qu’il ne l’est déjà cet événement où Singh a été arrêté et accusé d’entrave au travail des policiers et de supposition de personne…
Qu’est-ce que cela prend donc à la police ou à notre Justice pour déclarer illégales les organisations de ce genre? On doit absolument faire des pressions, des plaintes officielles, pour que notre système judiciaire prenne enfin ses responsabilités et agisse en ce sens. Qu’il existe des organismes légaux pour aider les réfugiés ou les immigrants est tout à fait démocratique et souhaitable voire même nécessaire, mais des organismes dits « antifascistes » se donnant le droit d’utiliser la violence et de commettre des actions criminelles doivent être bannis.
C’est au reste on ne peut plus surprenant que des Québécois ou des Canadiens, des souverainistes ou des fédéralistes, qui remettent en question démocratiquement les actions politiques des gouvernements de Couillard à Québec et de Justin Trudeau à Ottawa, se laissent traiter de tous les noms les plus injurieux (sans compter les menaces, l’intimidation) par des organisations agressives dites « antifascistes » et par nos médias qui les appuient, sans réagir par des menaces de poursuites légales contre ces organisations et ces médias. C’est dire le degré de censure étouffante et dangereuse à laquelle est maintenant rendue notre société pourtant dite démocratique. En fait, ce n’est pas simplement un vulgaire « politiquement correct », une vulgaire « rectitude politique » détraquée qu’ont imposé sur le Québec les Couillard et les « antifascistes » à la Singh, mais carrément un terrorisme intellectuel et physique.
André Lafrenaie
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