La libérale Eva Nassif écorche Justin Trudeau et ses collègues

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Féminisme libéral : Trudeau encore trahi par une femme


La députée libérale fédérale lavalloise Eva Nassif accuse son chef Justin Trudeau «de ne pas être un vrai leader féministe» et dit avoir été victime d’intimidation et de harcèlement de la part des trois autres députés de Laval, a rapporté le Globe and Mail, mercredi.


Celle qui dit avoir été forcée de ne pas se représenter aux élections de cet automne soutient qu’elle a été mise de côté par le Parti libéral du Canada (PLC) parce qu’elle a notamment refusé de vanter les qualités de son chef sur les réseaux sociaux après l’expulsion du parti des députées Jody Wilson-Raybould et Jane Philpott, en avril.


«J’ai été punie pour avoir failli à décrire Justin Trudeau comme un grand féministe dans la foulée du scandale de SNC-Lavalin lorsque je n’ai rien publié», a-t-elle mentionné.


«J’ai été appelée par un ministre qui m’a demandé pourquoi je n’appuyais pas le premier ministre. Je lui ai répondu que je ne sentais pas que j’aurais été authentique de le faire et de publier qu’il est un féministe après ce qu’il a fait», a-t-elle ajouté.


Eva Nassif affirme avoir été victime d’une campagne de dénigrement dans son parti, afin de la faire passer pour une trouble-fête.


Elle montre notamment du doigt ses collègues députés lavallois Yves Robillard, Angelo Iacono et Fayçal El-Khoury.


«Depuis que j’ai été élue députée en 2015, j’ai l’impression persistante que mes collègues ne me prennent pas au sérieux et me traite avec dédain et condescendance. Je comparerais cette dynamique avec la culture des “old boys club”», a-t-elle confié au Globe and Mail.


En août, Eva Nassif avait expliqué sur les réseaux sociaux qu’elle ne comptait pas essayer de se faire réélire dans la circonscription de Vimy, un château fort libéral à Laval.


«De récents événements de nature personnelle motivent cette décision que je ne prends pas à la légère», avait-elle alors écrit.


La députée explique maintenant ces événements différemment.


«Je sais que j’ai été intimidée pour partir. J’ai été mise à la porte, forcée de démissionner», a-t-elle mentionné au quotidien torontois. Eva Nassif cite une rencontre le 21 août avec des responsables du PLC qui lui ont donné le choix d’être humiliée publiquement en voyant son processus de nomination rejeté par le parti ou de retirer sa candidature, ce qu’elle a finalement fait.








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