La légalisation du cannabis inquiète les gestionnaires en ressources humaines

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Un casse-tête pour les employeurs

La moitié des entreprises ne seraient pas prêtes à faire face à la légalisation du cannabis et à ses impacts, selon l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA).


«À trois mois de la légalisation du cannabis, toutes les organisations devraient analyser les effets potentiels de cette légalisation sur leur milieu de travail en évaluant les risques, et notamment en ciblant les postes critiques. Elles devraient mettre en place des mesures de prévention et d'intervention selon le degré de risque. Ces mesures devraient être clairement identifiées dans une politique et communiquées à tous», a déclaré Manon Poirier, directrice générale de l'Ordre.


Le sondage révèle que 74 % des conseillers en ressources humaines agréés sont préoccupés d'un point de vue professionnel par la légalisation prochaine et 85 % estiment qu'il y aura effectivement des impacts ressentis dans leur milieu de travail.


Par ailleurs, à l'heure actuelle, 38 % répondants ont indiqué que l'usage de drogues par les employés est déjà, un peu ou beaucoup, problématique au sein de leur organisation.


«Sans pouvoir l'affirmer, il est probable, à l'instar des états américains qui ont légalisé le cannabis dans les dernières années, que la légalisation entraîne une hausse de la consommation chez les adultes et accentue les incidences sur les milieux de travail. Toutes les organisations seraient donc bien avisées de s'y attarder en amont», a ajouté Mme Poirier.


S’adapter à la légalisation


60 % des organisations sondées ont indiqué avoir une politique sur la question, soit exactement la même proportion obtenue en octobre 2017 lors du dernier sondage.


«Toutefois, la seule présence d'une politique ne suffit pas à réduire les risques d'accident, il faudra également la communiquer à tous les travailleurs et former les gestionnaires à détecter les signes révélant qu'une personne est sous l'influence du cannabis, de même qu'à bien comprendre les outils et leur latitude pour intervenir», a précisé le CRHA.