Un commentaire de M. Mathieu X adressé à Vigile sous une note de M. Bernard Frappier, me fait réagir.
« Vigile raciste ? »
_ « Demande de retrait de textes»
Je n'ai peut-être pas bien compris son intervention, mais elle m'a semblé un peu, disons, "agressive": «votre lubie…» et même un peu, disons, déplacée.
Une sorte d'attaque injustifiée! Enfin, c'est le sentiment que j'ai ressenti.
Alors, voilà ma réaction à cette intervention qui me parut intempestive et injustifiée:
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Sexisme : le fait de diviser la population selon les sexes et de vouloir privilégier les uns et de brimer les autres ;
Racisme : le fait de diviser la population selon les races et de vouloir privilégier les uns et de brimer les autres ;
Nationalisme : le fait de diviser la population selon les langues ou la « nation » supposée d’origine puis de vouloir privilégier les uns et de brimer les autres.
C'est intéressant toutes ces définitions que nous livre M. Mathieu X.
Il termine en disant :
_ « D’ici à ce que vous sortiez de votre lubie de séparer et classer les humains dans des catégories pour générer plus de haine, de mépris et d’incompréhension avec l’Autre ou les autres, je vous encourage à vous délester volontairement des textes de ceux qui n’adhèrent pas à vos idées. »
Est-ce que Monsieur X demande que Vigile soit sélectionniste ?
Sélectionnisme : le fait de diviser les textes en fonction des idées.
Faire deux sections distinctes ou tout simplement faire en sorte d'éliminer tout ce qui ne convient pas à une ligne éditoriale.
Je me suis toujours battu contre ce sélectionnisme. J'ai toujours dit qu'en démocratie, les gens qui s'expriment doivent tous être traités de la même façon.
De plus, je regrette toujours que certains écrits disparaissent lorsqu'ils dérangent trop.
(CyberPresse qui m'a déjà publié a soudainement fait disparaître tous mes textes. Le Devoir qui m'offrait des mises en page respectueuses pour mes articles de fond a transformé mes adresses d'écrits en case de commentaires à lire sous leurs "articles" officiels. Le Devoir nous offrait, jadis, une tribune remarquable et respectueuse du droit de parole et de liberté de pensée. J'ai publié plus de 500 textes dans Le Devoir, maintenant tous enterrés en petits caractères gris dans la section commentaires et je n'ai plus aucune adresse pour référer à ces écrits.)
Les archives sont une des sections les plus importantes d'un journal. C'est notre mémoire collective. Les écrits doivent rester ce sont les mots de l'Histoire. Ce sont des outils pour le présent. Des outils pour comprendre pourquoi nous en sommes rendus là et aussi pour nous rappeler les erreurs à ne plus faire (ça, ç’a ne marche pas beaucoup: Vive (sic) la guerre de Libye! ).
Il faut conserver les archives et les rendre disponibles.
_ Les archives, toutes les archives de tous les journaux, de toutes les radios et télés (disons les documents de plus de cinq ans, rentabilité oblige) devraient être un bien nationalisé et mis gratuitement à la disposition du public.
Concernant le racisme, le sexisme et le nationalisme…
Je me suis toujours battu contre le racisme. J'ai toujours vu le même cœur et les mêmes sentiments dans tous les gens qu'ils soient noirs, blancs, bruns, jaunes ou rouges (quoique je me suis toujours méfié des zébrés et des caméléons).
Je me suis toujours battu contre le sexisme. Chez nous la cuisine et le banc de scie sont à tous les deux et nous en faisons tous les deux un usage commun et égal.
Par contre, je ne me suis jamais battu contre le nationalisme. Parce que le nationalisme ce n'est pas la division. C'est exactement le contraire. C'est la solidarité d'un groupe distinct, d'une nation. Ça ne signifie pas la guerre contre les autres ou le rejet des autres, ça signifie la reconnaissance de nos caractéristiques, de nos forces et la fierté de notre Pays. Un pays fait de natifs et d'immigrants tous unis sous un même drapeau et ayant les mêmes aspirations et la même fierté d'être les gens de ce Pays. La fierté nationale, que ce soit en France, en Libye, en Allemagne, au Canada, aux États-Unis, à Cuba, au Brésil, au Venezuela ou au Québec, mon pays.
C'est en étant fier de soi que nous pouvons devenir des alliés égaux qui se respectent et s'entraident au lieu d'être une nation dominée par une autre.
Le monde libre-échangiste néolibéral dénigre le nationalisme (d'ailleurs, c'est l'une des causes de la guerre de Libye, un pays trop nationaliste et c'est aussi pourquoi on diabolise à «l'extrême» Marine Le Pen). Le nationalisme est un danger pour ceux qui tentent de faire disparaître les pouvoirs des gouvernements. Un gouvernement nationaliste ne peut emboîter le pas à ces lois libre-échangistes qui détruisent l'économie des pays au profit des conglomérats et des contrôleurs mondiaux (qui mènent le monde dans l'ombre et le secret de leurs luxueux huis clos).
Vive le nationalisme pour tous les peuples.
À bas le sélectionnisme et les lignes éditoriales qui nous ferment tant de tribunes pour nous exprimer librement.
Bravo à Vigile de maintenir le cap sur l'ouverture et la diversité.
Vigile n'est pas raciste, ni sexiste, ni sélectionniste.
Ceux qui écrivent sur Vigile sont peut-être majoritairement "nationalistes". Mais le nationalisme, ce n'est pas la division (la division existe sans le nationalisme, on n'a qu'à visiter nos deux solitudes), le nationalisme c'est la fierté et la solidarité d'un peuple, d'une nation.
J'espère que jamais Vigile ne sélectionnera que des textes convenant à une ligne éditoriale stricte en éliminant la diversité des opinions. Cette diversité qui fait évoluer et préciser les idées.
Serge Charbonneau
_ Québec
P.S.: J'apprécie toujours lorsque les gens ont le courage de signer leurs opinions.
L'anonymat sur internet et sur tous ces médias sociaux est une vraie plaie. On peut dire n'importe quoi sans conséquence et on peut se faire passer pour n'importe qui. Ça va du natif du pays en conflit, jusqu'à l'expert de service, toujours anonyme, bien entendu !