La faillite morale des démocrates

373b0abcd54f979d136a8e7758d47c5e

« Mais comment les gauchistes peuvent-ils, du même souffle, sanctifier les larves de papillons et sacrifier sans sourciller la vie de bébés arrivés à terme ? »


Parce qu’il a l’indignation facile et une rhétorique ponctuée d’intentions grandiloquentes, le mouvement gauchiste s’autoproclame « progressiste ». Il revendique même le monopole de la compassion, voire de la supériorité morale.


La gauche possède effectivement un monopole, mais c’est plutôt celui de la contradiction et de la pseudo-vertu.


Odieux


En l’occurrence, Kathy Tran, une déléguée démocrate de Virginie, a récemment déposé un projet de loi pour interdire l’épandage d’insecticides pour l’arpenteuse d’automne, une chenille au potentiel ravageur pour les arbres. Qu’elle attribue un caractère sacré à la vie d’un insecte défoliateur est tout à son honneur.


Or, au cours de la même journée, la dame au grand cœur a également défendu un projet de loi visant à permettre l’avortement sans restriction de temps, y compris lorsque le travail menant à l’accouchement a débuté. Le gouverneur de la Virginie, Ralph Northam, a même envisagé l’avortement « post-naissance » dans le cas des bébés qui survivraient à une première IVG. Quant au Vermont, il a décrété que l’avortement est un droit fondamental, ce qui légalise la procédure en tout temps et sans aucune justification nécessaire.


Banqueroute


Que la vie d’une chenille ait de la valeur, soit ! Mais comment les gauchistes peuvent-ils, du même souffle, sanctifier les larves de papillons et sacrifier sans sourciller la vie de bébés arrivés à terme ? Leur système de valeur doit être diablement perverti pour attribuer à un poupon moins de valeur qu’à un insecte.


Il ne s’agit nullement de contester le droit à l’avortement actuellement en vigueur. En revanche, l’idée d’autoriser cette procédure « sur demande » sans limite de temps ni restriction traduit, au mieux, l’incapacité intellectuelle et morale de la gauche de distinguer l’avortement de l’infanticide. Au pire, elle entretient volontairement la confusion. Chose certaine, banaliser la mort d’un bébé naissant n’est pas un signe de progrès. C’est plutôt la preuve d’une lamentable banqueroute morale !