Le féminisme allié du fédéralisme et du multiculturalisme

La dégénérescence programmée de l'homme québécois (1/2)

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Tribune libre

Le féminisme, le fédéralisme et le multiculturalisme massif ont eu et ont encore au Québec un ennemi commun:  l’homme québécois.


Pour les féministes, l’homme québécois a évidemment été le mâle dominateur, exploiteur, et sa société patriarcale une société d’oppression des femmes.  Pour arriver à l’« égalité » homme-femme, elles devaient réussir à rabaisser, à « déculotter » ce mâle dominant.


Lise Payette, dans les années 1970, animait une émission de télévision:  « Appelez-moi Lise », dans laquelle un homme lui servait de faire-valoir, de souffre-douleur:  elle le ridiculisait à volonté.  Également, quand Clémence Desrochers présentait dans une de ses oeuvres un homme, il était à tout coup ridiculisé, par exemple le mari Armand.


Le public masculin aimait quand même alors autant que les femmes ces deux pionnières du féminisme québécois; mais il ne se doutait pas que ce traitement qu’elles accordaient ainsi aux hommes deviendrait progressivement par la suite leur sort « normal » dans la société matriarcale qui commençait lentement mais sûrement à se mettre en place.



1.  Le fédéralisme


Le féminisme a été aidé non seulement par le progressisme des souverainistes, mais aussi énormément par le fédéralisme, qui voyait bien son profit dans cette division du peuple québécois.  Il encourageait les féministes à poursuivre l’indépendance de la « nation »  des femmes en rabaissant la domination des hommes québécois.  Il voyait bien que l’objectif premier des féministes (et des femmes québécoises qui les suivent dans une très grande proportion) a toujours été non pas l’indépendance de la nation québécoise, mais celle de la « nation » des femmes.  Bien des féministes se juraient en effet qu’il n’y aurait pas d’indépendance du Québec si l’indépendance des femmes n’était pas faite.  En même temps qu’elles pointaient du doigt les hommes qui ne veulent pas voter pour des femmes, elles incitaient les femmes à voter non pour des hommes mais pour des femmes.


a.  le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur


On a dans le domaine de l’éducation un exemple frappant de l’aide fédéraliste au féminisme et à l’écrasement de l’homme québécois.  Les fédéralistes bien installés chez les hauts fonctionnaires du ministère de l’Éducation ont en effet énormément aidé le féminisme en oeuvrant pendant des décennies à caler les garçons québécois par rapport aux filles.


Les classes mixtes ont été catastrophiques pour les garçons, mais les féministes et le ministère de l’Éducation ont toujours trouvé et vont toujours trouver toutes sortes de raisons ou d’études quelconques pour surtout ne pas revenir en arrière.


Également, il n’y a très largement que des femmes, au reste sûrement très majoritairement féministes, qui oeuvrent dans le domaine de l’éducation primaire et secondaire.  Les garçons n’ont ainsi presque aucun modèle ou repère masculin, et vivent ou ressentent à toutes fins pratiques le féminisme au quotidien.  Le Ministère n’a évidemment organisé aucun programme pour former et attirer des professeurs masculins dans ce domaine traditionnellement féminin, alors que tant et tant de programmes et de subventions ont été offerts aux femmes pour les attirer dans des domaines de travail ou des champs d’étude traditionnellement masculins.


Le Ministère a aussi diminué les activités sportives, ce qui pénalisait bien davantage les garçons que les filles, et les poussait à davantage détester l’école, à décrocher, voire même à aller jusqu’au suicide.  C’était bien évident aussi qu’il fallait prescrire du Ritalin à trois fois plus de garçons que de filles.


Le désastre actuel pour les garçons à l’école a été fort bien programmé, préparé et activé par le Ministère en accord avec le féminisme québécois.  Ce désastre, ce fort décalage entre les garçons et les filles est plus marqué, est pire pour les garçons québécois que pour ceux du reste du monde.  Ainsi, les dernières statistiques publiées tout récemment par l’Institut du Québec sont tout simplement dévastatrices, catastrophiques pour les garçons québécois par rapport à ceux du reste du Canada.  Un seul exemple:  l’écart entre les garçons et les filles au Québec est le pire au pays, et il est même carrément trois fois plus élevé que dans la plupart des autres provinces.


On a un autre exemple de la collusion du fédéralisme et du féminisme dans la nomination d’Hélène David à l’Enseignement supérieur (un autre ministre s’occupant de l’Éducation).  Qui peut vraiment croire que cette féministe radicale, qui a crié « Vive les femmes! » lors de son assermentation pour son autre nomination ministérielle, cette fois comme ministre à la Condition féminine, va faire quoi que ce soit pour essayer de réintégrer les jeunes hommes à l’université, où ils apparaissent maintenant de plus en plus comme une espèce en voie de disparition dans la majorité des facultés.  Elle n’a visiblement en tête rien d’autre que les femmes, les femmes et les femmes.


On doit considérer cette nomination d’une telle féministe à l’Enseignement supérieur, qui est maintenant presque une chasse gardée pour les jeunes femmes dans la plupart des facultés, comme carrément idiote, indécente, immorale.  Mais, en fait, venant de l’ultra-fédéraliste et anti-québécois Philippe Couillard, qui, comme Justin Trudeau et son « illustre » père Pierre Eliott, adore tous les peuples de la terre sauf le peuple québécois, elle est on ne peut plus cohérente, logique, efficiente.  C’était en effet ainsi sûr et certain que rien ne gênerait pendant tout le mandat d’Hélène David la régression des hommes à l’université, leur dégénérescence si bien programmée dès leur plus jeune âge et ce dans toutes les générations successives depuis des décennies.


 b.  les médias


Le fédéralisme a aidé de bien d’autres façons le féminisme à rabaisser l’homme québécois.


On peut ainsi parler des médias québécois, qui sont très largement d’obédience fédéraliste, qui ont, tant au niveau des émissions que de la publicité, projeté depuis des décennies devant leur public l’image d’un homme québécois à peu près rustre, crétin, perdant, etc., à côté ou plutôt en-dessous de la femme québécoise brillante, intelligente, gagnante, etc.


Les agences québécoises ou autres de publicité se sont occupées, en accord avec le fédéralisme et le féminisme, de créer ces pubs dévalorisant les hommes et valorisant les femmes; mais elles ne se sont pas arrêtées là.


Elles ont aussi complètement cessé, à la demande expresse du féminisme, de présenter des femmes-objets, mais ne se sont pas gênées le moins du monde de présenter à la place des hommes-objets.  La morale féministe veut évidemment que la femme-objet soit dégradante pour les femmes, mais l’homme-objet ne lui pose pas de problème.


On a donc eu droit à un homme québécois simplet mais sexy, un homme-objet dominé par la femme québécoise toute-puissante.


c.  conclusion


L’homme québécois s’est ainsi trouvé de bien des façons à être rabaissé au niveau de la femme du temps de son oppression, sans que ça gêne le moins du monde le féminisme québécois.


Au lieu que la société québécoise en entier ait progressé grâce au féminisme, comme on l’a cru ou espéré au préalable, on a assisté à la place à un simple renversement ou transfert d’oppression d’un sexe à l’autre.  Pendant que la femme québécoise grimpait constamment dans l’échelle sociale, l’homme québécois coulait à pic.



2.  Le multiculturalisme


Le féminisme a dès ses débuts considéré que sa lutte pour la libération des femmes équivalait à la lutte des Noirs pour leur libération.  Les féministes se trouvaient ainsi plus d’affinités avec les immigrants, noirs ou autres, qu’avec l’homme québécois qu’elles considéraient plutôt comme leur ennemi juré.  Combien de féministes style Québec solidaire, par exemple, voient ainsi le multiculturalisme comme une panacée tout en crachant sur la notion d’identité québécoise.  Le féminisme a ainsi  largement rejoint le fédéralisme au sujet du multiculturalisme massif ou de l’immigration massive, qui sert d’arme écrasante contre la survie de la nation québécoise et son projet d’indépendance politique.


Tout comme le fédéralisme a présenté dans les médias qu’il contrôle l’homme québécois comme crétin, perdant, etc., il a le plus possible mis de l’avant et bien en évidence dans ces mêmes médias (émissions, publicité, etc.) des immigrants, particulièrement des Noirs, bien au-delà de leur proportion réelle dans la société québécoise. L’objectif était et est toujours d’incruster aux hommes québécois de souche le message que les Noirs et les autres immigrants leur sont bien supérieurs; et que les Québécois de souche ne forment qu’une minorité canadienne comme les autres, une minorité pas plus importante que les autres.


Les féministes se sentant proches des Noirs ou des immigrants en vertu de leur lutte respective pour leur libération, elles ne se sont pas senties ciblées ou lésées par cette tactique fédéraliste, qui cible d’abord et avant tout l’homme québécois pour qui la libération du Québec est la première priorité et non la seconde ou la dernière.  Combien de féministes aiment donc se montrer « vertueuses », « non racistes » envers les immigrants, tout en travaillant impitoyablement contre l’homme québécois de souche.  Ce dernier s’oppose à cent pour cent à la misogynie de la religion islamique, mais ne reçoit pas pour autant davantage de considération de la part du féminisme québécois.


L’homme québécois a donc aussi de cette autre façon été calé depuis des décennies par le fédéralisme et le féminisme.


 André Lafrenaie



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