La Commission Coiteux dans l'eau trouble

Tribune libre

Une pilule dure à avaler


On conviendra que le merveilleux monde de la politique souffre souvent d’aberrations. La dernière en liste concerne l’exemption des élus des compressions qui passeront dans le hachoir de la Commission de révision permanente des programmes. Et la raison évoquée? « L’Assemblée nationale est souveraine, c’est par souci de respecter le pouvoir législatif », dixit l’attachée de presse du ministre Martin Coiteux.

Foutaise! Au moment où le premier ministre ne cesse de répéter sur tous les toits que personne ne sera épargné étant donné le piètre état des finances publiques, voilà qu’on essaie de nous faire gober une pilule dure à avaler.

Si Philippe Couillard espère conserver quelque crédibilité, les élus devraient d’abord commencer par donner l’exemple et se soumettre aux compressions que le gouvernement s’apprête à servir à l’ensemble des contribuables québécois. Sinon, le train des compressions à venir risque de rester sur place si la locomotive n’est pas attachée aux wagons.

CPE – Maintenir l’universalité

Au Québec, le principe de l’universalité de certains programmes, entre autres, dans l’éducation et la santé, est reconnu depuis des décennies et reçoit l’approbation unanime des contribuables. Or, pour des raisons difficilement justifiables, le gouvernement Couillard songerait à remettre en question ce principe dans la politique des Centres de la petite enfance [CPE].

Une brèche dangereuse qui ouvrirait la voie à des intentions d’agir dans le même sens relativement à un grand nombre de programmes à vocation sociale qui prônent l’égalité pour tous comme principe de base.

En ce qui a trait aux CPE, nul doute que l’instauration d’un tel programme a contribué grandement à l’augmentation du nombre de femmes sur le marché du travail, et conséquemment, à l’amélioration de l’économie québécoise.

Tenter de moduler les frais de garde risquerait sans contredit d’empêcher certaines femmes, particulièrement des mères de jeunes enfants, de retourner sur le marché du travail, une conséquence qui serait désastreuse pour la situation financière de plusieurs foyers québécois.

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    14 septembre 2014

    «Le mensonge fait partie de l'ADN des libéraux», dit Marc Bellemare, ancien ministre de la justice libéral.
    Selon lui, «le mensonge fait partie de l'ADN des libéraux» qui reculeront quand viendra le temps de prendre des décisions difficiles.
    «Quand ce n'est pas Normandeau, Hamad, Boulet, c'est les Bibeau. C'est catastrophique et ils sont là pour quatre ans.»
    http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201406/15/01-4776062-le-mensonge-fait-partie-de-ladn-des-liberaux-dit-marc-bellemare.php