La coalition anti-EI avec la Russie et les sanctions antirusses sont incompatibles

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Un autre retournement important en vue

La coopération anti-terroriste entre l'Occident et la Russie ne peut pas coexister avec les sanctions imposées à cette dernière, estime Pier Ferdinando Casini, homme politique italien.
Ce n'est pas à nier qu'il est impossible d'instaurer un nouvel ordre mondial sans la Russie, a affirmé M. Casini, président de la commission des Affaires étrangères du Sénat italien. Cependant, la détermination, ou plutôt la nécessité, de coopérer avec la Russie, acteur incontournable dans la lutte anti-terroriste, contredit d'autres décisions politiques à son égard, dont les sanctions.

"Cette contradiction doit être surmontée", maintient M. Casini dans un entretien accordé au journal napolitain Il Mattino. "J'espère que le rôle actif de Vladimir Poutine dans la lutte contre l'Etat islamique permettra de mettre fin aux contentieux autour du dossier ukrainien et de lever les sanctions".

"L'Italie réitère régulièrement, depuis plusieurs mois, qu'elle ne peut pas se permettre d'être impliquée dans une nouvelle guerre froide. Nous avons été les premiers à admettre que, sans la Russie, il serait impossible d'établir un nouvel ordre mondial. Et il me semble que finalement la Maison Blanche en devient elle aussi consciente", a mis en exergue M. Casini.
Les relations entre la Russie et l'Occident se sont détériorées suite au conflit en Ukraine. Fin juillet 2014, l'UE et les Etats-Unis ont abandonné la pratique des sanctions ciblées contre certaines personnes physiques et morales pour passer à des mesures concernant des secteurs entiers de l'économie russe, notamment l'industrie de la défense et les technologies de pointe.
Le 22 juin dernier, les chefs des diplomaties de l'UE ont prorogé les sanctions économiques contre la Russie jusqu'au 31 janvier 2016.
Depuis le 30 septembre, la Russie mène une opération contre le groupe djihadiste Etat islamique en Syrie sur décision du président russe Vladimir Poutine et à la demande du président syrien Bachar el-Assad. Les frappes aériennes russes ciblent les sites militaires, les centres de communication, les transports, ainsi que les stocks d'armes, de munitions et de combustible appartenant à l'EI.


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