L'Union européenne prolonge d'un an ses sanctions anti-russes

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C'est la question de la Crimée qui demeure problématique pour Bruxelles


Bruxelles a reconduit pour une nouvelle période d'une année une série de sanctions contre Moscou liées à la situation ukrainienne, interdisant notamment les investissements dans la péninsule de Crimée et les importations vers l'UE de ses produits.


L'Union européenne (UE) a reconduit le 20 juin pour une nouvelle période d'une année, une série de sanctions prises pour riposter au rattachement de la Crimée à la Russie en 2014, qu'elle juge illégal et dénonce comme une «annexion».


Ces sanctions prévoient notamment l'interdiction des investissements des pays membres de l'UE dans la péninsule de Crimée et les importations vers l'UE de ses produits.




Ce même jour, lors de l'annuelle cession télévisée de questions-réponses Ligne directe, le président russe Vladimir Poutine avait rappelé que les sanctions occidentales s'avéraient coûteuses tant pour la Russie que pour les pays occidentaux


Répondant à une question relative aux possibles conséquences pour l'économie russe d'un levée des sanctions, le président a affirmé : «Qu’est-ce que ça va donner, qu’est-ce que nous perdons ? Eh bien, écoutez. Selon les données d'experts, en raison de toutes ces sanctions et restrictions, depuis 2014 la Russie a subi une perte de 50 milliards de dollars, alors que l'Union européenne a perdu 240 milliards de dollars, les Etats-Unis 17 milliards de dollars (nous avons de faibles échanges commerciaux avec eux), et le Japon 27 milliards de dollars.»


Il a également indiqué que «tout cela affect[ait] les emplois dans ces pays, y compris dans les pays de l'UE», ajoutant  que ces derniers perdaient les potentiels bénéfices du marché intérieur russe. Le chef d'Etat russe a en outre fait valoir que les sanctions occidentales avaient poussé les Russie à développer un savoir-faire dans des domaines qu'elles ne maîtrisaient pas auparavant, comme celui des moteurs marins.


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