L’or poursuit sa course folle

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L'augmentation du prix de l'or est un reflet de l'inquiétude des marchés quant à la santé de l'économie mondiale


Les craintes sur l’économie mondiale propulsent le métal précieux au plus haut depuis un an. L’once grimpe de 18% depuis le début de l’année.


L’or a flambé ce jeudi sur les marchés à Londres, à New York comme à Singapour. Les craintes de plus en plus fortes sur la santé de l’économie mondiale font revenir les investisseurs en masse sur ce petit marché.

Le métal précieux s’est envolé de 5 % au cours de la journée, et l’once vaut désormais environ 1.250 dollars. L’or s’affiche ainsi à son plus haut niveau depuis un an. Depuis le début de l’année, sa progression dépasse 18 %. Très loin de la performance des autres matières premières cotées.


Le statut de valeur refuge de l’or joue à plein, tandis que les bourses mondiales et le pétrole vacillent , et que nombre de marchés émergents sont en crise. Les doutes touchent à présent la première économie mondiale. Mercredi soir, la présidente de la banque centrale américaine, Janet Yellen, a évoqué des « risques » pour la croissance américaine .

Les opérateurs de marché, eux, croient de moins en moins à une nouvelle hausse des taux aux Etats-Unis : un changement de tendance qui fait baisser le dollar... et profite en conséquence à l’or libellé dans la devise américaine.

Le métal jaune est aussi soutenu par l’afflux ininterrompu de liquidités dans les fonds indiciels cotés adossés à l’or, les ETP (exchange traded products). Au cours des huit premiers jours de trading de février, ils ont enflé autant qu’en janvier, rapporte Commerzbank. Mercredi, les encours dans ces fonds totalisaient 1.571 tonnes, selon Bloomberg, soit leur plus haut niveau depuis juillet. La hausse atteint 7,5 % depuis début 2016, après trois années de baisse consécutives.

Certains analystes ont récemment revu en hausse leur prévision de prix de l’or pour l’année. D’autres continuent toutefois de penser que l’ascension du métal sera momentanée. C’est le cas de Goldman Sachs, qui a répété en début de semaine que l’once devrait baisser à 1.000 dollars, estimant que la Réserve fédérale augmenterait ses taux à trois reprises d’ici fin 2016.


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