L'industrie pétrolière affichera encore des revenus « assez horribles »

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Le pétrole, c'est l'avenir du Canada, qu'ils disaient...

Les producteurs de sables bitumineux s'apprêtent à publier les résultats de leur troisième trimestre dans les prochaines semaines et les observateurs de l'industrie ne se font pas d'illusion : les chiffres risquent d'être encore décevants.
Depuis la chute des prix du pétrole en dessous de 50 $ US le baril il y a environ un an, le brut s'est maintenu à ce niveau pendant plusieurs mois et rares sont ceux qui prédiraient que le prix de la ressource grimpera dans les trois chiffres prochainement.
Les investisseurs sont bien au courant qu'ils se dirigent vers un autre trimestre « assez horrible », selon John Kim, gestionnaire de portefeuille au groupe financier Aston Hill.
Martin Pelletier, gestionnaire de portefeuille à la firme TriVest Wealth Counsel, croit lui aussi qu'il s'agira d'un énième rapport désastreux, mais personne ne devrait être surpris, a-t-il fait remarquer.
Les analystes ne seront pas déçus, puisqu'ils s'attendent déjà au pire, selon M. Pelletier.
Le géant Suncor rendra publics ses revenus, mercredi soir prochain, et ses prochaines cibles, alors que Canadian Oil Sands le fera jeudi, tout comme le producteur de brut, Cenovus Energy. Ce sera au tour de Husky Energy et de Imperial Oil, vendredi.
Le grand producteur de gaz et de pétrole, Canadian Natural Resources et les constructeurs d'oléoducs, TransCanada et Enbridge attendront à la semaine suivante.
Comment rassurer les investisseurs
Les investisseurs devraient moins se concentrer sur les résultats que sur le plan des entreprises pour se relever de ces difficultés, selon les analystes.
M. Pelletier s'intéressera aux annonces des entreprises sur les « autres options stratégiques » - une façon de signifier qu'ils lèvent le drapeau blanc.
Dans le cadre de cette démarche de recherche de solutions de rechange, les entreprises vont consulter des conseillers externes pour les aider à évaluer leurs options.
Parmi les différentes possibilités, il y a celle de céder des actifs pour rembourser leurs dettes ou bien celle de vendre complètement l'entreprise.
L'offre hostile de Suncor pour acquérir Canadian Oil Sands au prix de 4,3 milliards $, qui a été annoncée plus tôt ce mois-ci, est une anomalie en soi, a noté John Kim. Les entreprises tissées serrées dans ce secteur tendent généralement à conclure des ententes amicales.
Lorsque les membres de la direction discuteront prochainement de leur stratégie, ils discuteront d'acheter ou de vendre des propriétés individuelles plutôt que d'acheter ou de vendre complètement l'entreprise, a avancé M. Kim.
« On doit avoir un très, très bon bilan si on veut acheter une autre entreprise. On doit pouvoir prédire que les prix du pétrole seront plus hauts dans six des douze prochains mois au moins », a-t-il soutenu.
L'Association canadienne des producteurs pétroliers estime qu'environ 36 000 emplois ont été perdus dans le secteur cette année, surtout en Alberta.


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