Discours du trône

L’éléphant dans la pièce

Les lieux de culte victimes d’un mauvais classement

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Tribune libre

 


Sans entrer dans tous les programmes que le premier ministre Justin Trudeau a l’intention ou de poursuivre ou de créer pour « soutenir les Canadiens » en période de pandémie, je m’arrêterai particulièrement sur les nouvelles normes nationales pour les résidences de soins de longue durée.

Si nous nous plaçons dans le contexte où pas plus tard que la semaine dernière quatre premiers ministres provinciaux, dont celui du Québec, ont fait front commun pour demander une augmentation des transferts en santé du fédéral aux provinces, justifiée, entre autres, par un accroissement des dépenses inhérentes à la pandémie, Justin Trudeau, non seulement n’y fait aucune allusion dans le discours du trône, mais encore propose l’instauration d’un système national de soins de santé pour les personne âgées.

En termes clairs, un camouflet aux premiers ministres provinciaux mettant en doute les compétences de certaines provinces, notamment le Québec, pour gérer la crise du coronavirus eu égard aux personnes âgées. Monsieur Trudeau, par le biais de nouvelles normes nationales pour les résidences de soins de longue durée, est en train de jeter le blâme sur certaines provinces pour le nombre élevé de décès de personnes âgées en établissant de nouvelles règles « mieux appropriées ».

Et qui plus est, dans un champ de compétences exclusif des provinces. Il n’en fallait pas davantage pour faire sursauter François Legault et Yves-François Blanchet, ce dernier donnant une semaine au gouvernement Trudeau pour revenir sur sa position concernant les transferts en santé, à défaut de quoi le Bloc votera contre le discours du trône.

Quant à savoir si nous irons en élection précipitée cet automne, seul le NPD se montre hésitant, alléguant que la crise actuelle n’est pas propice à une campagne électorale… On pourrait aussi ajouter, entre vous et moi, que les coffres du parti ne débordent pas par les temps qui courent!

https://www.msn.com/fr-ca/actualites/quebec-canada/discours-du-tr%c3%b4ne-le-sort-du-gouvernement-trudeau-encore-incertain/ar-BB19m8Q8?ocid=msedgdhp

Les lieux de culte victimes d’un mauvais classement

D’entrée de jeu, je dois avouer que je ne suis pas une personne « pratiquante » en ce qui a trait aux différents rites religieux catholiques. Toutefois, le déplacement de la Capitale nationale dans la zone orange a eu comme effet de faire passer le nombre de fidèles permis aux cérémonies religieuses de 250 à 25.

Et, là où le bât blesse avec le plus d’injustice, c’est que le ministère de la Santé place dans le même panier les « activités dans les lieux de culte et celles dans les salles où est permis la vente ou le service de boissons alcooliques pour consommation sur place », les leaders religieux qualifiant ce classement, à raison, d’ « injustifié et faux », alors que s’ils étaient assimilés, comme il se doit, à des cinémas et à des salles de spectacle, ils pourraient accueillir jusqu’à 250 fidèles.

C’est un secret de polichinelle, les églises du Québec vivent, pour la plupart, des situations financières précaires, et la manne providentielle ne risque pas de tomber miraculeusement du ciel. En termes clairs, les fabriques paroissiales ont besoin tout au moins de la dime quotidienne pour subvenir aux besoins essentiels de l’église paroissiale.

En ces temps troublés, encore aujourd’hui, de nombreux Québécoises et Québécois trouvent dans la pratique de leur religion un réconfort et une source de résilience qui bénéficient à eux-mêmes, voire à l’ensemble de la population.

À mon avis, la décision du gouvernement prend des allures arbitraires. Au moment où la deuxième vague est à nos portes, les prêtres devraient-ils accepter de poursuivre leur « recherche de sens » à 25 fidèles, ou, pire encore, derrière un écran?... Vivement un retour au gros beau sens, à savoir la permission d’accueillir 250 personnes dans l’église!


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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