Élections « provinciales » : la raison pratique d’un débat en anglais (Deuxième partie: Post-mortem)

L'écrasement de nos colonisés de service.

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Tribune libre

Le débat en anglais, sans minimiser toutes les objections valables que certains pouvaient y opposer au départ, aurait pu néanmoins être utile s'il avait constitué une occasion pour les partis politiques identifiés aux  francophones de parler directement aux "anglos" sans passer par le prisme déformant que constitue les médias qui les desservent (The Gazette, The Suburban, The Globe and Mail, CBC, etc.) et qui alimentent depuis toujours les préjugés qui déforment leurs perceptions en formatant à outrance leur vision étroite de clan.  


On peut dire que l'occasion a été royalement manquée alors que nos politiciens "de souche" ont rivalisé d'ingénuité bêtifiante pour opiner du bonnet devant les énormités et les clichés gros comme le bras débitées par la modératrice en mal de mauvaise foi, quand ce n'était pas pour se donner des jambettes les uns aux autres pour paraître encore plus ridicules devant la galerie. Quel spectacle lamentable! Pourtant l'occasion était belle, voire unique, pour passer des messages importants mais les messagers conviés à l'exercice se sont tous entendus pour se taire. Allez comprendre!


Quelles sont les raisons de ce silence gêné et coupable? Espérer grappiller d'improbables votes? Vouloir à tout prix paraître sympathique et briser l'image de "méchant" que leurs vis-à-vis s'obstinent à leur coller au milieu du front? Quelle que soit la raison de cette débandade, tout le monde y a perdu au change, en commençant par le respect qu'une position courageuse, franche et droite aurait sans doute suscité chez leurs interlocuteurs. Mais c'était sans doute trop demander à ceux et celle qui se targuent à la légère de "vouloir faire les choses autrement". Bien au contraire, tous ont démontré dans cette débandade un courage de velléitaire pour continuer dans la voie du "mea culpa" et de la démission. Ce débat qui nous a collectivement desservis, tous partis confondus, va rester comme une tache dans les relations  intercommunautaires et ne doit surtout pas être oublié le jour du vote et tous ceux qui vont suivre.



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