Vigile

L'école de l'Indépendance

Tribune libre

Vigile, c'est un peu comme une école de l'Indépendance.
Il y a plein de professeurs.
Des gens connus, réputés.
Des "militants" ayant une feuille de route «impressionnante».
D'anciens politiciens, d'anciens ministres et même d'anciens Premiers ministres.
Il y a des professeurs, des érudits, des cultivés, des artistes et même… des intellectuels. Il y a des vieux aux cheveux remplis d'expérience et de vécu, bref il y a plein de gens qui «savent».
On donne régulièrement des conseils et on dit de temps en temps comment agir.
On dit quotidiennement comment FAIRE l'Indépendance.
Mais… on ne s'entend pas. Tous ont la meilleure méthode. Chacun la fignole dans son coin et «sait» absolument que c'est la sienne la meilleure. Il manque seulement une virgule ou deux et quelques appuis de personnages messianiques et hop! Nous la FAISONS l'Indépendance.
Moi, avec ma petite ridicule personne, sans grand CV, sans la fibre militante depuis la nuit des temps, je débarque avec un outil. Enfin, «l'idée» d'un outil.
Je l'explique de mon mieux
http://www.vigile.net/Signer-massivement , mais non, il suscite plus de controverse que d'enthousiasme.
Ah! La maudite politique et les maudits politicailleux! Quelle idée de proposer un outil pour l'Indépendance ?
À ces gens qui savent, qui savent tant comment elle doit se faire l'Indépendance, comment elle se FAIT l'Indépendance.
Je ne suis pas Andrée Ferretti, mais moi aussi, j'ai voulu faire ma part.
Mme Ferretti, une grande de l'Indépendance.
Lorsque j'ai eu mon idée d'outil, c'est elle que j'ai contactée en premier.
En premier ou en deuxième. À cette époque, moi et Christian (Montmarquette) étions en bon rapport et je crois que c'est lui que j'avais informé le premier parce que cette idée, il l'avait émise dans un commentaire sous un texte de Michel Gendron qui répondait à une question que j'avais posée : Qu'est-ce qui nous unit?
http://www.vigile.net/Qu-est-ce-qui-nous-unit Christian disait:
- Que se passerait-il si plus de 50% des citoyens du Québec signaient une requête officielle, légale et explicite d’indépendance ?
Peut-être est-ce sur ce genre d’actions politiques concrètes que les indépendantistes devraient mobiliser leurs efforts.
Une telle mobilisation aurait l’avantage de ne pas se faire sur un mois, mais sur beaucoup plus de temps.
Le temps nécessaire pour atteindre les 50% + 1.
Est-il possible de le faire sans partis politiques ?
C’est ce que je souhaite…
Mais à la suite d’une telle mobilisation, n’importe quel parti pourrait s’estimer légitime de réaliser l’indépendance, puisqu’il aurait une majorité de signatures en poche pour le faire…

D’abord les signatures…
Et ensuite l’élection des partis politiques..
Et Adiós les référendums perdants !

http://www.vigile.net/La-societe-civile-fer-de-lance-de
Ce commentaire n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. J'ai donc décidé de "faire ma part".
Aussitôt la première ébauche faite, c'est donc à Madame Ferretti que j'ai envoyé mon "outil". Pas de réponse.
Plusieurs fois… jamais de réponse. Et pourtant, sur d'autres sujets, nous discutons elle et moi. Mais l'Indépendance! Ouf ! Qui es-tu, toi, pour parler du Pays? Crois-tu être un génie et nous sortir un "outil". Voyons !

Bah, je lui fais dire n'importe quoi. Ce sont des mots qu'elle n'a jamais dits, mais… que voulez-vous, lorsque les gens se taisent on présume de leurs pensées en fonction de nos émotions.
Alors, ce fut une professeure de l'Indépendance qui n'a pas voulu me faire part de son savoir. J'ai donc contacté quelques personnes pour sonder la valeur de mon "outil". Plusieurs ont été enthousiastes, mais quelques-uns ont été choqués de me voir agir ainsi pour leur "couper l'herbe sous les pieds" eux qui étaient sur le point de FAIRE l'Indépendance avec une autre méthode beaucoup plus «efficace», "précise" ou tout simplement parce qu'il n'était pas question de faire l'Indépendance en leur volant la paternité du Pays.
Certains péquistes voyaient le projet comme un coup fumant de QS (parce que j'étais membre de QS), d'autres me voyaient comme étant un fils d'étapiste et tous considéraient que les mots étaient mal choisis mal assortis, mal dits.
Et voilà!
L'outil, qui se voulait rassembleur et sans prétention, a été l'outil de tension et de division.
Et l'Indépendance dans tout ça… Bah! l'Indépendance… On la FAIT. On la fait tous les jours. C'est ainsi à l'école de l'Indépendance.
J’ai voulu faire ma part – Serge Charbonneau
P.S.: Pour plus de détails sur "l'outil":
Signer « massivement » !
http://www.vigile.net/Signer-massivement
(Signer est volontairement à l'infinitif, il n'est pas un ordre impératif.
C'est une «exclamation» comme son « ! » l'indique.)
La confusion aurait sûrement été moins grande avec un titre comme :
Faire «massivement» !
Personne n'aurait pensé: Faites «massivement».


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2010

    M. Charbonneau, il est vrai qu’il y a sur le site Vigile beaucoup de gens informés qui se commettent et tentent de faire avancer le débat sur l’indépendance. Comme l’a si bien dit Christian Montmarquette dans une de ses réflexions : « Que se passerait-il si plus de 50% des citoyens du Québec signaient une requête officielle, légale et explicite d’indépendance ? », il se produirait le miracle comme il se passe présentement avec la pétition de plus de 150,000 signatures demandant la démission de Jean Charest. Celui-ci a dû faire volte-face pour rester à Québec jusqu’à mercredi, afin de participer au débat et au vote sur la motion de censure présentée par le Parti québécois.
    Je suis d’accord avec une vaste compagne de signatures de tous les Québécois pour qu’ils puissent manifester clairement leur volonté d’indépendance du Québec. Mais il y a un problème, le temps n’est pas propice présentement… l’effort des signatures demandées concernant le départ de Jean Charest monopolise l’espace public et la politique en général, tellement que les grands débats à l’Assemblée nationale passent inaperçus dans les médias. De plus, une telle initiative de signatures sur l’indépendance grand public exige une bonne expertise et demande que les grands médias soient derrière pour l’appuyer et la relayer d’une manière ponctuelle et soutenue. Il est plus facile de voter contre Jean Charest dans la conjoncture actuelle que de voter pour l’indépendance qui n’est pas suffisamment expliquée et connue du grand public actuellement. L’indépendance ne se limite pas aux seuls auteurs de Vigile, hélas!

  • Archives de Vigile Répondre

    19 novembre 2010

    M. Charbonneau, vous n'en êtes certainement pas à vos premières résistances dans de nombreux projets que vous avez tout de même menés à terme. Ce que vous avez mis sur la table est ce qu'il y a de plus sérieux et je ne doute pas de plus rassembleur. Ce n'est pas quelques petits ajustements qui doivent faire baisser la conviction qu'une telle démarche s'impose. Je suis derrière vous et je suis pleinement satisfait du petit ajustement qui ne fait que renforcer cette déclaration de citoyenneté. Que ceux et celles qui ont une bonne expérience dans le lancement d'une telle campagne de signatures nous donnent les conseils les plus pertinents pour mettre en action ce projet.
    Le projet est là et il est bon. Alors allons de l'avant.

  • Lise Pelletier Répondre

    19 novembre 2010

    eh bien moi Lise Pelletier, M.Charbonneau, j'en suis
    je n'ai pas cherché à modifier votre titre en y mettant un
    "z" au lieu du "r", votre texte n'est pas un commandement mais une idée et je l'ai pris comme tel
    je lis vigile.net depuis quelques mois et ce site regorge de textes tous plus intelligents les uns que les autres
    les stratégies personnelles à chacun, facile d'écrire, mais les gestes eux, se traduisent en faits, et moi c'est ce que je veux
    je ne prétends pas faire partie de cette élite qui écrit sur ce site, d'ailleurs je n'y serais pas acceptée et c'est bien ainsi, en égoiste que je suis, je fais plutôt une synthèse des idées qui s'y trouvent et prends celles qui font mon affaire
    si vous voulez lire mon commentaire sur votre autre texte
    il me ferait plaisir d'avoir le vôtre en retour
    Lise Pelletier