L'Armée française est-elle au bord du coup d'État?

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Indice de la gravité de la situation

Suppression de 78 000 postes en 10 ans, coupes budgétaires drastiques, soldes non-versées, fichage des officiers défavorables au « mariage pour tous », emprise maçonnique… Le climat au sein de l’Armée semble devenir de plus en plus délétère, voire révolutionnaire ? Une revue militaire a récemment lancé un appel au coup d’État.
Une situation dramatique
« Soldats, vous êtes nus, mal nourris; le Gouvernement vous doit beaucoup, il ne peut rien vous donner », aurait pu dire Bonaparte à notre Armée comme au 27 mars 1796 à l’aube de la Première campagne d’Italie. Car la situation est dramatique. Outre la suppression annoncée de 78 000 postes d’ici 2019, les coupes budgétaires qui s’en suivent et les soldes non-versées dues à un prétendu « bug » informatique du logiciel Louvois, l’Armée doit faire face à de multiples tensions.
Dans un entretien accordé à nos confrères du Cercle des Volontaires,le général Général Vincent Desportes explique qu’ « au Mali, l’armée s’est battue avec du matériel âgé de 40 ans, avec des véhicules sans air conditionné. Que seulement 10 % de l’armée de terre est au standard. Que l’armée française est dans les mains des États-Unis. Que les États-Unis vont bientôt larguer la France et qu’il faut sauver l’armée française car quand vous n’avez plus de défenses, vous êtes attaqués. La version du livre blanc 2013 montre que l’armée ne sera pas modernisée ».
Selon la revue arnacho-royaliste Le Lys Noir, il régnerait également au sein de la Grande Muette une réelle défiance à l’égard de l’emprise de la Franc-maçonnerie sur l’Armée française. On parle même d’une opposition frontale entre les officiers catholiques des unités opérationnelles et les francs-maçons bureaucrates de l’artillerie, du nucléaire ou encore des cabinets ministériels.
Aussi, le « mariage pour tous » aurait inquiété le ministère de l’Intérieur au point que des enquêtes soient lancées pour identifier les meneurs. Les policiers ont été surpris par le nombre d’enfants de militaires présents dans les manifestations. Et les officiers avaient, depuis leur résidence, déployé une banderole de la Manif pour Tous. Le ministre de la Défense avait lui-même été surpris de la vive opposition que suscitait ce projet devenu loi dans les rangs d’une Armée infiltrée, dit-on, par Civitas et le Printemps Français.
L’hypothèse d’un coup d’État
L’un des articles de la revue Arsenal sur la possibilité d’un coup d’État.
Dans ce climat délétère au sein de l’Armée comme au sein de la société française – gouvernement historiquement impopulaire, mondialo-européisme, crise de la dette, mariage pour tous, etc. – le coup d’État est une possibilité. Une volonté même pour Le Lys Noir qui rappelle que « l’Histoire existe encore » et que « Ceux qui évacuent d’un revers de main toute possibilité de coup d’État militaire en France feraient bien de réviser leurs classiques du genre, même si, c’est vrai, le dépérissement anthropologique général, le règne du Mou consensuel, a contaminé l’armée autant que les autres corps de la société… »
Ainsi la revue appelle-t-elle, via un nouveau magazine, Arsenal, ayant pour but de chauffer l’Armée, à un coup d’État militaire. Un appel qui a trouvé un écho allant jusqu’à susciter l’indignation de certains médias, du Monde au blogueur Dominique Merchet… Le Lys Noir n’hésite pas à nommer les officiers susceptibles de mener cette révolte, histoire sans doute de les responsabiliser, ou même de faire peser le doute sur leur personne afin que le climat s’accentue et que ce qu’ils espéraient arrive.
Il s’agit du général Pierre Le Jolis de Villiers de Saintignon (ci-contre), Major Général des Armées et frère du vendéen Philippe de Villiers ; du très expérimenté et influent général Benoit Puga, chef d’État major de la Présidence de la République, bientôt chef d’État major des Armées et frère de l’abbé Denis Puga, proche de Civitas. Enfin, Bruno Dary, ancien gouverneur militaire de Paris, désormais à la retraite, s’est depuis engagé aux côté de Frigide Barjot pour organiser la Manif pour Tous. La revue les appelle explicitement à se mobiliser pour prendre le pouvoir et instaurer un gouvernement d’union nationale. Même Le Monde semble confesser que les généraux cités y songent réellement…
Est-ce possible ?
Bonaparte au pont d’Arcole | Antoine-Jean Gros, 1796.
Selon la pensée maurassienne, un coup d’État ne doit pas rester dans l’ombre mais se clamer sur la place publique afin de marquer les consciences. C’est exactement ce qu’à entrepris Le Lys Noir. « Sans attendre les grands mouvements de foule d’autrefois ou aujourd’hui l’oracle des temps modernes, à savoir l’obtention des 51% au dernier baromètre Ipsos-TNS-Sofres et ses 1 000 personnes échantillonnées, le coup de force peut très bien s’obtenir par la mobilisation d’un petit groupe comme 1 000 personnes, pourvu qu’elles soient unies, déterminées et tendues vers cet unique objectif », rappelait notre collaborateur Guillaume dans un précédent papier.
Il poursuivait : « Dés lors, à la synthèse molle de Hollande, il faut opposer une synthèse forte et saine, nécessaire au salut national. Avec comme modèle le bonapartisme qui a toujours su extraire le meilleur de la monarchie française – traditions, sens de l’honneur et de l’unité nationale – et le meilleur de la République – méritocratie, réponse aux aspirations populaires –, les deux coups d’État réalisés – 18 Brumaire et celui du 2 décembre 1851 – se sont accompagnés d’une période de stabilité politique à la tête du pays qui a permis la production de sauts de prospérité et de modernité tant les avancées ont été diverses, nombreuses et grandes. »
Contacté par Le Bréviaire des patriotes, Netchaev Le Vieux (pseudonyme), membre de la direction politique du Lys Noir, nous confie que « cela fait plus de cinquante ans, depuis 1961 et l’OAS, que le soupçon de coup d’État n’a pas traversé l’institution militaire. Le seul fait d’y penser pouvait apparaître comme extravagant il y a seulement quelques semaines… [...] Tous les ingrédients corporatistes – et un coup d’État militaire est toujours d’abord corporatiste – sont [désormais] réunis ». « Nous n’avons fait que décrire cette situation inédite, nous qui ne sommes qu’une revue anticonformiste entre politique et littérature… », se justifie ce dernier.
L’état d’exaspération du pays et l’ambiance au sein de l’Armée sont tels que les ingrédients semblent, en effet, plus que jamais réunis. Reste à attendre le déclic, l’étincelle, ou l’homme providentiel capable de faire d’une vague un tsunami, d’entraîner derrière lui les fidèles du premier jour, puis les foules ? Les minorités font l’Histoire ; voilà bien l’une des nombreuses leçons du passé. Et aujourd’hui, l’Armée semble être, aux yeux de beaucoup, la dernière voie de salut pour les patriotes.

« Notre conspiration ne fut que l’affaire d’un tour de main. Il est sûr que jamais plus grande révolution ne causa moins d’embarras, tant elle était désirée. Aussi se trouva-t-elle couverte des applaudissements universels. »
Napoléon Ier sur le coup d’État du 18 Brumaire.


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