L’affaire Michaud

Tribune libre

J’ai suivi de loin la condamnation unanime par l’Assemblée nationale en décembre 2000 de monsieur Yves Michaud pour des propos présumément antisémites. Indépendamment des acteurs tant péquistes que libéraux, l’idée m’est venue d’appliquer à cette situation particulière la maïeutique ou méthode philosophique attribuée à Socrate (v. 470-399 av. J.C.). La méthode socratique procède par question et réponse.

1) Est-ce que monsieur Yves Michaud a nié la réalité historique de la Shoah, mot hébreu signifiant catastrophe, ou appelé communément holocauste ? Oui ? Non?

2) Est-ce que monsieur Yves Michaud a ouvertement et à répétition proposé la haine des juifs, leur spoliation et leur élimination physique allant jusqu’à leur contester le droit à l’existence ? Oui ? Non?

3) Est-ce que la motion de l’Assemblée nationale à l’encontre du citoyen Yves Michaud visait à sanctionner l’un ou les deux éléments précités ? Oui ? Non?

4) Dans une société de droit dont le droit à la liberté d’expression en autant que soient respectées les limites imposées par le législateur, et à défaut des éléments mentionnés aux points 1, 2 et 3, est-ce que la condamnation prononcée unanimement par l’Assemblée nationale à l’encontre du citoyen Yves Michaud est fondée ? Oui ? Non ?

Seriez-vous de mon avis que la sagesse dans cette affaire pointe vers une rétractation immédiate et sans condition…?

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1 commentaire

  • Pierre Cloutier Répondre

    17 décembre 2016

    Réponses à vos questions:
    1 - Non
    2- Non
    3 - Non
    4 -Non
    La motion adoptée le 14 décembre 2000 contre Yves Michaud lui reprochait des propos "inacceptables" envers les communautés ethniques et en particulier la communauté juive, prononcés le 13 décembre 2000 devant les États généraux de la langue française.
    Le verbatim de ces propos démontrent qu'Yves Michaud a encensé alors la communauté juive et n'a prononcé aucun propos inacceptables contre les communautés ethniques.
    La motion de l'Assemblée générale a été rédigée en toute hâte, en amateur et sans avoir procédé à une vérification minimale des propos et sans inviter Yves Michaud à venir s'expliquer. Les députés ont voté comme des moutons.