Plus de candidates, peut-être plus d'élues….

Journée de la femme 2014

Tribune libre

L’un des objectifs prioritaires du projet de charte des valeurs du parti québécois est l’égalité hommes-femmes. Or, parmi les propositions contenues dans cette charte, l’une d’elles, à savoir l’interdiction de signes religieux ostentatoires pour les employés de l’État en milieu de travail, suscite depuis le dépôt du projet de loi 60 une controverse qui semble insoluble.
Pourtant, dans le contexte où nous envisageons l’instauration d’une société laïque, il me semble évident que la femme portant le voile en signe d’appartenance à l’islam n’a pas sa place dans une telle société.
Dans un autre ordre d’idée, sur le plan professionnel, les québécoises embrassent généralement des professions à caractère social, telles l’enseignement et les soins infirmiers, ce qui explique l’écart substantiel entre les hommes et les femmes et ce, avec des profils d’études collégiales comparables.
Par ailleurs, depuis environ deux décennies, les femmes ont tendance à choisir de plus en plus des carrières libérales qui leur permettent de rejoindre à juste titre la rémunération versée aux hommes dans ces domaines.
Enfin, les femmes québécoises sont de plus en plus attirées par la scène politique si bien qu’elles sont maintenant en mesure de revendiquer des postes importants dans l’appareil gouvernemental. Toutefois, selon les dernières statistiques que j’ai pu obtenir, aux élections de 2012, la proportion de femmes élues atteignait 26,9 %, un net progrès par rapport à 2007 (18,5 %). À ce rythme de progression en nombre de sièges obtenus par les femmes, la parité serait atteinte à l’Assemblée nationale dans 15 ans...
En cette journée de la femme 2014, je formule le vœu que « toutes » les femmes du Québec atteignent véritablement l’égalité avec les hommes, me ralliant de la sorte avec cette réflexion de Stendhal : « L'admission des femmes à l'égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation, et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain ».
Note complémentaire :
Dans le même ordre d’idée, je ne pouvais pas m’empêcher de donner mes premières impressions du début de campagne de notre « femme première ministre ». J’ose espérer que Pauline Marois démontrera davantage de la « détermination » qui l’a toujours caractérisée car, il faut bien l’admettre, ses premières sorties sont plutôt ternes, voire même vaporeuses…À suivre!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    8 mars 2014

    Monsieur,
    Vous avez peut-être échappé: "... il me semble évident que la femme portant le voile en signe d’appartenance à l’islam n’a pas sa place dans une telle société."
    C'était après avoir rappelé que la charte parle de signes religieux en fonction au service de l'État. (on ne peut légiférer ces choix sur la place publique)
    Par ailleurs, le texte ne revient pas sur le surtitre: plus de candidates, plus d'élues?... Sans mentionner que la plupart de ces candidates (d'origine maghrébine) combattent dans des circonscriptions libérales.

  • Henri Marineau Répondre

    7 mars 2014

    Proportion des candidats par sexe en date du 8 mars (source: Le Devoir)
    PQ
    Hommes: 70
    Femmes: 35
    PLQ
    Hommes: 85
    Femmes: 32
    CAQ
    Hommes: 77
    Femmes: 23
    QS
    Hommes: 43
    Femmes: 38

  • Archives de Vigile Répondre

    7 mars 2014

    Tout à fait d'accord avec vous. L'égalité homme-femme ne doit pas être qu'une vue de l'esprit. Je suis membre de l'Option Nationale mais, à la prochaine élection, je vais voter pour le PQ car je crois qu'il faut, premièrement empêcher les voleurs patentés de prendre contrôle de l'état (le triumvirat des "bons" docteurs au très haut salaire) mais surtout parce que j'aimerais que l'on donne une chance à Mme. Marois d'agir selon ses plans. J'aimerais voir ce qu'elle peut faire en étant majoritaire. Compte tenu du fait que les anglos et les allos voteraient pour un cochon s'il était peint en rouge, ceci apportera passablement d'eau au moulin des libéraux. Il faut que nous, les vrais Québécois de toutes origines, nous nous tenions et être suffisamment solides pour résister à la désinformation du rouleau compresseur ultra-fédéraliste et anti-Québec du PLQ. Il ne faut pas céder au chant des sirènes libérales et aux autres lobbies anti-Québec. Vous pouvez être certains qu'ils vont être tonitruants.
    À ceux des Québécois qui sont nés à l'extérieur et que l'expression "Québécois de souche" agaçait, je leur disais que le lendemain de notre indépendance, nous serons tous des Québécois de souche, qu'eux aussi sauraient profiter de cette indépendance. Quand mon épouse m'a suivi en provenance du ViêtNam, plus de cinq ans après son arrivée, si vous aviez pu voir la propagande fédéraliste des documents qu'elle devait apprendre par cœur pour obtenir sa citoyenneté, il y avait de quoi avoir des haut-le cœurs. Il ne faut pas jeter la pierre aux nouveaux arrivants mais, patiemment, leur expliquer les faits. Quand elle a entendu Lucien Bouchard parler avant son arrivée au Québec, ma femme m'a confié que chez-elle, les Viêt Cong parlaient ainsi. Nous avons vu par la suite, les agissements plus que contestables d'un Lucien Bouchard aux commandes.
    J'ai l'impression qu'à cette élection-ci, nous nous approcherons d'un gouvernement beaucoup plus équilibré hommes-femmes. C'est à souhaiter.
    Ivan Parent