Jean Charest serait-il à ce point vaniteux pour laisser la grève étudiante se poursuivre inutilement ?
Gabriel Nadeau-Dubois déclarait en gros, au début de grève, que les étudiants n’avaient qu’a être solidaires et que Charest allait bien finir par céder comme il l’avait fait dans la plupart des autres crises auparavant.
Depuis, Charest, Dutil et Beauchamps porte parole en matière de sécurité publique et d’éducation, s’acharnent à diaboliser Gabriel Nadeau-Dubois en le rendant responsable de la violence lors des manifestations. On défend son chef bec et ongles.
John-James Charest maintiendrait-il le cap de la bêtise uniquement pour faire mentir Gabriel Nadeau-Dubois? Et à quel coût pour le Québec !
Bêtise assurément lorsqu’on entend les avis et les suggestions de personnalités politiques et publiques pour mettre fin à la crise.
Déclaration, certes, inhabile de la part du leader étudiant en début de négociations. C’est un étudiant de 21 ans, il fait ce qu’il peut avec les moyens du bord et il le fait très bien. Ses interventions sont bien articulées et il parle avec justesse tout comme le font Martine et Léo.
C’est certain qu’il aurait pu condamner la violence à chaque fois que les journalistes ou la porte parole de Charest à l’éducation, l’exigeaient. Par contre, je ne l’ai jamais entendu prôner la violence. Ses propos étaient militants et non violents.
Mais, en contre partie, lorsqu’on est confrontés à la violence policière, souvent bête et gratuite, on peut difficilement condamner la violence reprochée aux étudiants. On ne sait jamais exactement qui sont ces casseurs, ces infiltrés dans une manifestation. Chose certaine, il n’y avait pas d’étudiants infiltrés dans l’autre camp.
À la lumière de ces tristes évènements, nous voyons à quel point toute la classe politique actuelle est dépassée, tous partis confondus. J’ai hâte de voir Gabriel Nadeau-Dubois, Martine et Léo les remplacer. Ils sont prêts.
Georges-L. Emond
Québec