Je rêve depuis plus de quarante ans...

D'un Québec libre et souverain

Tribune libre

C’était en 1963, il y a maintenant cinquante ans…un certain Martin Luther King, de race noire, clamait, à la face même du peuple américain, son rêve de justice envers TOUS les citoyens de ce pays. Le 4 novembre 2008, soit 45 ans après le discours historique du pasteur King, Obama devenait le premier président américain de race noire.
Qui l’eût cru? Et pourtant, l’incroyable est devenu réalité parce qu’un homme a décidé un jour de hisser son rêve et ses convictions au-dessus de toute stratégie même s’il semblait incarner, pour plusieurs faux prophètes, la voix dans le désert!
Aujourd’hui, au Québec, insufflées par la détermination de milliers de jeunes Québécois eu égard à la revendication de leurs droits fondamentaux au printemps 2012, de plus en plus de voix, de toutes provenances, s’élèvent pour crier la soif de liberté du peuple québécois…Aussi, ai-je senti le besoin de m’unir à leurs aspirations à ma façon en vous offrant ce petit poème qui sort tout droit de mon « rêve » :
Je rêve depuis plus de quarante ans
D’un pays en terre d’Amérique
Qui se libère des sorts maléfiques
Qui le harcèlent depuis tant de temps
Je rêve depuis plus de quarante ans
D’un peuple qui ose s’affirmer
Et clamer sa soif de liberté
Par delà les carcans étouffants
Je rêve depuis plus de quarante ans
D’une voix qui proclame ses convictions
Au-delà des stériles ambitions
D’un pouvoir bêtement avilissant
Je rêve depuis plus de quarante ans
D’une nation québécoise française
Qui arrête de filer à l’anglaise
Devant un adversaire dénigrant
Je rêve depuis plus de quarante ans
De reprendre fièrement mes cours d’eau
Mes forêts, mes mines, mes animaux
Et d’en disposer comme je l’entends
Je rêve depuis plus de quarante ans
D’un Québec libre et souverain
Qui aspire à se prendre en main
Et à s’assumer toutes voiles au vent

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Henri Marineau2032 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mars 2013

    Je rêve depuis 33 ans.
    Et pour vous dire le fond de ma pensée: je suis très pessimiste, de plus en plus. Autant les conditions étaient idéales en 1995, autant c'est le contraire en 2013.
    Nous sommes de plus en plus divisés, nous sommes notre pire ennemi.Nous avons "la loi de la clarté" dans les jambes, une grande majorité de députés fédéralistes à Ottawa, dont certains étaient dans nos rangs il n'y a pas si longtemps.
    D'autres qui étaient des nôtres ont abandonné et sont rendus à la CAQ.
    Et l'immigration. Il s'agit de voir comment votent les gens de beaucoup de circonscriptions de Montréal, et maintenant de Laval, pour comprendre. C'est un secret de polichinelle
    que, plus souvent qu'autrement, le vote allophone ne nous est pas favorable...et cela pour plusieurs raisons.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 mars 2013


    Et moi j'y travaille depuis 56 ans monsieur Marineau.
    Avec l'Alliance Laurentienne en 1957, nous avons commencé
    à zéro, dans l'ignorance totale des facteurs et principes en cause.
    Nous n'avions aucune idée que pour réaliser l'indépendance, nous devions devenir un État, pour la simple raison que notre investissement en Amérique du Nord ne date que depuis quatre siècles et que nous étions encore province d'empire inféodée à un État post-impérial.
    J'ai risqué la destitution et 40 ans de prison pour ce que j'ai fait dans l'armée, et maintenant, c'est comme si je n'avais rien fait du tout. Il faut recommencer en neuf et je refuse de me décourager.
    Notre premier et pire ennemi: l'ignorance. Notre ennemi actuel: encore l'ignorance parce que nous n'avons toujours pas le sens de l'État.
    NOus jouons avec les mots sans en connaître le sens et nous ignorons toujours le langage statutaire d'un peuple converti è l'État de même que le langage des principes qui gouvernent toute stratégie d'État.
    Nous ne savons pas que notre histoire est celle d'un progrès continu de colonie à province, de province à nation et de nation vers l'État et à moins d'en prendrei conscience et de l'exprimer, nous resterons fixés sans statut, attendant que les autres provinces prennent conscience du fait qu'elles ne sont plus des provinces mais ont atteint la stature de véritables États.
    Il y a du travail à faire. Madame Marois le sait mais trop de monde veut des solutions magiques. Elle sait que ce qui compte, c'est d^être reconnus Nation et État et elle y travaille mais combien la comprennent?
    JRMS