Ils n’auront pas d’enfants pour sauver la planète

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Un couple inquiet de la crise environnementale a pris la décision de ne pas avoir d’enfant pour réduire son empreinte carbone sur la planète.


Julie Courchesne et Martin Dupuis, qui ont tous les deux 39 ans, sont en couple depuis l’adolescence et ont décidé de ne pas se reproduire. Ce choix s’est confirmé lorsqu’ils ont appris que la principale façon de réduire leur empreinte écologique est de limiter les naissances.


«On ne veut pas que tout le monde arrête de faire des enfants. On veut juste qu’une prise de conscience soit faite», insiste Mme Courchesne.


Éducation


D’ailleurs, ils travaillent régulièrement avec des chefs de famille. En tant que propriétaires du Domaine Coquelicots, ils enseignent à de nombreux parents comment faire eux-mêmes leurs produits nettoyants, conserves ou aliments pour être plus écologiques et réduire leur consommation.


«Il ne faut pas démoniser l’idée d’avoir des enfants. Tout dépend du mode de vie qui va avec... Les parents peuvent utiliser des couches lavables pour leurs bébés. Il y a beaucoup de troc qui se fait ou de dons au lieu d’acheter des équipements [couchette, poussette, etc.]», fait valoir Patrick Bonin, de Greenpeace, qui a trois enfants.


Controversé


Mme Courchesne et M. Dupuis constatent que leur position suscite de vives réactions et que la régulation des naissances, comme solution écologique, est un sujet tabou.


Toutefois, le couple aimerait pouvoir discuter intelligemment de cette option, sans controverse.


«Les enfants, c’est une valeur fondamentale. C’est comme si on choquait nos instincts de base [en décidant de ne pas en avoir]», observe M. Dupuis.


Certains estiment que le problème est pire dans les pays non industrialisés où le taux de natalité explose, comme en Afrique.


Mme Courchesne rappelle que les bébés africains, même s’ils sont plus nombreux à voir le jour, sont moins nocifs pour l’environnement que ceux qui naissent en Amérique du Nord, où ils consommeront davantage.


En mode solution


Pour M. Dupuis, le problème environnemental impose deux solutions : favoriser l’accès à la contraception dans le monde et cesser les jugements à l’endroit des gens qui ne font pas d’enfants.


Selon lui, il est temps de s’interroger collectivement sur les conséquences de la surpopulation, car l’avenir de la planète en dépend.


«Ça ne va pas bien. Tous les jours, on voit qu’il y a des ouragans, des tornades. Et ça se rapproche de nous», ajoute Mme Courchesne.


Si tout le monde vivait comme le couple Courchesne-Dupuis, l’humanité aurait besoin de 1,8 planète. Le couple perd le plus de points en raison du transport, car il vit à la campagne et a une camionnette pour la livraison de son matériel, etc.