Bonne fête à toutes les mères du Québec

Hymne à ma mère

Tribune libre

Le 15 mars 2009, je perdais ma mère et, quelques semaines plus tard, je réalisais tout à coup que j’étais devenu orphelin puisque mon père est décédé il y a plusieurs années. Depuis ce temps, il m’est arrivé souvent de penser à elle et, parmi ces moments qui me reviennent, il en est un qui resurgit constamment, à savoir les souvenirs que j’ai de ma mère au cours des dernières années de sa vie.
Aujourd’hui, en cette journée de la Fête des mères, j’aimerais dédier le poème qui suit à toutes les mères du Québec et les remercier d’être présentes auprès de leurs enfants.
Sa tête sur ma poitrine appuyée
Son dos recourbé par les années
Sa gorge serrée par les sanglots
De tendres mercis en trémolo
Pourtant tant de temps
Là à mes côtés
Pour m’encourager
Sans compter son temps
Son corps s’est ankylosé
Son regard s’est attristé
Voilé derrière ses souvenirs
Barricades à tout avenir
Maman, il a fallu que vous en arriviez là
Pour que je découvre enfin à quel point je vous aime
Je suis là près de vous en cette période de carême
Je vous accompagnerai jusqu’à votre dernier pas
Si vous avez besoin d’une oreille pour vous écouter
Si vous avez besoin d’une épaule pour vous appuyer
Sachez que toujours j’accourrai
Un simple signe et j’arriverai

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    16 mai 2013

    Monsieur Marineau, votre texte est terriblement émouvant, tous ceux qui comme vous, ont perdu leur mère ont du être aussi émotionnés que moi en vous lisant.. Rien, jamais, ne remplace une mère, et ce qui est le plus difficile à accepter lors de son grand départ, c’est que c’est pour toujours..
    Pourtant, souvenons nous de cette phrase encourageante de Sénèque: “Ceux que nous pleurons, sont seulement partis en avant..”
    Quant à tous ceux qui ont la chance de l’avoir encore à leurs côtés, qu’ils en prennent bien soin, c’est si fragile une maman !