Hommage à Fredy Villanueva: accueil froid des policiers

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Premiers faux pas de la nouvelle mairesse de Montréal

La Fraternité des policiers de Montréal a réservé un accueil glacial à la suggestion de Valérie Plante d’honorer la mémoire de Fredy Villanueva, abattu par un policier dans un parc de Montréal-Nord en 2008. La Fraternité a qualifié de « message étrange et ambigu » les propos de la mairesse et lui recommande de relire le rapport du coroner publié en 2013 sur la mort du jeune homme.



Interpellée par un citoyen, Solo Fugère, lors de l’assemblée du conseil municipal lundi soir, Valérie Plante s’était déclarée favorable à ce qu’un hommage soit rendu à Fredy Villanueva, « un jeune homme qui ne méritait pas de mourir ». Elle avait suggéré que la mairesse de Montréal-Nord, Christine Black, et elles conviennent d’un projet, une murale ou autre chose.



Mardi, la mairesse a réitéré son intention, y voyant une façon de « soigner les plaies » à la suite de cet événement dramatique. « C’est un projet demandé par la communauté, un projet de réconciliation très simple pour bâtir des ponts entre les communautés », a-t-elle expliqué.



Elle a rappelé que dans son rapport déposé en septembre dernier, la commission qui s’est penchée sur la lutte contre le profilage social et racial avait recommandé une amélioration des pratiques au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).



« Les policiers du SPVM […] font un travail remarquable sur le terrain, mais on peut toujours améliorer nos pratiques », a souligné la mairesse.



Rapport du coroner



La Fraternité des policiers ne voit pas la situation du même oeil. L’opération policière qui s’est soldée par le décès de Fredy Villanueva a été analysée sous toutes ses coutures par un coroner et les deux policiers impliqués dans l’intervention n’ont jamais reçu de blâme, a souligné le président de la Fraternité, Yves Francoeur, par voie de communiqué : « Il pourrait être utile que la mairesse lise ou relise le rapport du coroner. » Selon lui, il ne s’agit pas d’un sujet dont on peut traiter « de façon approximative ».



Au passage, M. Francoeur a signalé qu’il n’y avait « pratiquement aucune trace dans l’espace public montréalais des 71 policiers et policières morts en service à Montréal au fil des ans ».


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