Assermentation de la députation québécoise

Haro sur le serment d’allégeance au roi

Bcfa3d0a20e2dcb7190cee470667f4d2

Tribune libre



Voici le texte actuel du serment d’allégeance que tous les députés nouvellement élus doivent prononcer lors de la cérémonie d’assermentation à l’Assemblée nationale : « Je, (nom du député), jure que je serai fidèle et porterai vraie allégeance à Sa Majesté le roi Charles III ». Une tradition jugée vétuste par bon nombre de députés depuis des décennies mais qui n’a jamais, à ce jour, été violée par aucun élu lors de son entrée officielle en fonction.

Or, le chef élu du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), s’est engagé, pendant la campagne électorale, à ne pas prêter serment au roi Charles III s’il était élu. Conséquemment, PSPP demande à l’Assemblée nationale de laisser siéger les trois élus péquistes même s’ils refuseront de prêter serment au roi d’Angleterre lors de leur assermentation prévue pour le 21 octobre. De plus, il a informé l’Assemblée nationale de son intention de prêter serment uniquement à l’endroit du peuple québécois, comme le feront aussi les deux autres députés du PQ.

Dans les faits, les députés doivent jurer fidélité et allégeance au monarque britannique d’une part, et s’engager à être loyaux vis-à-vis du peuple québécois d’autre part. Une aberration, selon le chef du PQ, qui estime que ces deux serments sont en «conflit d’intérêt». En effet, «On ne peut pas d’une part dire: je vais être loyal et mon travail va être en fonction de l’intérêt du peuple. Et en même temps dire: je vais être loyal et mon travail va être en fonction de l’intérêt de la couronne britannique », argue le chef du PQ.

Dans l’hypothèse où l’Assemblée nationale acquiesçait à la demande des députés péquistes, nous assisterions à un précédent historique qui délivrerait les nouveaux députés d’un serment axé sur l’asservissement envers la couronne britannique.


Henri Marineau, Québec


Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2093 articles

  • 1 471 769

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





Laissez un commentaire



1 commentaire

  • Luc Archambault Répondre

    17 octobre 2022

    Il est impérieux de comprendre que seule la version anglaise des Actes constituants du Royaume de la Couronne canado-britannique est légale. La française ne l'est pas. Autrement dit, aucun,e député,e n'a légalement prèté le serment d'allégeance, il serait absurde que PSPP soit sanctionné.