Halte au confinement et à la Terreur sanitaire !

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« Pourquoi d’ailleurs cette hystérie destinée à générer une psychose, alors même que le stress est connu pour déprimer le système immunitaire si nécessaire en période de pandémie ? »

La grogne contre le confinement prend de plus en plus d’ampleur ces derniers jours. Carl Hubert, contributeur régulier de Polémia, fait partie de ceux qui dénoncent un confinement de plus en plus injustifiable à ses yeux. Et pour appuyer ses propos, il n’hésite pas à poser la question – très politiquement incorrecte – de la valeur de la vie. Si ce raisonemment pourra choquer de nombreuses personnes, il n’en reste pas moins que cette analyse mérite d’être partagée, pour nourrir le débat et éclairer la situation actuelle.

Polémia




Halte au confinement et à la Terreur sanitaire ! – Comment le coronavirus sert de prétexte à une nouvelle extension du domaine de l’abolition des libertés


« Sauvez des vies », c’est l’injonction lancée à chacun d’entre nous sous peine de condamnation pécuniaire et de culpabilisation morale. Mais le sauvetage, qui se traduit en France par le confinement et le gel d’une partie importante de l’économie, en vaut-il la peine ? Est-il rentable socio-économiquement ?


Combien vaut une vie ?


Pour répondre à cette question, il faut d’abord s’interroger sur la valorisation de la vie humaine, bien connu des économistes qui se livre aux analyses coûts-bénéfices de diverses décisions publiques. Selon une analyse du journaliste américain Robert Verbruggen dans The American Review[1]¸ la vie est valorisée en moyenne à 9 M$ par les autorités américaines. Il relève cependant que des analyses plus fines sont parfois utilisées, en rapportant la valeur de la vie à l’espérance de vie, chaque année de vie préservée valant 125 000 $ (soit 1,25 M$ en moyenne par vie préservée si l’on fait l’hypothèse que l’espérance de vie moyenne des personnes susceptibles de mourir du Covid-19 s’élève à 10 ans). De son côté, l’économiste britannique Tim Harford, dans le Financial Times[2], retient la valeur de 10 M€ utilisée par l’agence américaine de la protection de l’environnement.


Sur ces bases et en retenant un nombre de vie très élevé estimé à un ordre de grandeur de la moitié des morts potentielles du Covid-19 (soit 1 million sur les quelque 2 millions initialement estimés pour les Etats-Unis par l’Imperial College de Londres), ainsi que d’autres coûts évités (nombre d’hospitalisations notamment), Verbruggen conclut à la pertinence des mesures destinées à limiter la propagation du virus. A l’inverse, Harford ne retient que le nombre des morts potentielles sans s’interroger sur l’impact des mesures prises pour atténuer l’impact du virus (permettent-elles à long terme de réduire effectivement le nombre de morts ?), ce qui n’est pas pertinent.


Ces estimations appellent deux remarques qui conduisent logiquement à remettre en cause les conclusions tirées par ces deux auteurs.


Un nombre a priori faible de « vies sauvées », valorisées conventionnellement à 3 millions d’euros chacune


D’une part, les valeurs retenues pour la vie humaine sont très élevées. Dans l’absolu, la valeur retenue en France pour les évaluations socio-économiques, qui était traditionnellement de 1 M€, a été relevée en 2013 à 3 M€[3]. Si l’on tient compte du profil des personnes qui décèdent du coronavirus, qui sont en moyenne des personnes très âgées et souffrant d’autres affections[4], dont l’espérance de vie est limitée (à tel point que les hôpitaux euthanasient les patients de plus de 70 ans afin de conserver des lits disponibles pour d’autres malades à venir[5] et facilite l’euthanasie en médecine de ville[6]), ce chiffre de 3 M€ paraît tout à fait excessif. Par convention, on peut néanmoins le retenir (pour une analyse plus fine, il faudrait étudier l’espérance de vie des malades en question).


D’autre part, le taux de mortalité du Covid-19 a été très surestimé. Le taux de létalité rapporte le nombre des personnes dont la maladie considérée est la cause immédiate du décès aux nombre de personnes malades. Le taux de mortalité rapporte le même nombre de morts à la population totale. Les estimations initiales, telles que celles relayées imprudemment par l’Imperial College en mars dernier, retenaient grosso modo un taux de létalité proche de 2 %, combiné à une diffusion très large du virus, à de l’ordre de la moitié de la population, ce qui conduit à un taux de mortalité d’environ 1 %. Les projections de cette université britannique donnaient ainsi plus de 500 000 morts au Royaume-Uni et 2 200 000 aux Etats-Unis – de quoi faire paniquer les gouvernants.


Patatras, ces estimations se révèlent extrêmement surévaluées, dans la mesure où le virus est à la fois plus contagieux et moins létal que prévu. Pour la France, le Pr Delfraissy, président du fameux « Conseil scientifique », estime à 10 à 15% début avril la population qui a été infectée[7], soit environ 7 à 10 millions d’habitants. A comparer avec un nombre de morts inférieur à 14 000 au 11 avril, soit un taux de létalité de l’ordre de 0,15 à 0,2% – 10 fois moindre qu’anticipé[8] ! En supposant une diffusion très large du virus et sous réserve de la capacité du système de santé à prendre en charge les malades[9], on peut tabler sur 60 000 à 90 000 morts. Un chiffre guère supérieur à la surmortalité constatée en France suite à la grippe dite de Hong-Kong de 1968-1969 (40 000, pour une population moindre)[10].


À 12 millions d’euros la vie (provisoirement) sauvée, le bilan socio-économique du confinement s’annonce négatif


Le bilan sanitaire du confinement sera difficile à estimer, ne serait-ce que parce qu’il a d’autres répercussions négatives et positives (difficultés ou peur des autres malades à se faire soigner, baisse du nombre de morts sur les routes, dépressions et suicides voire attentats terroristes si l’on croit certains observateurs sans vergogne…). Mais il faut souligner que diminuer à court terme la prévalence du virus ne fera que prolonger sa persistance. Les morts évitées à court terme par le confinement se transformeront donc inéluctablement en morts dans les prochains mois, au fur et à mesure de la diffusion plus lente du virus. Il est donc faux d’estimer – toujours selon cet Imperial College qui s’est remarquablement planté jusqu’ici – le nombre de vies épargnées par le confinement en France à 2 500 par quinzaine. D’autant plus que d’autres solutions que le confinement généralisé existaient et ont d’ailleurs été mises en œuvre dans d’autres pays (Suède, Pays-Bas, Biélorussie…) sans que les morts ne s’entassent dans les rues !


Mais même en prenant au mot cette dernière étude, en comptant 10 000 vies épargnées (qui ne sont jamais que des morts différées) pour deux mois de confinement, il faut les comparer au coût astronomique de ce dernier pour l’économie. L’INSEE[11], l’OFCE et d’autres organismes convergent vers une perte de 2,5 à 3 points de PIB annuel par mois de confinement, soit 5 à 6 points de PIB – 120 à 145 Md€ — pour autant que cette mise à l’arrêt ne soit que temporaire et ne déclenche pas des faillites en chaîne et une crise financière, à commencer par une crise des dettes souveraines. Il en résulte que le coût de la vie de l’octogénaire « sauvé » par les Français qui applaudissent courageusement aux fenêtres s’élève en première approche à une bonne douzaine de millions d’euros. Quatre fois plus que la valeur admise en France : la rentabilité socio-économique du confinement s’annonce donc négative.


Une psychose alimentée par les médias de propagande


Est-il raisonnable de plonger encore davantage les Français dans la crise économique pour éviter quelques milliers de morts âgés en mauvaise santé ? Arrêtons de prétendre que la vie n’a pas de prix ! Les Français étaient défavorables à la limitation à 80 km/h de la vitesse hors agglomération destinée à sauver quelques centaines de vies, seule une peur artificiellement entretenue par les médias de propagande peut les maintenir dans l’idée que le confinement est une solution pertinente voire la seule solution. On constate en effet une campagne permanente des médias publics et privés pour intimer l’ordre à chacun de rester chez soi sous peine d’être considéré comme un inconscient, un tueur ou un complotiste selon le cas[12].


Pourquoi d’ailleurs cette hystérie destinée à générer une psychose, alors même que le stress est connu pour déprimer le système immunitaire si nécessaire en période de pandémie ? De manière générale, confiner les gens chez eux au début du printemps, en les privant ainsi de vitamine D et du bon air et en dissuadant tant l’activité physique que les interactions sociales (pensons notamment aux personnes âgées) et les consultations médicales, en interdisant même les mariages et les enterrements ou tout simplement de veiller un parent mourant, est susceptible d’avoir des effets délétères sur la santé et sur l’état psychologique, sans parler de notre conscience individuelle. Les médias veillent pourtant à étouffer toute interrogation de nature à remettre en cause ce « grand confinement ».


Une « Terreur sanitaire » au profit du durcissement du contrôle des populations et de l’expansion de l’industrie pharmaceutique


Dans le cadre de cet article, nous nous bornerons à avancer deux hypothèses complémentaires que les prochains mois permettront de vérifier ou non :



  1. Approfondir et étendre le contrôle social, politique, intellectuel et sanitaire de la population


La liberté de manifester suspendue, la liberté de pensée entravée tant sur les réseaux sociaux (Twitter allant jusqu’à censurer des chefs d’Etat !) que par les médias de grand chemin (même les représentants du Rassemblement national, qui ne sont pourtant critiques que sur la gestion de crise du Gouvernement plus que sur sa stratégie, sont quasiment bannis des écrans), la liberté d’aller et venir bafouée avec l’obligation de justifier chaque déplacement dans des limites arbitraires que les forces de l’ordre ne manquent pas de contrôler et sanctionner[13], peut-être l’obligation de se faire « tracer » puis de se faire vacciner pour pouvoir circuler à l’avenir… Que d’humiliations pour les Français qui respectent ces règles !


S’agissant du traçage par téléphone mobile, s’il n’est à ce stade évoqué du bout des doigts comme une faculté, on ne manquera pas de constater qu’il ne peut fonctionner que si la majorité l’adopte puis que, comme tout le monde l’a adopté, le rendre obligatoire ne posera un problème qu’aux mauvais citoyens… N’oublions pas que la multi-vaccination a été rendue obligatoire chez les nourrissons, alors même que le Pr Raoult affirmait que seul un des onze vaccins était nécessaire. Il n’est donc pas excessif de dire que le traçage facultatif préparera le terrain au traçage obligatoire.


La stratégie d’infantilisation de la population et de répression de l’opposition (déjà déployée contre les Gilets Jaunes) prônée par la superclasse mondiale trouvera assurément un nouvel élan grâce à cette Terreur sanitaire. La guerre contre le terrorisme déclarée par G. W. Bush trouvant ses limites – puisqu’elle « stigmatise » les musulmans –, le risque pandémique viendra s’ajouter à l’urgentisme climatique pour justifier l’avènement d’un gouvernement mondial[14].



  1. Doper le chiffre d’affaires de l’industrie pharmaceutique


Il n’existe aucun vaccin contre le Covid-19 ni d’ailleurs contre aucun autre coronavirus, mais la présidente de la Commission européenne, des membres du Conseil scientifique et divers commentateurs réputés avisés nous expliquent qu’il ne saurait y avoir de « retour à la normale », c’est-à-dire de levée des mesures liberticides énoncées ci-dessus, avant que la population ne soit vaccinée – sachant que la mise au point d’un vaccin dure habituellement au moins 18 mois.


Pour les petites et grandes entreprises pharmaceutiques, la course est lancée depuis le début de l’épidémie. Bill Gates, à la fois grand donateur de l’Organisation mondiale de la santé et actionnaire et soutien de laboratoires pharmaceutiques via sa fondation, finance ainsi diverses études visant à mettre au point des vaccins contre le Covid-19. Il prône aussi le développement de vaccins laissant des traces détectables par smartphone destinées à vérifier si une personne a été vaccinée[15]. Derrière la « philanthropie », la société orwellienne !


Alors que des traitements comme la chloroquine sont peu chers, il en va tout autrement des vaccins. Rappelons-nous que, selon la Cour des comptes, l’achat par l’Etat de vaccins contre la grippe H1N1 de 2009-2010 avait coûté à l’Etat 383 M€ – pour une vaccination ponctuelle. Or, s’agissant de virus qui mutent régulièrement, les « autorités scientifiques », perméables aux intérêts de l’industrie pharmaceutique, ne manqueront pas de faire valoir que, comme pour la grippe saisonnière, le vaccin devra être régulièrement renouvelé pour maintenir l’immunité qu’il sera supposé procurer (s’il ne fonctionne pas, ce sera d’ailleurs de la faute du virus et non du labo…).


En faisant l’hypothèse que le prix des vaccins en question soit abordable (celui contre la grippe coûte une dizaine d’euros), l’effet volume le rendra malgré tout très rentable : rien qu’à l’échelle de la France, si la moitié de la population se faisait vacciner pour 10 € pièce, le chiffre d’affaires correspondant serait chaque année de l’ordre de 335 millions, pris en charge par la Sécurité sociale et les mutuelles. Quant aux effets secondaires des vaccins, mal appréhendés compte tenu d’une pharmacovigilance déficiente, les laboratoires ne manqueront pas d’affirmer que leur lien avec le vaccin n’est pas scientifiquement démontré (ils ne seront donc pas pris en compte dans la balance bénéfices/risques) et les autorités politiques et médiatiques crieront immédiatement au complotisme.


Cette stratégie vaccinale paraît en outre bien illusoire sur le plan sanitaire, compte tenu de son efficacité limitée pour ce type de virus, de l’immunité collective qui aura été acquise à cet horizon de temps (sauf à se confiner pendant 18 mois !) et du fait que prétendre vouloir prémunir la population contre toutes sortes de virus supposerait un cocktail de vaccins que les organismes humains ne sont pas prêts à supporter. On risque ici de retomber dans l’infantilisation – « vaccinez-vous pour vous protéger et protéger vos proches » – puis dans l’oppression – « si vous n’êtes pas vacciné, vous serez confiné sous peine d’amende ».


La confiance dans les gouvernants et les médias en sursis


Mais restons optimistes : il n’est pas exclu que les Français, une fois ruinés par le Gouvernement et instruits du fait que la surmortalité liée au Covid-19 aura été faible[16], se rendent compte de l’inanité des mesures prises. La confiance dans la classe politique et les médias pourrait in fine apparaître comme l’enjeu majeur de cette crise sanitaire.


Carl Hubert

13/04/2020


[1] https://www.nationalreview.com/corner/a-covid-cost-benefit-analysis/


[2] https://www.ft.com/content/e00120a2-74cd-11ea-ad98-044200cb277f


[3] Rapport Quinet, Evaluation socioéconomique des investissements publics, 2013 : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/cgsp_evaluation_socioeconomique_29072014.pdf


[4] Selon l’étude réalisée par les autorités sanitaires italiennes sur 2 000 morts, leur moyenne d’âge était de 79,5 ans et 99 % d’entre eux souffraient d’au moins une autre pathologie (l’hypertension, le diabète, les maladies cardiaques notamment).


[5] Aucune instruction écrite ne semble formellement avoir été donnée mais il semble que ce soit la pratique, cf. http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-le-tri-de-malades-en-reanimation-oui-c-est-deja-arrive-17-03-2020-8282217.php


[6] Il est convenu de parler de « sédation profonde » destinée à « apaiser » les patients en fin de vie : c’est l’objet du Rivotril dont l’usage aux fins d’accompagner les personnes atteintes du coronavirus a été facilité par le décret n° 2020-360 du 28 mars 2020.


[7] https://www.sciencesetavenir.fr/sante/covid-19-l-immunite-de-groupe-insuffisante-pour-le-deconfinement_143320


[8] D’autres données laissent penser que ce taux pourrait être plus faible, du moins dans les pays où le système de santé prend correctement en charge les malades. En Islande, sur un test à l’échelle de 10% de la population, le taux de létalité s’élève à ce stade à 0,04 % !


[9] Sachant qu’à ce stade, ces capacités ne sont pas saturées, le secteur privé notamment étant sous-employé.


[10] Cf. la courte mais instructive émission de TV Libertés : https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-la-france-face-a-la-pandemie-de-1968


[11] https://www.insee.fr/fr/statistiques/4478214?sommaire=4473296


[12] Il est à cet égard intéressant de relever que l’exécutif, malgré semble-t-il le lobbying d’Agnès Buzyn, ne s’est engagé dans la tactique du catastrophisme et dans la rhétorique guerrière qu’assez tardivement, sa priorité étant initialement de préserver l’économie et les principes de la mondialisation libérale. Signe que la politique adoptée n’était pas inévitable mais s’est imposée pour des raisons qui restent à éclaircir.


[13] Un randonneur au milieu du massif des Vosges représente-t-il une menace pandémique quelconque ? Un promeneur qui se situe à 1,3 km de chez lui mérite-t-il une amende de 135 € ? On comprend également mal la rationalité qu’il y a à renforcer la densité de promeneurs dans les rues en fermant les parcs et la densité de coureurs le matin et le soir en interdisant (localement, comme à Paris) la pratique sportive entre 10 et 19h.


[14] Il faut à cet égard lire le billet de J. Attali publié sur son blogue le 3 mai 2009 au début de l’épidémie de la grippe H1N1 : http://www.attali.com/societe/changer-par-precaution/


[15] https://www.lci.fr/sciences/il-devient-fluorescent-lorsqu-on-pointe-un-smartphone-demain-un-carnet-de-vaccination-sous-la-peau-2140786.html


[16] Au 30 mars, la mortalité était encore inférieure à 2018 (année d’une grippe saisonnière sévère, ayant embouteillé les hôpitaux et les morgues mais n’ayant déclenché aucune psychose) selon le point hebdomadaire dressé par l’INSEE, mais la tendance était négative. Toutefois, il faudra attendre la fin de l’année pour dresser un bilan honnête, le pic de décès actuels étant susceptible d’être compensé en tout ou partie par une diminution les prochains mois.