Gare au néo-féminisme!

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Il faut se méfier de l'ingénierie sociale qui nous est imposée

Le budget fédéral récemment déposé a fait couler beaucoup d’encre. Certains l’ont critiqué acerbement, mais d’autres l’ont applaudi pour son côté résolument féministe.


Certes, le budget prévoit une série de mesures pour pousser les femmes à occuper des emplois à prédominance masculine, notamment les métiers désignés Sceau rouge.


Ingénierie


Nul doute que les femmes doivent avoir les mêmes droits que les hommes. Tout comme chaque individu doit jouir des mêmes droits que le reste de la population, indépendamment du groupe auquel il appartient. Mais presser les femmes à adopter certains comportements jugés idoines par nos dirigeants, ce n’est pas du féminisme, c’est de l’ingénierie sociale.


Or, l’ingénierie sociale, et plus précisément ce mouvement vers le rééquilibrage sexué des emplois où les femmes sont exhortées à manier le chalumeau, voilà bien l’antithèse du féminisme.


Dans son essence, le féminisme consiste à évincer la vision patriarcale du monde qui appelle les femmes à la soumission. C’est proscrire les ukases des hommes et assurer aux femmes la liberté de choisir leur destinée, c’est respecter leur décision de poursuivre une carrière ou non, ainsi que le genre de carrière. Le féminisme, c’est garantir l’égalité des droits.


Misogyne


Le néo-féminisme que le budget Trudeau pratique, c’est celui qui prône l’égalité des résultats. Or, ce féminisme est dangereux et misogyne.


Plutôt que de permettre aux femmes de choisir librement ce qui leur plaît, on veut leur imposer les nouvelles normes sociales dictées par quelques bien-pensants, souvent constitués d’hommes.


Le néo-féminisme ne respecte ni la volonté ni les ambitions des femmes, et il ne célèbre ni leur féminité, ni leur individualité, ni leurs aspirations. Il les invite uniquement à se comporter comme les hommes et à imiter leurs choix de carrière.


Le néo-féminisme est un effort pour déféminiser les femmes et un glissement tranquille vers une société sans genres. Est-ce vraiment un progrès ?