LETTRE OUVERTE À JEAN-FRANÇOIS LISÉE

Faire d’un coup bas, deux pierres

Tribune libre

Monsieur Lisée,
Je pense que vous auriez dû prévenir le coup, cet argent vous appartient. Même si à travers l'État et ses institutions, vous êtes employé du peuple depuis un bout - vous y aviez pensé j'imagine, à ce "coup" politique?
Réagir en faisant oeuvre de charité, votre guignolée, fait un peu démagogique et nous maintient dans notre fond judéo-chrétien de peuple souffrant. Votre don ne résoudra pas le décrochage scolaire, ce n'est pas une question d'argent en sortie, mais d'argent en entrée: la gratuité scolaire devrait croître avec l'usage de l’éducation, coûter dès l'entrée et de moins en moins en montant de niveau.
La parentalité devrait avoir un prix de responsabilisation socio-économique - cela aiderait à payer les milliards de dollars requis pour "soigner" (futurs coûts de santé) l'insalubrité des écoles, parlez-en à madame la ministre De Courcy, qui en fit une conférence de presse d'urgence avant d'être élue.
Tant qu'à vous défaire de votre argent, par obligation forcée (sic) et maintenir le jeu politique artificiel, il aurait pu servir la cause, même des jeunes, décrocheurs ou pas, en créant un Fonds national pour l'indépendance du Québec, un trésor national auquel tous les Québécois pourraient participer.
Vous auriez, ce faisant, promu la souverainenté sous le grand feu médiatique braqué sur vous. Mais êtes-vous en droit d'en parler, de la souveraineté? Qu'attendez-vous pour ouvrir Télé-Québec? émissions d'affaires publiques, débats d'experts sur l'actualité, téléjournaux, informations politiques et sociales sur le Québec et ailleurs.
"Raccrocher" le peuple, c'est l'école de la conscience-famille élargie, n'est-ce pas? Une priorité dont Wall Street se fout totalement. Ouvrir Notre fenêtre médiatique, légiférer sur Télé-Québec, c'est une urgence, avant le prochain pion dans la mire de l’escouade de salissage PLQ/CAQ.
Car, au décrochage scolaire, une dé-mission politique peut faire écho.
Cristal de Paix


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    15 décembre 2012

    «L'argent et des votes ethniques», ces paroles bien connues prononcées par un économiste ont eu pour effet positif qu'on s'intéresse davantage à convaincre des immigrants, mais qu'en est-il de l'argent ? Le problème en 1995 ce n'était pas vraiment l'argent mais le parti pris de ceux qui parlent en son nom, de ceux qui le contrôlent. Qu'avons-nous fait à ce sujet depuis 1995 ? Rien. Qu'avons-nous fait pour nous doter de leviers économiques indépendantistes ?
    Les souverainistes de le vieille génération croient bien à tort que tout se passera dans le salon de l'Assemblée nationale. Cela me fait croire que leur projet est illusoire ... car il est attaché à un formalisme politique cohérent avec un nationalisme civique désincarné.
    GV