À l’approche d’une campagne électorale au cours de laquelle la crise étudiante risque de devenir un enjeu majeur, les guerres de stratégies sont ouvertes. D’un côté, notre premier ministre, fin stratège, qui espère que les étudiants vont maintenir leur position concernant leur mouvement de contestation contre l’augmentation des frais de scolarité pour brandir la loi et l’ordre comme garantes de la paix sociale, de l’autre, certains analystes qui conseillent aux étudiants de rentrer en classe pour couper l’herbe sous le pied de Charest.
Et si on imaginait un autre scénario…Les étudiants continuent de manifester dans la rue tout au cours de la campagne électorale et n’entrent pas en classe à la mi-août, soit environ deux semaines avant la tenue prévisible du scrutin.
Devant une telle éventualité, je vous pose la question suivante : lesquels, entre Charest et les étudiants obtiendraient le plus de sympathie envers l’électorat? Ceux qui maintiennent courageusement leur position ou les menaces démagogiques d’un premier ministre acculé au mur depuis des années?
À mon sens, nous devons miser sur la clairvoyance des Québécois qui continueront de se rallier derrière le mouvement étudiant comme ils l’ont fait depuis des mois et relègueront Jean Charest dans l’antichambre des pires premiers ministres que le Québec n’ai jamais eus.
En termes clairs, si les étudiants n’entrent pas en classe comme semble le souhaiter notre champion de la stratégie bassement électoraliste, notre démagogue national risque de recevoir en plein visage l’effet boomerang de sa propre vilenie!
Le carré rouge est devenu l’incarnation du courage et de l’indignation vis-à-vis les politiques néo-libérales partisanes… quelle couleur prendrait-il s’il devait se rabaisser aux velléités des stratégies électoralistes de ceux qu’il dénonce?
Henri Marineau
Québec
Quelle stratégie les étudiants doivent-ils adopter au mois d'août? (2)
Et si les étudiants n'entraient pas en classe!...
Tribune libre
Henri Marineau2093 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
13 juillet 2012Chers étudiants,
N'écoutez personne, faites à votre idée ; vous nous avez montré plus de lucidité et de sens politique en trois mois que la génération qui vous ont précédé en 20 ans.
Vous avez toute ma confiance, et mon admiration.
Pépé André Vincent