«Énergie Est»: TransCanada augmente la pression

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Une pression à laquelle le Québec va devoir résister de toutes ses forces

Quatre lobbyistes tenteront d'«obtenir l'appui du gouvernement provincial et des instances municipales» envers le gigantesque projet de pipeline «Énergie Est» de TransCanada, selon une nouvelle inscription au Registre des lobbyistes.
Ils sont tous employés d'une même firme de génie-conseil, Groupe Conseil UDA, spécialisée en agriculture et en environnement.
Selon les informations qu'ils ont rendues publiques, les quatre «lobbyistes» viseront les maires et les conseillers municipaux de plusieurs dizaines de municipalités. La ministre des Ressources naturelles Martine Ouellet et ses sous-ministres pourraient aussi être sollicités.
En entrevue avec La Presse, le dirigeant de Groupe Conseil UDA a reconnu qu'il pourrait exister des recoupements entre la liste des municipalités visées par les mandats de lobbyisme et sa liste de clients, qui compte plusieurs municipalités.
«C'est possible», a affirmé Claude Veilleux, sans identifier de cas en particulier. «Je n'ai pas fait les liens avec les mandats qu'on effectue mis à part TransCanada.»
Même si des entreprises se retrouvaient dans les deux listes, il ne s'agirait pas d'un problème, a-t-il ajouté. «Ça changerait quoi?», a avancé le président d'UDA.
TransCanada veut convertir une section de pipeline et en construire une nouvelle pour transporter le pétrole albertain jusque dans l'est du Canada. L'entreprise évalue son projet à 12 milliards de dollars et évalue qu'il devrait pouvoir amener le pétrole jusqu'au Québec en 2017.
Un rôle technique
En entrevue avec La Presse, le porte-parole québécois de TransCanada a fait valoir que Groupe Conseil UDA avait un rôle plutôt technique auprès de son employeur.
«Ils sont des consultants auprès de nous pour tout ce qui est relatif à l'environnement et au tracé du pipeline», a expliqué Philippe Cannon.
Même si «l'acceptabilité sociale» fait clairement partie des mandats inscrits au Registre des lobbyistes, il ne s'agit pas du rôle direct d'UDA, a-t-il ajouté. L'entreprise peut toutefois être appelée à s'adresser à des citoyens - des propriétaires terriens par exemple - lors de séances d'information pour fournir des explications concernant les méthodes de construction du pipeline.
Les relations entre Groupe conseil UDA et les municipalités québécoises sont aussi de nature technique, a suggéré Philippe Cannon, donnant comme exemple la nécessité d'obtenir des cartes topographiques.


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