On vient d'annoncer que la ville de Shawinigan, durement éprouvée par les fermetures d'usines depuis les quarante dernières années, vient de voir l'une de ses dernières manufactures, l'usine Laurentide, mettre à pied plus d'une centaine d'employés.
http://www.radio-canada.ca/regions/mauricie/2012/11/06/002-arret-machine-10-shawinigan.shtml
On pourrait donc penser que dans des comtés comme Saint-Maurice ou Laviolette, un parti comme Québec solidaire qui proposait un revenu minimum garanti aurait eu un succès phénoménal aux urnes.
Pourtant en septembre dernier, les candidats de Québec solidaire dans ces deux comtés n'ont même pas été chercher cinq pourcent du vote. C'est comme si les citoyens aimaient leur bourreau lorsqu'ils vont voter.
Et ce n'est pas qu'au Québec. Il n'y a qu'à regarder nos voisins du sud qui ont réélu dans l'euphorie générale Barack Obama, l'homme qui a endetté les citoyens américains pour des générations en renflouant les banques à coups de centaines de milliards et qui a présidé sur la pire dégradation des conditions de vie des Américains alors que près de 47 millions d'Américains vivent avec des bons de nourriture.
Pour revenir à la situation du Québec, je me demande quelquefois si ce n'est pas le fait que le Québécois est tellement conditionné à la compétition qu'il est prêt à risquer de souffrir lui-même, simplement pour empêcher son concitoyen d'avoir accès par exemple au revenu minimum garanti que QS veut instaurer.
Prenant en compte qu'à Shawinigan, ça fait quarante ans que les manufactures ferment les unes après les autres et que malgré tout, on continue à voter pour les partis politiques de l'establishment, on doit en venir à la conclusion qu'il n'y a vraiment rien à faire pour convaincre les gens de voter pour une amélioration de leurs conditions de vie.