En France, l’antisémitisme musulman s’exprime ouvertement

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Joies de la diversité : la société multiculturelle mène à la guerre multiconfessionnelle

«Ma femme a des origines juives et pour ma famille elle était tantôt une sale juive, tantôt une sale française». - Abdelghani Merah (frère de Mohamed Merah, un islamiste français qui a assassiné sept personnes), s'exprimant à la télévision française.


«J'ai entendu de mes propres oreilles, la mère de Mohamed Merah dire : "dans notre religion, il est permis de tuer des enfants juifs".» - Mohamed Sifaoui, journaliste et réalisateur d'un documentaire sur la famille Merah, Canal +.


Incidemment, pendant le procès d'Abdelkader Merah, la plaque commémorative d'Ilan Halimi - un Juif torturé à mort en 2006 - a été profanée et brisée. Par qui ? Pas très difficile de deviner !


En France, toute mention publique d'un antisémitisme endémique et actif au sein de la population musulmane résidant en France peut vous conduire au tribunal. En février 2017, l'historien Georges Bensoussan a ainsi fait l'objet de poursuites pour «incitation à la haine raciale» ; il avait déclaré dans un débat radiophonique qu'en France, dans les familles musulmanes, l'antisémitisme était «tété avec le lait de la mère».


L'actualité récente a permis d'illustrer quasi simultanément que deux types d'antisémitisme musulman sont à l'œuvre dans notre pays. Un «antisémitisme hard» et un «antisémitisme soft».


L'antisémitisme musulman hard est celui des meurtriers. L'antisémitisme musulman soft est celui des «antisionistes» et des délinquants.


Le récent procès du terroriste Abdelkader Merah a illustré la forme la plus aigüe de l'antisémitisme musulman, l'antisémitisme meurtrier. Abdelkader Merah est le frère de Mohamed Merah, un musulman français qui a assassiné sept personnes, dont trois enfants juifs et leur professeur dans une école juive de Toulouse en 2012. Mohamed Merah a été abattu à l'issue d'une fusillade avec la police le 22 mars 2012. Abdelkader Merah, le frère de Mohamed, a été jugé ces dernières semaines. Il a été condamné à 20 ans de prison le 2 novembre 2017, pour association de malfaiteurs terroristes. Le même jugement l'a innocenté de complicité avec les crimes de son frère.


Les débats du procès d'Abdelkader Merah ont mis au jour la haine incandescente que cette famille musulmane portait aux Juifs. L'Express écrit :


«Une petite musique sinistre, entêtante, plane au-dessus de toute cette tragédie : un antisémitisme viscéral. Dans leur ordonnance de mise en accusation, les juges d'instruction relèvent qu'Abdelkader Merah a approuvé les "cibles choisies" par son frère, y compris "les juifs, qu'il semblait honnir". A défaut d'amour et d'attention, le couple Merah a en effet biberonné ses enfants à la haine des juifs.»


Abdelghani Merah, le frère d'Abdelkader, est le seul rescapé de la culture de haine qui caractérisait sa famille : haine de la France, haine des Juifs, haine contre tous les non-musulmans. «Ma femme a des origines juives et pour ma famille elle était tantôt une sale juive, tantôt une sale française», a déclaré Abdelghani sur BFMTv.


Mohamed Sifaoui, journaliste et réalisateur d'un documentaire sur la famille Merah, a témoignésur Canal + :


«J'ai entendu de mes propres oreilles, la mère de Mohamed Merah dire à son fils Abdelghani : «dans notre religion, il est permis de tuer des enfants juifs» Lui Abdelghani disait à sa mère : «est-ce que tu imagines que ton fils vient de tuer des enfants ?» Et je l'ai entendu dire de mes propres oreilles, «ce n'est pas grave, dans notre religion, le prophète nous a permis de tuer des enfants juifs».


Depuis 2006, 14 Français juifs ont été assassinés par des extrémistes musulmans antisémites.


L'antisémitisme musulman soft a été illustré dans la foulée des accusations de viol proférées contre Tariq Ramadan. Ramadan, petit-fils du fondateur des Frères Musulmans, se présente ordinairement comme un «islamologue».


Dans la foulée du scandale Harvey Weinstein, deux musulmanes ont accusé Tariq Ramadan de les avoir violées. Henda Ayari, la première à avoir proféré cette accusation, a rompu avec le salafisme après l'attentat islamiste de janvier 2015 contre le magazine satirique Charlie Hebdo. Ayari a ensuite publié un livre, J'ai choisi d'être libre, pour raconter son histoire et dénoncer le salafisme saoudien comme une idéologie totalitaire.


Dans ce livre, Henda Ayari raconte qu'elle a été violée, mais ne nomme pas son violeur. Interrogée sur Sud Radio, elle a dit ,


«Je n'ai pas fait ce livre pour dénoncer Tariq Ramadan. Ce livre, c'est une histoire et un partage de mon parcours parce que j'avais envie de donner un message d'espoir à d'autres femmes, leur dire qu'on peut avoir un faux départ dans sa vie et s'en sortir malgré tout avec de la volonté et de la détermination.»


Mais l'affaire Harvey Weinstein a eu sur elle une influence déterminante. Elle ajoute :


«Un beau matin, je n'ai pas vraiment réfléchi et je me suis mise spontanément devant mon ordinateur et je me suis dit que moi aussi, j'avais envie de dénoncer mon porc. Pourquoi les autres le font et pas moi ? Il fallait que je le fasse, c'était plus fort que moi. J'en avais besoin à ce moment-là, sans forcément réfléchir aux conséquences d'un dépôt de plainte. J'ai écrit sur Facebook le nom de mon agresseur, et quelques minutes après il y a eu des centaines de partages et malheureusement pour moi des centaines d'insultes et de menaces. Quelques jours après, j'ai même regretté mon geste. Je sortais de chez moi avec la peur au ventre en me disant que j'allais me faire agresser devant chez moi.»


Dans les minutes qui ont suivi l'accusation d'Henda Ayari contre Tariq Ramadan, sa page Facebook a été inondée de milliers de messages de musulmans qui l'accusaient de faire partie d'un «complot sioniste» ou d'être une «pute sioniste».


Même Le Monde , qui ne peut guère être suspecté d'"islamophobie", a été sous le choc :


«Beaucoup de commentaires lui demandent «combien» on l'a payée pour s'en prendre à l'intellectuel. Car derrière cette plainte, de nombreux contributeurs devinent un complot pour l'abattre et, à travers lui, l'islam tout entier. «Ça pue le coup monté à plein nez», affirme Ali Skandari sur Oumma... Et derrière ce complot, nombre de commentateurs voient la main des «sionistes» ou, plus ouvertement, des «juifs». L'antisémitisme imprègne avec virulence une partie de ces messages.»


«Henda Ayari est ainsi à plusieurs reprises traitée de «pute» payée par «des juifs/sionistes» pour salir l'honneur de Tariq Ramadan, écrit Le Figaro.


Naem Bestandji, féministe laïque, a écrit sur son blog :


«Tariq Ramadan serait victime d'un complot j... sioniste. Henda Ayari est accusée de participer au financement de la politique israélienne en reversant 5% du prix de vente de son livre à l'association "Europe Israël". Une fausse information qui a fleuri dans la sphère islamiste.»


Un fake news en effet, dans la mesure ou Amazon reverse 5% du prix de vente à tous les sites Internet qui commercialisent des livres à travers Amazon, y compris bien sur le site de l'association Europe Israël.


L'antisémitisme musulman, hard et soft, empoisonne ainsi la vie de milliers de Juifs en France. Selon le Bureau de la protection de la communauté juive, en France, 335 attaques antisémites ont été commises en 2016. Un crime raciste sur trois commis en France en 2016 a eu lieu contre les Juifs - qui représentent moins de 1% des population - selon des données supervisées par le ministère de l'Intérieur.


Certains affirment que les délits antisémites pourraient être pires. Mais c'est oublier que chaque école juive, chaque synagogue et institution juive en France, vit sous la surveillance étroite de la police et de l'armée.


Bien entendu, tous les Français musulmans en France ne menacent ni n'attaquent leurs compatriotes juifs. Il n'en reste pas moins vrai que l'écrasante majorité des délits antisémites sont commis par des islamistes. La conséquence de cette situation, est que chaque année, quelques milliers de Juifs s'expatrient, principalement en Israël, mais aussi au Canada, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Selon Le Figaro :


«De 2012 à 2014, ce sont près de 20.000 juifs français qui ont fait leur «alya», terme hébreu désignant la «montée» vers Israël, autrement dit l'émigration des juifs du monde entier vers l'État hébreu. Entre 2012 - année des crimes commis par Mohamed Merah à Toulouse - et 2013, le nombre d'émigrants à destination d'Israël avait bondi de 1920 à 3400. Et après l'attentat contre l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, ce chiffre s'est élevé jusqu'à 7000 départs en 2015.»


Mais une sorte d' «alyah» intérieure à la France, beaucoup plus importante encore, a eu lieu dans la plus grande discrétion. De nombreux juifs français ont quitté leur appartement, leur quartier de banlieue pour fuir le contact avec les populations musulmanes. Les plus riches montent à Paris, les autres recherchent une banlieue moins exposée.


Sammy Gozlan, président de l'Office national de vigilance contre l'antisémitisme, a déclaré :


«60 000 des 350 000 juifs de Paris et sa région ont déménagé ces dix dernières années. Les communautés juives de banlieues ont été complètement désertées Des synagogues sont sur le point de fermer. Comme à Saint-Denis, La Courneuve, Peyrefitte, Stains, Villepinte, Aulnay sous-bois, Bagnolet, Blanc-Mesnil. Un grand nombre de juifs sont partis en raison de l'insécurité ressentie après de multiples incidents de harcèlement, de pressions, d'agressions physiques.»


Incidemment, alors que le procès d'Abdelkader Merah était en cours, la plaque commémorative d'Ilan Halimi - un Juif torturé à mort en 2006 par un gang de banlieue à prédominance musulmane - a été profanée et brisée . Par qui ? Pas très difficile à deviner.


Yves Mamou, auteur et journaliste, basé en France, a travaillé pendant deux décennies en tant que journaliste pour Le Monde. Yves Mamou achève un livre sur "Collaborateurs et idiots utiles de l'islamisme en France", à paraître en 2018 aux Editions du Toucan.


Source : Gatestone Institute