Malgré tout le respect que je porte envers les opinions divergentes de certains observateurs sur cette tribune relativement au processus d’accession à la souveraineté du Québec, je demeure toujours déçu de certaines prises de positions drastiques qui ont souvent pour effet de tuer dans l’œuf toute possibilité d’ouvrir une discussion sur les moyens à privilégier l’atteinte de notre but commun… car, en réalité, ne visons-nous pas tous le même rêve, à savoir de vivre un jour dans un pays nommé le Québec?
À cet effet, je me permets de vous citer un court extrait du budget Marceau présenté le 20 novembre à l’Assemblée nationale relativement à la souveraineté du Québec : « Nous faisons le maximum avec les moyens qui nous sont impartis, mais nous pourrons aller beaucoup plus loin en disposant de tous les moyens d’un pays souverain. La fiscalité, par exemple, est un outil puissant. En la contrôlant entièrement, nos mesures pour stimuler l’investissement privé seront d’autant plus performantes. L’élimination des nombreux doublons administratifs entre Québec et Ottawa permettra d’économiser des milliards de dollars et d’alléger considérablement le fardeau réglementaire et administratif pour tous. »
Par ailleurs, autour d’une autre table, selon certaines sources, Pauline Marois devrait présider aujourd’hui sa première réunion du Comité sur la souveraineté depuis qu'elle a été élue première ministre du Québec. Toutefois, cette rencontre ne figure pas à «l'agenda public» de Pauline Marois puisqu’elle est considérée comme «privée». Le groupe, formé d'une dizaine de personnes, doit, entre autres, aborder la meilleure stratégie à adopter dans le contexte d’un gouvernement minoritaire.
Rappelons que le mandat que s’est donné le comité lors de sa création est d’«analyser les stratégies, les moyens et les gestes requis pour que le Québec accède à sa souveraineté» à partir des différentes études produites au fil des ans sur la souveraineté. et d'autres qui doivent être lancées prochainement.
Parmi les membres du comité, mentionnons les ministres Jean-François Lisée et Alexandre Cloutier, le chef du Bloc québécois, Daniel Paillé, le comédien Emmanuel Bilodeau, l'ex-professeur en droit constitutionnel Henri Brun, l'ex-présidente de la CSN Claudette Carbonneau, le spécialiste de l'entrepreneuriat Pierre-André Julien, le chanteur Paul Piché, et l'avocat et président de la commission politique du Parti québécois, Alexandre Thériault-Marois.
Même si je demeure perplexe quant à un consensus qui pourrait se dégager de ce comité sur « la stratégie » à adopter pour que « le Québec accède à son indépendance », je persiste à croire que les membres de ce comité devront se montrés ouverts aux intervenants de toutes provenances politiques prônant l’accession du Québec à son indépendance.
En termes clairs, le comité sur la souveraineté ne doit pas devenir le comité du Parti québécois regroupant essentiellement des têtes qui penchent toutes du même côté, sinon nous risquons d’aboutir à de belles intentions qui n’arrivent pas à s’élever au-dessus des éternelles et stériles guerres de clochers qui ne réussissent qu’à nous diviser au lieu de nous mobiliser comme il arrive malheureusement fréquemment de se produire sur cette tribune dont l’objectif premier de Bernard Frappier était, ne l’oublions pas, de « rallier » les forces vives qui puissent nous permettre d’accéder à notre indépendance!
Henri Marineau
Québec
Élever le débat au-delà des guerres de clochers
Rallier les forces qui puissent nous permettre d'accéder à notre indépendance
Tribune libre
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
21 novembre 2012Monsieur Marineau
Vous me donnez l'impression que vous avez encore confiance au PQ pour réaliser l'indépendance du Québec malgré le fait que depuis 1968, c-a-d, depuis la fondation de ce parti politique, le pays ne soit toujours pas au rendez-vous. Marois veut créer un comité pour l'indépendance du Québec; pourquoi pas un autre sous-comité suivi d'un autre sous-comité sur la question. Grosse farce! C'est une autre belle façon d'endormir les indépendantistes et de mettre le rapport, s'il en sort un (?), sous le tapis.
Je n'ai plus aucun respect pour ce parti politique qui nous a trahis sur cette question vitale de notre avenir collectif. Je ne vois qu'une seule solution d'avoir notre pays et ça passe par une révolution dans la rue, rien de moins! Est-ce assez clair? Il y a un proverbe américain qui dit ceci: " Nice guys always finish last!" Traduction: "Les bons gars finissent toujours derniers!"
André Gignac 21 nov12
Archives de Vigile Répondre
21 novembre 2012EN espérant que tous ces acteurs s'auront s'élever au-dessus
de la partisanerie et pourrons en arriver à un plan d'action
réalisable à court terme.
Archives de Vigile Répondre
21 novembre 2012Oui, mais dites-moi une chose : comment se fait-il que des personnes aussi importantes par leur engagement indépendantiste, comme Jean-Martin Aussant, Bernard Landry, Jacques Parizeau, Victor Lévy-Beaulieu,Robert Laplante, Louis Bernard, Denis Monière etc. nr s'y retrouvent pas?
Pierre Cloutier