Les effets pervers des nominations de trois juges conservateurs à la Cour suprême des États-Unis pendant le mandat de Donald J Trump se sont manifestés radicalement au cours des derniers jours eu égard aux armes à feu, à l’avortement et aux changements climatiques.
D’abord, en ce qui a trait aux armes à feu, la Cour suprême américaine a décidé que les États américains n’avaient pas le droit d’exiger des permis de port d’armes pour circuler dans l’espace publique. Dans les faits, la Cour vient d’ouvrir la voie à une augmentation considérable de la violence aux États-Unis.
En ce qui a trait à l’avortement, la Cour suprême a procédé à un volte face historique en enterrant le droit constitutionnel à l'avortement, permettant de la sorte à une poignée d'États américains de bannir immédiatement les interruptions de grossesse sur leur territoire respectif.
Enfin, la plus haute juridiction américaine a signé un véritable coup de jarnac à la politique environnementale de Joe Biden en réduisant fortement la capacité de l'Agence de protection de l'environnement (EPA) à réguler les émissions de carbone des usines, et portant par le fait même un dur coup aux objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES) de Washington.
En théorie, le Congrès américain pourrait décider d’octroyer des pouvoirs spécifiques aux agences gouvernementales. Dans les faits, la majorité des sénateurs républicains au Congrès empêchent les élus de prendre des décisions dans les domaines qui sont le moindrement litigieux. Et pire encore, le président américain, un élu, est littéralement privé d’une partie importante de son pouvoir exécutif. En bref, le gouvernement fédéral américain devient un gouvernement à qui le pouvoir de gouverner lui échappe progressivement sans coup férir.
Henri Marineau, Québec
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