Donald Trump élu : après le Brexit, Bernard-Henri Lévy perd encore son pari

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BHL redoute que la victoire de Trump n'annonce celle de Marine Le Pen

La boule de cristal de BHL semble ne pas bien fonctionner : depuis cet été et jusqu'à la dernière minute, il donnait Donald Trump battu. Aussi, devant le fait accompli, le philosophe se met-il lui-même en garde contre tout déni de réalité.
Zut, c'est encore raté ! Après avoir parié à tort sur une défaite des tenants du Brexit en juin 2016, Bernard-Henri Lévy n'imaginait pas non plus une seule seconde que Donald Trump pût devenir le 45e président des Etats-Unis.
Dans une tribune publiée dans Le Point, Le bloc-notes de BHL, le riche philosophe expose ainsi les raisons pour lesquelles selon lui, Donald Trump n'a aucune chance d'être élu : «Je parie, contrairement à Michael Moore, sur sa défaite», écrit-il ainsi, sûr de son fait.
En effet, outre que Donald Trump représente pour le penseur l'incarnation de la grossièreté, de la xénophobie, du repli sur soi ainsi que le refus de l'Autre, sa collusion supposée avec la Russie enlève, selon lui, toute chance au candidat «populiste», faisant valoir que «jamais [l'Amérique] n'élira un homme qui, alors que toutes les chaînes de télévision soupçonnent la main de Poutine derrière le piratage des adresses électroniques du parti adverse, est capable de s'exclamer : "Eh, les Russes ! Si vous m'entendez, j'espère que vous serez capable de retrouver les 30 000 emails manquants"».
Mais, le monde réel lui ayant donné tort, comme cela arrive parfois, Bernard-Henri Lévy ne se démonte pas pour autant et reste droit dans ses bottes. Invité sur LCI pour livrer son analyse de la victoire du candidat républicain, il est toutefois encore sous le choc : «Je me suis couché hier soir persuadé qu'elle [Hillary Clinton] allait gagner. C'est la défaite des minorités, c'est la défaite des femmes, c'est la défaite de ceux qui pensent que Poutine n'est pas l'ami des Etats-Unis, la revanche de ceux qui ne supportent pas d'avoir été gouvernés par un noir ou un métis pendant huit ans.»
Cependant, pour l'auxiliaire VIP de la diplomatie française, l'heure n'est pas aux regrets mais aux leçons : «Il faut arrêter avec le déni, il faut arrêter de faire comme si la catastrophe était impossible», a-t-il martelé l'air grave et le sourcil inquiet, redoutant une victoire du Front national en France en 2017.
«C'est un avertissement pour ceux qui pensent que le pire n'arrive pas», conclut-il. Bernard-Henri Lévy le parieur a-t-il entendu le Bernard-Henri Levy analyste ?


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