Dommage pour Léo et le PQ

L'unité dans la diversité

Tribune libre

La récente course à la chefferie au PQ aura laissé des traces, heureuses et malheureuses. Rappelons-nous que Léo Bureau-Blouin avait accordé son appui au candidat Alexandre Cloutier qui termina deuxième. Suite à l'élection de PKP comme chef du PQ, LBB a décidé de prendre du recul au point d'endosser un rôle de simple militant et ne sollicitera pas un autre mandat comme chef de l'aile jeunesse du PQ. Bon, c'est sa décision bien réfléchie.

À la lumière de tout cela, est-ce à dire que LBB se définit comme incompatible à PKP? Un forum d'ajustement et de collaboration serait-il souhaitable entre les deux? Il est très clair que le refus des primaires ouvertes, un projet cher à LBB, fut un élément qui a fait mal à celui-ci et le refroidit grandement. De l'autre côté, le PQ ne peut se draper dans ses finalités de pays sans l'aide et l'appui des jeunes. LBB demeure un élément catalytique majeur à ce niveau, tel un levier indispensable.

Selon moi, le pseudo flirt de LBB avec le Front national de France, parti de Marine Le Pen, n'est qu'un subterfuge pour maquiller ou diminuer se déception suite aux résultats de la course à la chefferie du PQ. Ce parti ne peut, s'il désire concrétiser son avenir, se passer d'un joueur comme LBB, la fin du film serait décevante. Ne pas agir serait prendre position. Dommage pour le PQ, dommage pour Léo Bureau-Blouin.

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En conclusion, l'harmonie au sein du PQ est primordiale pour la qualité de son avenir et surtout de son succès. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil me direz-vous! Cela était, demeure et demeurera vrai. L'unité dans la diversité. ( Je n'invente rien!). Cependant, pour le réaliser correctement, la finesse et la stratégie seront de mise par le chef PKP et son équipe.

Nonobstant le plus récent sondage qui a été influencé par le poids médiatique des résultats de la course à la chefferie au PQ et la victoire de PKP, le PQ, selon sa valeur et sa popularité dans les sondages, ne peut se passer, ne serait-ce que pour une courte période, d'un seul soldat sur le terrain.

Bien sûr, je ne tente pas de faire passer Léo Bureau-Blouin comme un grand chevalier de la table ronde ou bien le sauveur par qui passe uniquement le succès. Cependant, il peut jouer un rôle majeur chez les plus jeunes qui ne semblent pas trop s'intéresser à la politique provinciale, encore moins faire du Québec un pays. Peu importe l'âge, un vote est un vote. Alors, il faut que les jeunes fourbissent leurs armes et viennent sur le champ de bataille pour combattre.

Réalité ou utopie? Le temps donnera son verdict.


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3 commentaires

  • Robert J. Lachance Répondre

    29 mai 2015

    Deuxième essai de vous procurez le graphique.

  • Robert J. Lachance Répondre

    27 mai 2015

    Merci d'avoir publié.
    Pour joindre le graphique.

  • Robert J. Lachance Répondre

    27 mai 2015

    L’appui de Léo Bureau Blouin à Alexandre Cloutier avait valu à son site un bond remarquable de la demande d’internautes à savoir sur lui et sa campagne. J’ai apprécié.
    Je crois que ce n’était pas le moment lors de la course à la chefferie de parler du droit de vote des moins de 18 ans. Ils sont environ 1,5 million au Québec. Ce droit constitutionnel 1982 leur est enlevé par règlement. Il a été redonné aux juges et aux criminels… Leur espérance de vie est d’environ 72 ans.
    Alors, maintenant que cette course est terminée, en matière de place des jeunes sur la planète et notre régénération, on pourrait parler de poids électoral et d’exercice du droit de vote selon l’âge.
    Au graphique produit en 2014, peut-être joint à ce texte, vous constatez au début du tracé jaune, celui du poids électoral exercé par les inscrits, que le poids électoral des aînées, les 65 et plus, est proche deux fois plus fort que celui des 44 et moins. Celui des boomers, 48 à 64 ans environ, plus d’une fois et demie le poids politique de leurs cadets.
    Au même graphique un trait vert indique l’espérance de vie en années fois personnes. Il rappelle la forte probabilité que plus quelqu’un est jeune, plus il lui reste d’années à vivre.
    Un trait bleu expose le poids électoral alloué aux groupes d’âge. Le nombre d’électeurs a été multiplié par environ 40 pour rendre cette variable comparable à espérance de vie sans être obligé d’ajouter un second axe des Y à droite.
    À noter que les pourcentages de réalisation de votes ont été établis sur l’élection tenue en 2008; le taux de participation y était faible, en particulier chez les 25-44.
    Je trouve paradoxal le fait que les personnes qui subiront ou jouiront le plus longtemps des retombées positives et négatives des préférences politiques des élus, en ligne de parti, soient celles qui ont le moins de poids électoral en nombre et en pourcentage d’exercice.
    En mars 2014 j’avais posé la question qui suit après avoir énuméré ces faits :
    - la majorité des membres d’ON ont moins de 34 ans;
    - il est peu probable qu’ON décroche un premier mandat dès le 7 avril;
    - les moins de 18 ans n’ont pas de poids politique;
    - les parents n’ont pas réellement droit à un vote par personnes parce qu’on peut présumer qu’ils le partagent au profit de leurs enfants;
    - le 4 septembre 2012, La Coalition pour l’avenir du Québec après avoir obtenu 27,05 % du vote n’a compté que 19 députés. Proportionnellement, s’aurait dû être 34. ON en aurait 2, QS 7 ou 8, le Parti vert 1.
    Le système uninominal un tour ne favorise pas un passage intergénérationnnel en douceur aux lendemains tardifs d’un baby-boom.
    Ne conviendrait-il pas que le Parti Québécois débatte à nouveau un élément de son programme, celui de la pertinence pour le Québec d’un système de scrutin uninominal un tour et de son souhaité remplacement par une majorité de citoyens par un mode de scrutin à proportion mixte ?