Discours patriotique de Luc Picard - 2007

Fête nationale - Discours patriotiques


« À nous, le monde ! »,

Spectacle de Texte patriotique

Auteur et comédien : Luc Picard


***
Bonsoir Québec !

Salut gens des plaines !

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé le jour de la Fête nationale

C’était le début de l’été, c’était la fin de l’école, c’était la Saint-Jean Baptiste

C’était le jour où mon grand-père sortait son drapeau du Québec et le faisait flotter au-dessus du balcon frais peint

Mais dans ma tête de ti-gars, c’était surtout le jour où les grandes personnes se parlaient entre elles, où le voisin, qu’on n’avait pas revu depuis le début de l’hiver piquait une jasette avec mon père sur le bord de la clôture.

C’était un jour de fête, c’était un jour fraternel

Parce que malgré toutes nos chicanes, dieu sait qu’on en a

Et malgré tout ce qui nous divise, malgré le fait qu’on puisse venir de pays différents et de cultures différentes

Et malgré qu’il y en a qui soient trop pauvres et malgré qui en a qui soient trop riches

Et malgré toutes les injustices, la misère noire, et nos insuffisances

Qu’on soit de gauche ou de droite, qu’on soit de Québec ou de Montréal ou de Val d’Or ou de Paspébiac ou de Gatineau, nous sommes tous de nationalité québécoise !

Y a des moments où on est divisé

Y a des moments où on sait plus trop, on sait plus à quoi rêver

Y a des moments où le cynisme passe pour de l’intelligence, où l’indifférence passe pour de la sagesse

Mais je veux vous dire que je me sens privilégié de vivre ici, parmi vous

De partager ce territoire, ce bout d’histoire, cette culture et cette façon de vivre avec vous tous.

Vous êtes tous mes frères !

On passe beaucoup de temps à parler de tous ce qui nous sépare

Mais au jour de la Fête nationale, faudra parler aussi de tout ce qui nous unit

De tout ce qui est beau et joli dans cette vie que l’on se construit dans le nord-est de l’Amérique

De cette jeunesse à qui je voudrais qu’on laisse plus de place

De ces enfants que je voudrais entendre plus souvent

Parler de ces hommes doux et vaillant qui, l’espace d’une génération, sont devenus des pères exceptionnel

De ces femmes brillantes, courageuses qui, je vous l’annonce, sont les plus belles femmes du monde !

Faudra parler aussi de notre musique magistrale et prodigieuse, qui nous fait connaître partout sur la planète

Des ces chapiteaux jaunes et bleus qui se dressent partout dans le monde

Des ces motoneiges, de ces avions à réactions, de ces métros

De ces films qui prennent l’affiche partout sur le globe

De tout ce qui fait qu’aujourd’hui le Québec peut dire « À nous, le monde ! »

Notre nation prend de plus en plus sa place sur la planète et sa belle voix se fait entendre clairement dans le concert des nations.

C’est la voix d’un peuple généreux, curieux et aventurier

La voix d’un peuple en survivance, créateur et talentueux

C’est une voix qui porte en elle la chaleur « torrieuse » de l’été et la grandeur de l’hiver

Une voix qui porte la fougue de l’Amérique et l’élégance de l’Europe

Cette voix tant écoutée que Vigneault n’aura jamais fini d’entendre

Cette voix qui vous dit qu’on est là, qu’on existe et que chacun est le bienvenu à notre table.

Cette même voix qui faisait dire à René Lévesque :

« On n’est pas un petit peuple, on est peut-être quelque chose comme un grand peuple »

Bonne Fête nationale !


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