Bilinguisme

Deux langues officielles, vous dites?

Steven Guilbeault pris à partie

Tribune libre

 




Décidément, ce n’est pas pour demain que les communications provenant du fédéral se feront systématiquement dans les deux langues officielles, À titre de preuve, le rapport annuel du Commissaire aux langues officielles constate que pour l’année 2020-2021, le gouvernement fédéral a fracassé à nouveau son record du nombre de plaintes pour non-respect de la Loi sur les langues officielles, soit 1870 plaintes, une hausse significative par rapport à l’année précédente,soit1361 plaintes, et plus de trois fois plus de plaintes qu’en 2011-2012, soit 518.

Soyons clairs, le bilinguisme tel que pratiqué à Ottawa est une utopie, et il apparaît clairement que la situation ne tend pas à s’améliorer. Dans les faits, il semble s’être immiscé au cours des dernières décennies une culture de travail favorisant l’anglais chez les fonctionnaires, ce qui a eu pour conséquence de nuire à la prestation de services essentiels en français, notamment dans les communications d’urgence.

Aux yeux du Commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge, « c’est la dualité linguistique de notre pays qui ne peut s’exprimer ou s’épanouir dans la fonction publique, ce qui a indéniablement un effet sur la qualité du service offert au public. La source du problème vient, selon moi, du manque de leadership en langues officielles au sein de nos institutions fédérales ».

La refonte promise de la Loi sur les langues officielles ne s’est toujours pas concrétisée par un projet de loi du gouvernement Trudeau, mais un « document de réforme » a été déposé par la ministre Mélanie Joly. Nonobstant les belles intentions qui se dégageront de cette loi sur la refonte des langues officielles, je demeure sceptique sur les moyens concrets qui seront proposés pour pallier la maltraitance du français au sein de certaines institutions fédérales… Une histoire à suivre!

Steven Guilbeault pris à partie

« Le ministère du Patrimoine se fait taper sur les doigts par le commissaire aux langues officielles pour avoir offert une séance d’information majoritairement en anglais et sans traduction aux sénateurs et aux membres de leur personnel en février 2020. [Et qui plus est], la séance d’information portait sur les recommandations contenues dans le rapport sur l’avenir des communications au Canada, également connu comme le rapport Yale. »

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2021-05-21/seance-d-information-majoritairement-en-anglais/le-ministere-du-patrimoine-ecorche-par-le-commissaire-aux-langues-officielles.php


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2016 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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