J'appuie totalement la lutte des étudiants contre la hausse des frais de scolarité dans nos universités. Je suis même favorable à l'abolition pure et simple de ces frais.
Il y a juste une chose qui me déçoit dans l'actuel mouvement de grève. Le sous-financement de nos universités, je veux dire celles de langue française, est dû non pas seulement, bien sûr, mais en bonne partie au surfinancement de celles de langue anglaise, lesquelles reçoivent entre 25 et 30% des sommes allouées à l'enseignement supérieur alors qu'elles n'existent, en principe, que pour combler les besoins, si on peut dire, d'à peine 8 ou 9% de la population du Québec.
Or, à moins que j'aie loupé une manchette ou un reportage, pas un seul mot contre cette flagrante injustice du côté des étudiants en grève. C'est dommage. Je ne leur lance pas pour autant la pierre. Je constate simplement leur conditionnement et la transmission, au fil des générations, de notre vieille mentalité de colonisés.
Au fait, ça n'a pas l'air de manifester bien fort dans le West Island. C'est vrai que pleins comme ils sont...
On aura beau dire, la vraie de vraie capitale du Québec, celle où l'on décide du tracé de la ligne à suivre, c'est encore et toujours Westmount.
Oui, il y a au Québec des vaches bien plus sacrées que celles de l'Inde !
Luc Potvin
Verdun
Sur le sur-financement des universités de langue anglaise et le sous-financement des nôtres, voir :
http://www.vigile.net/Pour-un-financement-equitable-de-l
http://www.tagtele.com/videos/voir/49033
http://archives.lautjournal.info/autjourarchives.asp?article=2382&noj=243
http://www.action-nationale.qc.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=319&Itemid=0
McGill, Concordia
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5 commentaires
Archives de Vigile Répondre
9 mars 2012Et parmi d'autres exemples outrecuidants du «rendement» des universités anglos, remarquons que c'est 50% des médecins formés à McGill qui quittent le Québec dès qu'ils obtiennent leur diplôme. Et que les Français qui y sont accueillis n'y apprennent souvent à peu près rien du Québec, leur «connaissance» de la réalité québécoise se bornant au West Island. Des Français qui iront même jusqu'à s'étonner que les Québécois préfèrent parler français qu'anglais dans leur vie de tous les jours. J'en ai rencontrés!
Archives de Vigile Répondre
7 mars 2012Je suis d'accord avec l'idée de Monsieur Marineau.
Seulement, je me pose toujours la même question dans ce genre de situation politique ambigüe qui ne se voit que chez-nous, au Québec, c'est à dire:
Comment se fait-il que les dirigeant des organismes sensés représenter, défendre et protéger les droits de ses membres utilisent toujours des arguments facilement contestables comme prétextes à une grève ou dans des négociation ?
Je connais la réponse. Je vous laisse la deviner.
Henri Marineau Répondre
7 mars 2012Une idée comme ça, M. Potvin, pourquoi ne pas soumettre aux étudiants francophones votre idée à l'effet que les universités anglophones sont surfinancées par rapport aux universités francophones...Cet argument ajouterait davantage de poids à leurs revendications!
Marcel Haché Répondre
7 mars 2012R’virer un char à l’envers, c’est pas très compliqué. Mais c’est pas correct et c’est inutile.
Je suis capable de comprendre la cause des étudiants. J’ai plus de difficulté avec ceux parmi eux qui prônent une hausse des frais. Ceux-là m’apparaissent franchement suspects. Mais les autres, toute sympathie acquise, il faut quand même avoir la rigueur de leur dire qu’arrivés sur le marché de l’Emploi, ils seront sans doute les plus grands bénis de toute l’histoire du Québec, cela ne justifiant pas, pour autant, la hausse des frais.
Mais tous ces événements marquent une épouvantable dérive des institutions et des individus. Nous ne sommes déjà plus à la veille que des cours soient donnés en anglais dans des universités françaises, et ce n’est pas la veille non plus que les étudiants en grève manifesteront pour un McGill français.
Le West Island triomphe encore. Mais ça achève.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
7 mars 2012Les droits acquis du conquérant, monsieur!
Celui qui touche à ça, en politique, en journalisme, au bistrot, se verra ignoré, intimidé, vilipendé. Entente tacite puisque rares sont ceux qui sont au courant des grands privilèges de notre "minorité". Ils se diront "minorité" devant l'opinion publique pour justifier leurs sempiternelles jérémiades à chaque fois que le français relève la tête. Les Québécois menacent de disparition la "minorité anglaise" du Québec!... Qu'est-ce qui est en danger au Québec? Écoutez les racistes du western side Suburban animés par Brent Tyler. Voyez ce qu'est devenu le Galganov du même poil, émigré en Ontario, faisant campagne contre le français à l'hôpital de Cornwall.
Les résultats de la désinformation des Desmarais! (Charest, etc.) Tuons la "majorité française tyrannique".