Réplique

Des faits connus depuis 10 ans

En réponse à l'article du journaliste Gilbert Lavoie, «Claude Blanchet avait des actions chez des partenaires de la SGF»

Rapport du Vérificateur général - novembre 2009

Claude Blanchet, ex-président de la SGF. ... (Photothèque La Presse)

***
Vous me voyez choqué de [l'article de votre journaliste Gilbert Lavoie->23646], jeudi, laissant flotter l'idée que j'étais dans l'illégalité lorsque j'ai été président de la Société générale de financement (SGF) en détenant des actions de compagnies avec lesquelles la Société faisait affaire.Je suis le conjoint d'une femme qui, à l'époque, était ministre : nous étions tenus de produire une déclaration d'intérêts. Ce que nous avons fait. Donc, mes parts et mes actions dans différentes compagnies étaient depuis très longtemps connues. En fait, depuis plus de 10 ans.
Parce que j'ai été transparent, on se sert de mes déclarations pour faire des allusions tendancieuses qui mettent en doute mon honnêteté et mon intégrité.
Et si je m'interroge sur la volonté réelle de votre journaliste, je ne peux que m'étonner du moment choisi pour ramener tout cela sur la place publique, 10 ans plus tard, précisément au moment où le gouvernement est dans une mauvaise situation.
Jamais je n'ai transgressé le code d'éthique de la SGF, qui a d'ailleurs été rendu plus sévère lorsque j'en suis devenu le président. Je voudrais rappeler à vos lecteurs l'article 6.1.3 de ce code. Sans doute que l'on n'avait pas remis ces pages à votre journaliste puisqu'il n'y a fait aucune référence. Le code d'éthique stipule que les administrateurs ne peuvent avoir des intérêts importants dans les sociétés avec lesquelles la SGF transige si leurs intérêts personnels et ceux de la société sont "tels que la décision aura ou pourrait avoir un impact économique direct et significatif sur le patrimoine de l'administrateur".
En ce qui concerne Alcan, j'étais propriétaire depuis longtemps d'environ 1000 actions, 1000 actions sur plus de 210 000 000 d'actions en circulation! Trouvez-vous que cela correspond à un impact économique direct et significatif sur le patrimoine de l'administrateur? Sérieusement, à qui voulez-vous faire croire cela?
J'affirme que dans toutes les sociétés publiques où j'avais des intérêts, ma participation était inférieure à 0,01 %. Dans chacun des cas mentionnés, je détenais ces actions bien avant que la SGF fasse affaire avec ces sociétés et je les ai conservées bien après. Mon portefeuille d'actions était géré par des conseillers financiers qui avaient un mandat discrétionnaire dans la gestion de mon portefeuille. J'ai passé ma vie à inciter les gens à investir dans les sociétés québécoises et je suis fier de l'avoir fait moi-même.
De plus, vous consacrez un paragraphe entier à dire qu'Alcan Métal primaire était locataire dans un immeuble dont je suis le propriétaire pour préciser à la toute fin du paragraphe qu'Alcan était locataire avant que je devienne propriétaire de l'immeuble. Où était alors la pertinence de ce paragraphe?
Après mon congédiement, les libéraux ont mandaté le vérificateur général afin d'analyser en profondeur tous les gestes posés sous mon administration. Vous pensez bien qu'ils se seraient empressés de dénoncer tout manquement.
En fait, tout ce que vous contribuez à faire, avec vos gros titres, c'est de semer le doute dans l'esprit des gens sur mon honnêteté et mon intégrité et, par ricochet, d'attaquer la crédibilité de mon épouse. Belle éthique! Du réchauffé qui arrive à un bon moment pour le gouvernement.
Claude Blanchet, ex-président de la SGF


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé