Une piste de réponse à la question de Pierre Cloutier

Des citoyens au coeur des décisions

Tribune libre


Il y a 50 ans exactement, lors de son allocution d’investiture à titre de 35ième président des États-Unis le 20 janvier 1961, John Fitzgerald Kennedy, dans une phrase devenue célèbre, lançait un appel vibrant à la « participation citoyenne » des Américains :
« Ask not what the country can do for you, ask what you can do for your country! »
Un demi-siècle plus tard, le Québec arrive à une croisée des chemins déterminante pour son avenir en tant que nation. À peu près à la même époque où Kennedy envoyait son message aux Américains, Daniel Johnson père et Jean Lesage ouvraient les portes de l’émancipation du Québec en lançant des slogans tels que « Égalité ou indépendance » et « Maîtres chez nous ».
Depuis quelque temps, une idée semble vouloir prendre racine chez nous, soit celle de la mise sur pied d’États généraux sur l’indépendance axés autour d’une consultation citoyenne élargie. J’estime que cette démarche doit être encouragée si nous désirons redonner la parole au peuple et lui donner l’occasion de « se demander ce qu’il peut faire pour son pays ».
Une telle consultation citoyenne aura l’avantage de mener à des échanges qui devraient nous conduire à des propositions concrètes quant aux moyens et à la meilleure stratégie à utiliser pour nous conduire à notre statut de pays.
Je ne prétends pas posséder l’expertise de Pierre Cloutier quant aux moyens concrets pour parvenir, dans les meilleurs délais, à notre indépendance. À cet effet, je me dois de remercier Pierre Cloutier pour tous ses articles enrichissants concernant des pistes de solutions tangibles pour parvenir à notre souveraineté.
Néanmoins, quoique ma proposition puisse paraître abstraite aux yeux de certains, je demeure convaincu que des États généraux sur l’indépendance faisant appel à une vaste consultation citoyenne, et par conséquent, à une participation citoyenne, saura apporter des pistes de réponses à la question de Pierre Cloutier dans son article paru sur cette tribune en date du 26 septembre sous le titre « Qu’avez-vous à proposer en vue des prochaines élections? »
En termes clairs, laissons la parole aux citoyens, écoutons ce qu’ils ont à nous dire et allons au-delà de la consultation pour récolter les fruits d’une véritable participation citoyenne. Des citoyens actifs dans la marche du Québec vers son indépendance…des citoyens au coeur des décisions!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2101 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    27 septembre 2011

    Cher monsieur Marineau,
    Je ne suis pas contre les États généraux en soi, mais cela fait exactement 42 ans que le Parti québécois existe et qu'on niaise avec le puck.
    Quand on sait ce que l'on veut, on n'a pas besoin de consulter. On le met sur la table et le peuple en dispose. Point final.
    Moi j'ai mis une proposition claire et précise sur la table : un projet de loi sur la nation québécoise avec des droits concrets et emballants pour les citoyens québécois et des clauses de rupture qui entreraient en vigueur après un référendum gagnant.
    Pour moi, les véritables États généraux ce sera la mise sur pied d'une constituante citoyenne pour rédiger la constitution permanente du Québec.
    Personne è l'heure actuelle n'a les moyens de mettre sur pied une entreprise de cette envergure. Seul l'État peut le faire.
    Pierre Cloutier