« Debout la République » ou la France debout ?

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Choisir entre la force brutale de la loi et la légitimité du peuple

Monsieur Nicolas Dupont-Aignan, président du parti « Debout la République », Le 25 juin dernier, place Vendôme, face au ministère de la Justice, vous avez pu constater le déploiement invraisemblable des forces de l’ordre et la répression ubuesque, et sans doute illégale, menée contre cette poignée d’hommes et de femmes, ces « Veilleurs debout » qui, par leur action silencieuse, digne et pacifique, étaient venus protester contre la peine de prison inique infligée au jeune Nicolas Bernard-Buss, embastillé à Fleury-Mérogis pendant près de vingt jours...çà
Vous avez vous-même condamné la disproportion flagrante entre les moyens de police employés pour réprimer des manifestants inoffensifs qui ont le seul tort de faire valoir leur liberté de conscience, et la passivité des autorités face aux trafiquants de drogue et aux petits caïds qui conquièrent chaque jour de nouveaux territoires, sciemment abandonnés par la République.
« C’est ahurissant ! C’est arbitraire ! C’est un scandale ! », avez-vous fini par lâcher devant quelques témoins, ce qui fit dire spontanément à un jeune homme à vos côtés : « Cela fait 6 mois que ça dure ! »
En effet, Monsieur Dupont-Aignan, l’arbitraire et le scandaleux, le « deux poids, deux mesures » règnent depuis des mois dans notre pays. Chaque homme et chaque femme, parmi les opposants à la loi dite « Taubira », pourrait en témoigner. Et à vous le dire franchement : « Que n’avez-vous vu tout cela plus tôt ! »
Car, faut-il vous rappeler qu’avant la peine de deux mois de prison ferme pour Nicolas, heureusement annulée en appel, on ne comptait déjà plus les innombrables arrestations arbitraires, les gardes à vue en pagaille, les gazages et les violences policières ? Et que dire de l’attitude du gouvernement et de sa majorité qui, avec la complicité de médias aux ordres, n’ont eu de cesse, par leur mépris constant, leurs provocations répétées, leurs mensonges et leurs dissimulations éhontés (nombre de manifestants, contenu de la loi…), de nier purement et simplement le soulèvement et la révolte du « pays réel contre le pays légal » ?
Aussi, puisque nous en sommes à raviver le fantôme de Charles Maurras, il me revient en mémoire une autre de ses formules que l’on croirait datée du jour : « La République gouverne mal, mais elle se défend bien. »
Voilà, puisque semble-t-il vous l’ignoriez, la triste vérité dont vous fûtes témoin ce 25 juin place Vendôme. Et Marianne de vous montrer son vrai visage : celui d’une république qui n’a plus de française que le nom, une république qui, au fil des ans, n’a eu de cesse de sacrifier la France et ses enfants sur l’autel des Lumières de l’Union européenne et de la révolution permanente, une république qui, pour rester debout, met la France à genoux !
L’heure est grave, aussi ne saurait-elle se contenter de tiédeur : il est grand temps de choisir entre Marianne et Nicolas, entre la force brutale de la loi et la légitimité du peuple. Bref, il vous faut, Monsieur, choisir entre cette « République » et la France.
Et puisque les « Veilleurs » se sont aujourd’hui levés, il ne tient qu’à vous désormais de clamer haut et fort : « DEBOUT LA FRANCE ! »

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Thibault Martin2 articles

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Professeur de sociologie à l’Université du Québec en Outaouais et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la gouvernance autochtone du territoire. Il est l’un des organisateurs du forum Ne perdons pas le Nord ! qui se tient à Québec les 2 et 3 mai.





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