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Culture & Société – Où va la Droite ?

Une analyse des bouleversements politiques actuels

Chronique vidéo de Philippe Plamondon

C&S#45 – Entre la droite du portefeuille obsédée par ses intérêts économiques et la droite enracinée qui défend la nation, quel avenir pour la Droite ?



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1 commentaire

  • Éric F. Bouchard Répondre

    30 juin 2019

    Tout à fait d’accord M. De Crèvecœur, les notions de droite et de gauche servent à masquer la réalité. Il en va donc de même avec votre soi-disant « droite Lionel-Groulx ». Une telle expression, tentative grossière pour instrumentaliser la mémoire du plus grand historien du Canada-Français, n’est qu’un leurre pour nous convaincre qu’il existerait un nationalisme traditionaliste québécois, un lobby qui militerait pour l'édification d'un Québec français. Or vous n’ignorez pas le désarroi qu’a pu exprimer Groulx face à la québécitude, notamment dans Chemins de l’avenir. Associer Groulx et la québécitude relève de la malhonnêteté intellectuelle.


    L’instrumentalisation de Groulx (et le contrôle de l’Action nationale, des SSJB, etc.) n’est qu’un autre moyen pour neutraliser la montée du nationalisme canadien-français (celui-là même  qui fait écho chez-nous à la montée des nationalismes dans l’Occident latin et slave) en le détournant au profit d’un libéralisme conservateur. La recette semble très efficace chez les petites nations aliénées par des siècles de soumission à l’Empire britannique, ainsi les « nationalismes » écossais et irlandais semblent vouloir se légitimer face au Brexit par une adhésion plus étroite au progressisme européen. L’Écosse chercherait ainsi l’indépendance pour mieux se soumettre à Bruxelles…


    Chez-nous, la propagande quotidienne de la Québécorsphère pour la CAQ sont de cet ordre. Elle masque la nature quasi libertarienne des législations du gouvernement Legault en les qualifiants de nationalistes. En immigration, ce devrait être évident pour tous : la CAQ ne baisse pas les quotas, elle ne désire répondre qu'aux souhaits des divers lobbys économiques. Pour la loi 21, la perfidie est plus dissimulée. Profitant de l’inquiétude provoquée par la visibilité toujours plus grande des communautés culturelles, nos chroniqueurs à la petite semaine nous ont fait avaler que la modestie de cette loi relevait du plus grand courage et que la laïcité en elle-même constituerait un référent national dont nous devions être fiers.


    Un observateur comme vous devrait savoir à quoi s’en tenir. Dans les faits, le gouvernement n’a fait qu’interdire le strict minimum pour satisfaire les appréhensions des Canadiens-Français, un minimum qui reste toujours contestable et négociable. Il l’a certes fait, mais afin de pouvoir préciser la définition de la québécitude de manière à interdire tout lien, tout référent officiel à notre héritage catholique.


    « Considérant que la nation québécoise a des caractéristiques propres, dont sa tradition civiliste, des valeurs sociales distinctes et un parcours historique spécifique l’ayant amenée à développer un attachement particulier à la laïcité de l’État ».


    C’est une acculturation, rien de moins. Le retrait du crucifix n’est donc pas anodin, c’est la manifestation principale de la loi 21, un acte que Legault s’était pourtant formellement engagé à ne pas poser s’il était élu, comme il s’était engagé à réduire l’immigration. Ça ne vous choque pas?


    Par votre capsule, vous touchez encore un point fondamental qui explique la marginalisation qui est la nôtre. Mais vous semblez incapables d’en tirer les conséquences. La droite et la gauche sont des catégories qui nous enferment dans un système qui nous condamne à appuyer des gouvernements qui, avec l’aide de réseaux médiatiques alliés, instrumentalisent depuis 50 ans le sentiment national pour faire avancer leur conception de la québécitude. Les progressistes avaient dominé jusqu’à présent, mais avec la CAQ les conservateurs semblent relever la tête, qu'importe, pour nous ça ne change strictement rien!


    Pour s’en sortir il faudrait aller au-delà de ces catégorisations, précisément ce qu’un ralliement autour de notre identité séculaire –la nationalité canadienne-française- nous permettrait d’atteindre.