Critiquer QS : trop peu trop tard

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« Je l’ai souvent écrit : le PQ préférait perdre dix électeurs à droite qu’un seul à gauche. »

Il y a quelque chose de pathétique à voir les péquistes se mobiliser soudainement, à une semaine du vote, pour faire le procès de Québec solidaire.


Non pas que ce parti soit au-dessus de toutes critiques. Au contraire.


Mamours


Mais pendant des années, le PQ chouchoutait QS, lui faisait des mamours et le traitait comme la conscience morale du Québec. Je l’ai souvent écrit : le PQ préférait perdre dix électeurs à droite qu’un seul à gauche.


Et là, parce qu’il menace le PQ dans les sondages, QS devient l’ennemi public contre lequel on rompra des lances. Trop peu trop tard, probablement.


Voyons quand même ce que serait une critique éclairée de QS.


Certes, ce parti, né d’une fusion des différentes tendances de la gauche radicale, a un programme économique en décalage complet avec la réalité.


Mais l’essentiel est peut-être ailleurs, dans sa vision du Québec.


QS adhère à l’idée selon laquelle le Québec serait coupable de racisme structurel et systémique et souhaite tenir une grande commission en forme de procès public pour le marteler.


QS est favorable à la « discrimination positive » à grande échelle, ce qui veut dire, concrètement, qu’il entend pratiquer systématiquement la discrimination contre les membres de la majorité francophone.


QS se montre favorable au maintien des seuils d’immigration établis par les libéraux pour plaire au patronat.


QS est aussi réservé à propos de la laïcité et fait preuve de complaisance à l’endroit du multiculturalisme canadien.


Identité


Et avant-hier, on apprenait que QS était ouvert à la partition du territoire si jamais le Québec devenait souverain.


Aucune campagne de peur ici : je rappelle des faits.


Et je me dis que si les péquistes les avaient rappelés ces dernières années au lieu de minauder, ils n’auraient pas l’air d’une bande de militants paniqués occupés à nous dire de détester ceux qu’ils draguaient encore l’avant-veille.